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ain't no easy way ϟ kenny [r18]

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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 271686iconeknny
2016-02-16, 05:06


and behind the man, he saw a beast
M Tes omoplates se touchent tandis que tu étires tes épaules vers l'arrière. T'as les mains qui restent agrafées aux creux de ses reins et t'y plantes tes ongles. Sa chair te plaît trop pour que tu ne la marques pas comme tienne. C'est, tu crois, la première fois que tu peux t'adonner à coeur ouvert au monde. Toi qui mens, toi qui te caches. Te voilà libre pour le pire et monstrueux pour le meilleur. À chaque fois que tu te laisses aller au Mal, tu en réchappes l'âme plus sombre que la fois précédente. Un jour Kenneth, tu ne seras plus un merveilleux être humain, tu seras un merveilleux Diable. Celui dont pour l'heure, on ne voit que le reflet dans tes yeux. Et tes yeux... Tes yeux tu les plantes dans les siens. Il te parle, il te séduit.

Le haïr ? Tu ris. Une de tes mains remonte à sa gorge que tu plis de biais pour mieux l'offrir à tes dents. Haïr, n'importe qui le peut. Aimer, n'importe qui le peut. Mais aimer de haine et haïr d'amour, pour le seul désir de détruire ce qu'il reste de lumière en l'autre, toi seul le peux. Voilà l'amour dont tu le chériras cette nuit et toutes les autres. Car il y aura autant de nuits qu'il te faudra de temps pour le consumer - jusqu'à ce que tu le laisses aussi inhumain qu'il tend à l'être.

Moya lyubov tse te, shcho vy zasluhovuyete.

Mon amour est ce que tu mérites. Ton murmure se meurt à ses lèvres. Tu ne te retiens plus de les embrasser encore et encore sans jamais te défaire du goût de fer de sa langue. Ta queue caresse la sienne et t'avales des râles rauques. S'il te dit qu'il ne s'attend pas à t'oublier, ce à quoi tu t'accordes, tu réfutes la première allocution. Il te reverra, ne serait-ce déjà que pour cet amour haineux dont tu veux le tourmenter.

Dans ton Enfer, tu vas l'y emmener, tu l'y emmènes déjà. T'as les yeux qui flinguent les siens et ton rictus malsain te déforme à nouveau le visage. Tes doigts se pressent autour de son gland, tu le pinces mais pas comme tu le voudrais. Votre position t'emmerdes, t'as besoin d'une minute pour te mettre les idées au claires. Tu t'écartes légèrement, tu le fixes et tes lippes s'allongent à outrance. Il passe son doigt sur le V saignant ton poitrail, enroule une jambe autour de ta cuisse et tu lui devines les traits d'un serpent. Y abandonner sang et larmes, pour obtenir ce que tu souhaites ? Tu ris de plus bel et ton haleine suinte l'amertume.

Du sang et des larmes ? J'y ai déjà mi le prix pour l'un, l'autre ce sera ton affaire.

Tu te saisis de sa cuisse aventureuse, la lève et la plis contre ton torse. Tu t'écrases dessus  jusqu'à être à portée de bouche de ses clavicules. « Vy mayete krasu Dyyavola. Alors maintenant montre moi que tu as bien plus que ça. » Tu hausses un sourcil, flatté par tant d'égards et tes dents se claquent dans le vide. Ta pitance, tu l'auras plus tard.

T'as la voix secouée par le danger et l'excitation. T'as perdu toute raison. Il est doué pour te séduire, vraiment.

Mais je vais te montrer... Vy b tantsyuvaty z dyyavolom ?

Veux-tu danser avec le Diable ? Tu l'attrapes par la taille, le scindes à toi et tes bras se mettent en position. Ce sera une valse. Tu as toujours aimé la valse. Et tu commences au rythme de l'opéra de Bellini, à le tordre à la suite de tes mouvements. Tu chantonnes et ton sourire se pare d'une joie morbide. À chaque nouveau couplet de la cantatrice, tu le projettes contre les miroirs. Pour certains, ils se fracassent. Tu jubiles.

Vous dansez sur du verre brisé et vos reflets se multiplient par le nombre des éclats jonchant le sol. Tu exultes.

Puis, tu t'arrêtes. T'enlèves les quelques débris coupants qui parsèment sa chevelure. Tu le trouves encore plus beau que tout à l'heure. Ton coeur s'enivre. C'est la fête ! Tu encadres son visage de tes paumes et l'embrasses passionnément. Mais ce baiser, tu ne tiens pas à le prolonger, quand bien même ta langue en redemande. T'as d'autres projets pour ton démon.

Tu le prends par les épaules et le force à se baisser genoux à terre. T'as le bonheur qui gronde de le revoir englouti par ton ombre et la lueur de tes dents. Tu presses ses joues entre ton pouce et ton index, te penches et coules ta famine dans ses prunelles.

Maintenant, tu me suces.

T'avances son joli minois jusqu'à ton sexe sans le quitter du regard et plutôt que de ployer sa mâchoire, tu maintiens ton emprise en tirant sur ses cheveux. C'est fou ce qu'il te fait bander.

Refuse, et je t'enfonce du verre dans la gorge.

Et cela ne te déplairait pas de le faire - s'il pouvait ne pas en crever. Ce serait moche que tu ne puisses pas garder ton oeuvre d'art vivante. T'en as besoin après tout. Elle te permet d'être tel que tu es. Il...te le permet.
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Vitaly Romanov
Vitaly Romanov
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 Tumblr_inline_mkpr8t2nBb1qmt86u
2016-02-16, 06:18
Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions nous servent à enrober de sucre le Diable lui-même.
musique – Que pourrait bien penser Artem de toi ? S'il te voyait ainsi traîné, ridiculisé, peut-être qu'il rirait. Il rirait parce que vous deux, tu as toujours été le plus ridicule, le moins aimé. Malgré la drogue, il restait toujours le meilleur, le plus intelligent, le plus beau, le plus sensationnel. Tu t'étais habitué à vivre dans son ombre, toujours derrière lui à surveiller ses moindres faits et gestes. Prends soin de ton petit frère tes parents te répétaient.
Et que tu le haïssais. Oh oui, tu le haïssais. Ce petit être qui frôlait la perfection malgré ses défauts immondes. Que tu le haïssais du plus profond de ton âme pour t'avoir retiré à ton destin. Que tu le haïssais pour avoir fait de toi un moins que rien. Que tu le haïssais pour exister.
Et ce soir, c'est le Diable qui t'offre la lumière dont tu as toujours rêvé. Tu es le cœur de son attention, tu deviens sa plus tendre création et c'est peut-être pour toutes ces raisons que tu te laisses bercer par cette danse sanglante. Ton regard se tient plus que jamais, tu ne cilles pas et tu n'as plus peur – as-tu seulement eu déjà vraiment peur ? Ton crâne se fracasse lourdement contre les miroirs qui se brisent sous la violence de tes chutes, le verre te déchire l'échine et tu sens déjà des gouttelettes carmin dégringoler le long de ton dos, de tes cuisses. La douleur est là, mais tu deviens ivre de l'addiction qu'il te porte, cet inconnu aux yeux clairs dont tu ne connais même pas le nom.

À nouveau, il te dévore de ses lèvres sèches, rouvre tes plaies dont le sang suinte jusqu'à ton menton. Tu fermes les yeux, tu n'as pas le temps d'apprécier qu'il t'abaisse plus bas que terre. Tu souffles plus fort, tu serres les dents lorsque ses doigts s'agrippent à tes cheveux blancs. Refuse, et je t'enfonce du verre dans la gorge. Tu lèves les yeux vers lui et t'as d'ces airs des chiens qu'on garde en cage, qui rêve de liberté, d'amour mais aussi de violence, de vengeance. Ton regard ne se contient pas bien longtemps que tu pars te concentrer sur la tâche qu'il t'impose. Tu entrouvres ta bouche, ta langue se manifeste et avant même que tu puisses ne serait-ce qu'effleurer les contours de son intimité, tu ris. Tu ris et tu t'écartes de quelques centimètres.

« Il va falloir être plus convaincant dans tes menaces, plus réaliste. Avec du verre dans la gorge, tu m'assassines. Et si tu m'assassines, tu perds tout ton plaisir, tout ton amour. »

Ta main effleure le sol – déjà trempé par ton propre sang. C'est à tâtons que tu te saisis à nouveau d'un morceau de miroir, t'écorchant la paume au passage, avec discrétion. « Je ne t'offrirai pas ce que tu souhaites, il me semble bien l'avoir déjà dit. »

Puis ta lame d'infortune se lève, furtive et précise, jusqu'à s'apposer contre la base de son membre. Tu le menaces de tes yeux bleus, prenant, en effet, le risque d'y laisser la peau. Tu essuies tes lèvres sanglantes contre ton épaule et reprends :

« Je suis déçu. Tu n'fais que des menaces. Non. Ne me menace pas. Conduis-moi. »

Ta bouche frôle l'extrémité de son intimité, simplement pour le frustrer davantage. Tu te découvres une nouvelle folie, un goût pour le suicide sans aucun doute.
Un sourire carnassier se plaque sur ton faciès en contenant le verre contre son épiderme.

« Ja tebe kochaju... Vyni Chuly chto mnoho hodyni chy ne tak ?  »

« Je t'aime »... Tu n'as pas dû entendre ça beaucoup de fois, n'est-ce pas ?

« Ale mozhlyv vy budete robyty meni tse skazav.  »

Mais peut-être que tu me feras le dire.

« Tilʹky yakshcho vasha lyubov dosytʹ sylʹna. »

Seulement si ton amour est assez fort.


ain't no easy way
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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 271686iconeknny
2016-02-17, 18:29


and behind the man, he saw a beast
M Quelque part, tu t'y attendais. Tu l'espérais même, qu'il te tienne encore tête. Il le fait avec tant de brio et tant de justesse que t'en as le sourire qui s'attendrit. Évidement que le tuer ne t'apporterait rien, que t'en perdrais ton plaisir, ton amour. S'il te le dit, c'est qu'il le voit en toi. S'il le voit en toi, c'est qu'à ses yeux, t'es vrai. Vrai et entier, et ça te rend euphorique. Alors tu ne bouges plus, tu ne fais que l'écouter. De ses mots, t'arrives à la conclusion qu'il est aussi cassé intérieurement que tu peux l'être. Une personne intacte n'a pas la curiosité assez immorale pour se laisser submerger par tes envies, par la violence. Pour la première fois, t'as réellement envie de connaître quelqu'un. Non pas que t'ai jamais été curieux des autres mais là, c'est différent. Tu veux le connaître pour ce qu'il est, non pour ce qu'il t'apporte.  Ce que t'as pu lire de sa vie en surfant sur tes informations piratées, c'est creux. Alors quel secret se cache derrière cette arrogance, cette soif de pouvoir et cette perversion que tu viens de libérer ? T'as pas l'habitude de te questionner ainsi. Ça te fais un peu chier, mais t'as envie de savoir.

Pour le moment, tu restes statique. T'as beau être contrarié de ses refus perpétuels, tu restes engourdi dans ton plaisir. En fait, autant l'avouer, tu le laisses faire. Sentir ses lèvres effleurer ton sexe et le bout de verre menacer tes couilles, ça te confortes juste dans l'idée que cette nuit ne sera pas la dernière. Tu ne l'as pas encore baisé que t'es déjà accro - s'ajouterait-il à ta liste interminable de vices ? T'en ris. Vraiment, tu t'attendris Kenny.

« Ja tebe kochaju... Vyni Chuly chto mnoho hodyni chy ne tak ? Ale mozhlyv vy budete robyty meni tse skazav. Tilʹky yakshcho vasha lyubov dosytʹ sylʹna. » T'écarquilles les yeux et lâche la prise que t'as sur ses cheveux. T'aimerais ne pas être décontenancé par ses paroles, t'aimerais oui... Impossible. Un instant, tu perds ton sourire et tes prunelles se voilent. Je t'aime, mh ? Tu ne l'as jamais entendu, tu ne l'as jamais véritablement ressenti. Touché. Il vient de mettre le doigt sur ta faiblesse. T'aimes pas c'te sensation glacée qui coule le long de ton échine. T'aimes pas te sentir désarmé.

Si tu ne faisais que le menacer jusqu'à lors, là, la donne change. Il ne sera donc pas déçu, lui qui s'en plaignait, pas vrai ? Tu lui assènes brutalement un coup de pied contre le thorax. T'agis trop vite, si bien que toi-même t'as pas vraiment le temps de penser. Tu le désarmes de son bout de verre et le lui plantes dans le ventre. Une fois, deux fois, trois fois. Tu lui lacères le dos. Une dois, deux fois, trois fois, quatre fois...T'arrêtes. Ton rictus est plus sombre, plus froid. T'as besoin de te ressourcer aux racines du Mal, t'as besoin de chasser ce frisson triste de ton échine.

Tu le relèves une seconde fois par les cheveux et lui tire la tête en arrière, savourant sa gorge de tes dents. Ta douceur égale celle d'une hyène rongeant un bout d'os. La chaleur revient, tu t'sens de nouveau puissant. Qu'importe le reste, tu le lui feras dire. Oui, tu feras en sorte qu'il t'aime. Il quittera sa peau d'oeuvre d'art et prendra les traits d'une muse. Ta muse. Il t'inspirera plus d'amour et plus de désir que Dieu en inspira aux hommes.

Vy budete lyubyty mene. Vy skazhete moye im'ya.

Tu vas m'aimer. Tu vas hurler mon nom. Plutôt que de faire l'effort de te baisser, tu le tires encore un peu plus à ta hauteur. T'as de nouveau cette joie sordide qui te souille le regard. T'as de nouveau cette faim sauvage qui balafre tes lèvres.

Kenny, pour te servir.

Tu ne t'étais pas présenté, voilà chose faite. Le Diable a un nom. Il n'est donc plus question de préliminaires et d'échanges cordiaux.

Tu le lâches et contemples sa chute avec appétence. Plus tu l'abîmes, plus il te plaît. Puis tu te débarrasses du bout de verre et regardes une seconde ton autre main. Elle est rouge, collante et des cheveux clairs la strie.

Il pourra toujours trouver un moyen de se défendre que tu trouveras toujours un moyen d'en réchapper plus excité encore. T'as l'oeil qui se balade un moment sur la pièce. T'as qu'à faire quelques pas et tendre un bras pour te saisir d'une jolie chemise blanche. Tu la déchires et t'abaisses. T'as la voix grave, le souffle court.

Quel genre de démon es-tu pour me laisser t'aimer ?

Tu le retournes ventre contre le sol et l'écrase d'un genou. D'un pan du tissu, tu lui joins les mains dans le dos et serre jusqu'à ce qu'elles se crispent. T'as pas l'étoffe d'un maître du bondage mais t'as le vice assez lourd pour jouir de ton petit manège. C'est tranquillement que tu t'assois en tailleur, le prenant par les jambes pour le glisser jusqu'à toi. On lui donne les airs d'une poupée de chiffon ainsi manipulé.

T'as plus la patience de jouer. T'as plus la volonté de le saigner. Tu veux le baiser. Tes mains se posent sur ses hanchent et tu le soulèves légèrement. Tu vas le baiser. Tu plonges dans ses yeux clairs, lui offres ton plus beau sourire. Enfin, tu prends ta queue et tu le pénètres sans ménagements. Tu forces, tu râles. Il est étroit mais merde, son cul est trop bon. Ses chairs te résistent, tu donnes un premier coup brutal. T'as le gland en feu et la gorge nouée par l'adrénaline.

Tu fais pas dans la dentelle. T'en as rien à foutre qu'il souffre. Tes ongles se plantent dans la chair de ses cuisses et tu le fais aller et venir entre tes reins avec une frénésie animale. Plus tu t'enfonces en lui, plus t'as la bite qui fonds. T'en deviens malade, presque drogué.

Tu bouges. Tu te couches sur lui, relèves ses jambes, lèche le sang coulant sur son ventre. T'en as pas assez. Il te faut sa bouche, il te faut sa langue. Il va t'aimer. Tu l'embrasses. Il va t'aimer, il le faut. Ton souffle se noie dans le sien.

Kryk moye im'ya.

Crie mon nom.

Skazhy , shcho ty lyubysh mene.

Dis moi que tu m'aimes. Tu tombes amoureux Kenny ?
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Vitaly Romanov
Vitaly Romanov
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 Tumblr_inline_mkpr8t2nBb1qmt86u
2016-02-17, 19:51
le diable en moi danse avec ses démons et la sarabande est loin d’être terminée.
musiqueTu l'as eu.
Tu l'as eu et un sourire triomphant ne cesse de s'élargir sur tes lèvres. Tu l'as eu tu estimes que tu as gagné ce jeu malsain. Tu as trouvé sa faiblesse, tu sais où il faut viser désormais. T'en deviens fou. Complètement fou. Dans ta tête, des millions de scénarios s'entremêlent. Des scénarios pour le détruire, le dévorer, pour te venger. Tu te sens tellement fier et tellement satisfait que t'arrêtes définitivement de te débattre pour le moment, t'es même prêt à lui laisser une compensation en échange de ta victoire – parce que tu n'es pas si égocentrique, voyons... Est-ce donc là la raison pour laquelle tu te laisses trancher, éviscérer ? Tu l'ignores. À chaque fois que la lame traverse ta peau, tu te sens partir, mourir, et à la fois, revivre. Tu lâches des râles de douleur, les plaies ne sont pas assez profondes pour que tu aies à crier mais la douleur est présente, elle te consume et t'anime, c'est une sensation désagréablement excitante. Puis il te manipule comme on manipulerait un jouet. Tes mouvements sont saccadés, tu peux sentir ton épiderme se déchirer dès que tu prétends à bouger ne serait-ce que le bras. T'as le souffle court et le visage livide, tu as tout l'air d'un cadavre mais tu respires encore. Tu respires encore et tu te sens plus fort. Encore plus fort. Encore, encore, encore.

Tu vas m'aimer. Tu vas hurler mon nom.
Kenny, pour te servir.


Kenny. Tu restes le regarder de tes yeux brumeux un long moment – tu ignores si c'est tout simplement pour admirer un peu plus les traits de son visage pour de la complexité de ses tatouages ou encore même parce que tu as du mal à assimiler ses mots. Kenny. Kenny, le Diable.
Quel genre de démon es-tu pour me laisser t'aimer ? Il fait de toi son prisonnier une nouvelle fois. Tes poignets serrés, tu ne sens plus le bout de tes doigts ; ils sont déjà engourdis. Tu ne prends même pas le luxe de répondre à sa question, pas tout de suite. Quand bien même tu le souhaiterais, il ne t'en laisse pas l'occasion.
La position dans laquelle tu te trouves annonces bien la suite des événements mais tu n'as plus de forces, plus de sang. Tu sens ce dernier dégringoler sur ton corps pour s'étendre sur le sol. Tes genoux glissent par moment, tes mirettes sont absorbées par cette flaque carmin dans laquelle ta mâchoire se noie. Mais Kenny ne se fait pas prier pour manifester sa présence au plus vite ; il te pénètre. Il te pénètre et tu hurles de douleur, enfin. Ton front s'écrase contre le sol, tu fermes les yeux, ta bouche refuse de se fermer et ta voix ne cesse ses gémissements. Si tu avais pu trouver la peine des lames dans ta peau assez superficielle, celle-ci était d'une toute autre nature. Tu n'y trouves aucun plaisir, juste du mal. Ta mâchoire et tes doigts se crispent, tu plisses les yeux pour ne pas en chialer. Tu n'arrives pas à te défaire de tes liens et tu serais prêt à tout pour qu'il arrête. Qu'il te frappe, qu'il t'égorge, peu importe, tout mais qu'il arrête d'aller plus profondément entre tes reins. C'est sec, violent. Ton cœur bat à tout rompre et à côté de ça, tes entailles sont ridicules.

Peu à peu ta voix s'essouffle et tes cris se transforment en râle, puis en plaintes soufflées. Tu lui fais face à nouveau et te fais absorber par ses yeux. Dis-moi que tu m'aimes.
Il n'en faut pas plus pour te faire redescendre sur Terre. Tu avais presque oublié que c'est toi qui gagnais. C'est toi qui gagne, comme toujours.

Le bas de ton dos est affreusement handicapé, tu ne peux pas bouger et ne parlons même pas de tes poignets. Tu n'as plus qu'une seule arme : les mots.

« Tu es mal placé pour me donner des ordres car... »

Malgré tout, un sourire se dresse aux coins de tes lèvres, divulguant presque cette fausse expression marquée au verre sur tes joues. « YA znayshov svoyu slabkistʹ , Kenny. » J'ai trouvé ta faiblesse, Kenny.
Et tu ne le satisferas jamais. Jamais, à moins qu'il finisse par t'en convaincre du contraire. Tu es curieux de voir, dans le futur – car tu es persuadé qu'il y en aura un, quels stratagèmes mettra-t-il en place pour que tu l'aimes. Car pour aimer, faudrait-il seulement avoir un cœur. Cela te fait penser à sa dernière question à laquelle tu fais le choix de répondre un peu plus tôt que prévu, entre deux grimaces de douleur ;

« Je suis le genre de démon qui se laisse battre puis dévorer avec plaisir. Car à chaque fois qu'on me consume, je renais en eux. Je renais en eux jusqu'à devenir eux. J'en deviens toujours plus fort, Kenny. Tu auras beau me baiser comme une brute, j'en ressortirais victorieux. Tu pourras taillader ma peau encore plus profondément, je ne pourrais pas m'éteindre. Et un jour... Tu prends sur toi et te redresses un peu par la seule force de ton abdomen. Le sang de ton ventre s'accumule un peu plus et s'éparpille entre tes cuisses, contre la base de son sexe. Un jour j'arrêterai de jouer à Dieu. Je serai Dieu. »

Et enfin, ton visage s'habille d'un sourire qui arrête le temps.


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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 271686iconeknny
2016-02-23, 00:36


errare humanum est, sed perseverare diabolicum
M « Ya znayshov svoyu slabkistʹ , Kenny. » Touché. Tu t'arrêtes et tu le fixes. T'as le sourire qui s'affaisse au profit de tes dents. Seulement elles ne luisent pas d'envie, oh non, mais de rage. Ton désir fauve se met en pause et c'est une secousse sourde qui te glisse le long de l'échine. Elle t'humilie, elle te rappelle à ta condition d'homme et putain, c'que ça t'emmerde. T'as même pas envie de faire semblant que tu vas bien, que t'es pas déstabilisé. Non, ce serait moins drôle, moins toi. Fallait t'y attendre. Vitaly n'est pas un agneau et certainement pas un imbécile. Il a plus du serpent que de l'humain - à ton plus grand damne et bonheur. T'as l'esprit qui s'évade un moment et tu l'imagines vêtu d'écailles, ondulant entre tes bras. Mh. Même sous forme animal, tu lui trouverais le charme qui t'affole dès que tu le pénètres, dès que tu l'embrasses. Il va t'aimer. Tu en es sûr. C'est inévitable. Aussi inévitable que la violence dont tu vas le bercer. Vraiment Kenny, louée soit cette journée pourrie qui t'a poussé à sortir et louée soit ton instinct malsain : t'as bien choisi ta proie.

« Un jour j'arrêterai de jouer à Dieu. Je serai Dieu. » Tu l'as écouté et tu l'écoutes encore. Si tu ne ressens plus l'amertume de savoir qu'il a mit le doigt sur ta faiblesse, t'as foutrement envie de lui enseigner ta vision de Dieu. T'en ris. Tu te retires d'entre ses cuisses. Ton sourire renaît de ses cendres, t'as les yeux brillants et la mine enfantine. Tu vas prendre ton temps pour le baiser, plus que tu ne l'as souhaité mais... Savourer, c'est aussi jouissif que de consumer.

Dieu...

Tu te lèves, le prends par le bras et l'entraîne à ta suite hors de la pièce. T'as pas besoin de le regarder pour qu'il te comprenne, tes paroles suffiront.

Ma faiblesse… Je veux être aimé Vitaly. Je veux être aimé pour qui je suis. M’entendre le dire à voix haute t’apporte plus de satisfaction ?

Quel égard lui accordes-tu là. Quel ignoble dessein se cache de sous tes lippes ? Y'en a il seulement un ? Le sang goutte au rythme de vos pas. Le sang de qui déjà ? Tu souris. T'ouvres l'une des porte-fenêtres du salon et gagne le balcon. L'air frais te fais du bien. T'étouffais à l'intérieur. T'inspires à plein poumons. Ton esprit se défait de sa brume. Tu le lâches, tes yeux se plantent dans les siens.

Tu ne peux pas gagner, jamais tu ne le pourras. Ce que je ne peux pas obtenir, je le détruis pour que personne d’autre ne l’obtienne. Je veux que tu m’aimes. Si cela n’arrive jamais, je te tuerais. Match nul Vitaly.

Sur ces paroles rieuses, tu le pousses ventre contre la rambarde, te colles à lui et embrasses sa nuque. Tes mains glissent sur ses hanches, ses fesses. T'as la langue au moins autant baladeuse. Elle cherche les gouttes de sueur et les perles rouges qui jalonnent la peau de son dos. T'as pas débandé. T'as la fièvre encore brûlante et le besoin de sexe te remontes à la tête.

Tu ne peux pas t’élever plus haut que l’Homme mais tu peux t’élever plus bas que lui. C’est ce que je t’offre. Dieu ne renaît pas à travers le Diable. Dieu est miséricorde, Dieu est colère. Le Diable est amour.

Tu plantes tes dents dans la chair de son épaule. Son parfum t'enivres, son goût t'enivres. Tu te découvres cannibale à présent ? Étrangement, l'idée de le manger ne te semble pas répugnante. Avec des truffles blanches pour accompagner son foie et de la sauge pour embaumer son coeur. Appétissante oeuvre d'art. Il ferait alors partie intégrante de toi...Mais mort, quel plaisir que de se branler sur un souvenir ? Tu ris, encore. Tu ris plus fort. Tes traits aspirent à la folie, celle qui va et vient au gré de tes pensées.

Vy nikoly ne bude Bohom, ty budesh moyim zlym kvitka.

Tu ne seras jamais Dieu. Tu seras ma fleur du Mal. Si la beauté de tes mots surpassaient ton dégoût de l'innocence, peut-être pourrait-on te voir à l'égal d'un romantique ? Quoique, à ta manière, tu l'es. Plutôt que de le conquérir en lui offrant des roses, tu lui offriras un bouquet de mains. Sur chaque doigt, tu entailleras un mot d'amour. Ta perception de la beauté surpasse l'entendement. Quel poète tu es Kenny.

T'attends pas plus pour réitérer ton manège lubrique. Or c'est avec un peu plus de douceur que tu le pénètres. T'as envie de sentir ses chairs se refermer petit à petit sur ton sexe. Tes paumes empoignent le sien. T'as envie de l'entendre gémir. Ta frénésie s'efface pour de la langueur et ta brutalité se meurt pour une perverse agonie. Tu modèles tes coups de reins à l'image de ce qu'il est, un serpent.

Ton souffle se disperse dans ses cheveux. T'es tendre mais ta tendresse est viciée.
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Vitaly Romanov
Vitaly Romanov
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 Tumblr_inline_mkpr8t2nBb1qmt86u
2016-02-23, 15:20
will the circle be unbroken ?
musiqueJe veux être aimé Vitaly.
Tu ne comprendras sans doute jamais cet étrange besoin. C'est tellement... Humain. D'aussi loin que tu puisses t'en souvenir, tu n'as jamais aimé qui que ce soit – sauf ta propre personne. Tes parents, si tu peux te permettre de les appeler ainsi, n'ont été à tes yeux que des géniteurs, des créateurs lambda. Artem, lui, représentait une convoitise et le début de ta haine dévorante. C'en est suivi les femmes, l'argent, la drogue, les jeux, le business. Non, il n'y a définitivement pas de place pour l'amour dans ton existence et ce, même si tu le voulais.
L'entendre de sa bouche t'apporte en effet satisfaction. Tu as ce plaisir malsain qui germe au fond de ton ventre à chaque fois que tu penses avoir gagné. Penses ? Pourquoi n'en es-tu pas certain ? Il te fait perdre la tête, te tire à l'extérieur de la pièce. Tu peines à marcher, la douleur de tes reins est presque insoutenable à l'instar des plaies dont le sang ne cesse de gicler sur le sol. Tu manques de glisser, une fois, deux fois. Ton sang, le sien. Ta sueur, la sienne.
Votre horreur.

La ville s'offre à vous sous son voile de nuit. Les lumières sous-jacentes te permettent d'entrevoir les traits de son visage, la lueur de son regard fou. La seconde d'après, tu te retrouves contre la rembarre et un lourd frisson s'accroche à ton échine.  Je veux que tu m’aimes. Si cela n’arrive jamais, je te tuerais. Match nul Vitaly. Ses baisers t'embrasent un peu plus, tu découvres une nouvelle saveur à sa douce violence et doucement la peur et l'appréhension s'évaporent au profit d'une délectation nocive. Diable est amour. Te tuerait-il vraiment si tu ne te sens pas capable de l'aimer comme il le veut ? Tu vis toujours avec cette idée dans le coin de la tête que tu finiras empoisonné ou avec une balle entre les deux yeux pour des histoires de revanches ou tout bêtement de jalousie, de business. Mais il a beau te menacer, tu ne te sens pas prêt à l'aimer ainsi, ni même à faire semblant – à quoi bon ? Il n'est pas idiot, il le remarquerait assez rapidement, peu importe combien ton jeu d'acteur peut être bon. À quel âge vas-tu mourir ? Après avoir marqué le monde, tu l'espères.

Tu ne seras jamais Dieu. Tu seras ma Fleur du Mal. Tu souris.

Puis il reprend. Il reprend et tu es surpris de ne pas y sentir trop de violence ; pas assez pour te faire hurler une seconde fois. Les traits de ton visage se durcissent un peu sous la sensation, tu ne t'y feras sans doute jamais. Tes doigts s'agrippent un peu plus à la rembarre et finalement, tu renonces à lutter. Tu renonces à lutter et tu oses trouver cela bon. Tes pommettes prennent des couleurs – le froid ou l'excitation, qui sait. Ton dos se courbe davantage pour mieux l'accueillir en toi tandis que tes épaules viennent s'apposer contre son buste. Ta tête se balance vers l'arrière et se cale contre son épaule. Tu peux sentir son souffle agresser ta peau, sa chaleur t'envelopper.

« Car tu crois que l'amour n'est ni miséricorde ni colère ? L'amour, c'est tout ce qu'il y a de plus détestable. L'amour ronge, détruit. L'amour est un poids, une gêne. Alors ne doute pas une seconde de ce dont je suis capable. »

Tes mains vont se perdre dans ses cheveux flamboyants, ton visage se tourne vers lui et tu le regardes, enfin. Il n'est plus question de lui faire dos mais de faire face au Diable et de te délecter de ses yeux qui te ravagent à chaque fois que tu t'y perds. « Mais le problème Kenny, vois-tu... Tu relâches un râle d'extase, poussant ton fessier un peu plus contre son bas-ventre. Si je ne peux pas t'aimer, alors personne ne le pourra. »

La vérité, c'est que tu l'imagines déjà être partie intégrante de ta vie, ton nouveau Créateur. Quand bien même il ne te laissera pas te transformer, tu ne parviendras pas à faire machine arrière.
L'une de tes paumes quitte ses mèches pour se reposer sur la main contre ta hanche. Tes doigts s'entremêlent aux siens, ils sont si robustes et les tiens si fins. Tu cherches ses lèvres, sa langue. Il mène toujours la danse mais tu y amènes un peu du tien. Toujours un peu plus.

« Alors j'espère que tu me tueras comme il se doit.
Que tu me tueras et que tu le regretteras.
 »

Tu murmures à sa bouche.

« YA peresliduvatyme vas. »

Je vais te hanter.



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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
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2016-02-24, 00:36


errare humanum est, sed perseverare diabolicum
M T'as les pensées aussi embuées que le ventre grondant d'extase. Il te parle et ses mots ont des consonances divines. Tu croirais entendre le prêche d'un démon, une messe aux desseins infernaux. T'en as le le coeur qui palpite, la chair qui crépite. Tu l'encercles de tes bras jusqu'à l'étouffer contre toi. Le baiser ne te suffit plus. Peut-être devrais-tu sérieusement songer à le dévorer ? S'il meurt physiquement, pourra t-il au moins vivre en toi indéfiniment. Tu souris, tes dents brillent. Arrête de délirer Kenny, ta folie est bonne à jeter. « L'amour ronge, détruit. L'amour est un poids, une gêne. Alors ne doute pas une seconde de ce dont je suis capable. » Tu ne doutes pas de ce dont il est capable, tu ne doutes pas que tu crierais famine et désespoir s'il venait à te quitter, à te pousser à le tuer. L'amour détruit oui. C'est exactement ce pourquoi tu veux l'aimer, ce pourquoi tu veux qu'il t'aime. Tu veux vous réduire à néant afin que seuls perdurent votre essence pure. Plus de masque, plus de faux-semblants, juste toi, lui, vous. Ah poète, te revoilà poète ! Quoiqu'il en soit, tu es sûr qu'il t'aimera. S'il n'a pas de coeur, tu lui en modèleras un en prenant des bouts du tiens. Personne ne pourra t'aimer tel que tu le souhaites si ce n'est lui. Voilà la conclusion à tes songes impies, voilà la seule vérité utile qui resort de votre échange.

Tu le pénètres plus en profondeur, butte contre sa prostate. Ton gland gonfle, t'as la gorge qui se noue. Son râle de plaisir t'en arrache un similaire. Il ne t'en faut pas plus pour chercher ses lèvres, les pincer et savourer un baiser brutal. Ta douceur n'aura pas fait long feu, au même titre que ta tendresse. T'accélères le rythme, tu veux que son joli cul t'avales. Tes doigts glissent, tombent sur son ventre et tu le caresses avec langueur. Il ne saigne presque plus mais les reliefs des crevasses le balafrant t'offres un sentiment de satisfaction mauvais. « YA peresliduvatyme vas. » Ton sourire retrouve son séant et tes yeux s'habillent d'un amusement sincère. C'est fou c'qu'il voit juste. Te hanter, oh oui, assurément. Et ce, que tu le tues ou non. Mais tu ne le tueras pas. Par ce qu'il t'aimera. Tu te répètes mais t'en as l'intime conviction. Il t'aimera.

Ton souffle se meurt à sa jugulaire et tu t'écartes de quelques centimètres. Assez pour capturer son regard, assez pour t'enivrer de son parfum.

Yakshcho meni dovedetʹsya vbyty vas, ya zroblyu tse za dopomohoyu z'yisty vse vashe tilo.

Si je dois te tuer, je le ferais en te dévorant vivant, chair et os. Sur ces paroles ô combien révélatrices de l'ignominie de tes pensées, tu mords sans retenue la peau à ta portée. T'as les papilles qui s'imprègnent de fer. T'as la salive carmin et amer. Ton sourire s'élargit.

Tu m'aimeras Vitaly.

Avec une délicatesse mesurée - davantage étonnante - tu te couches dos au sol et le prends à califourchon sur toi. Les dalles sont froides, non, glacées. Cela t'arrache un frisson et tu fermes un instant les yeux. T'as pas seulement froid de t'être mis plus en proie au vent. T'as froid par ce que tu n'es plus en lui. Sa chaleur humide te rends décidément bien avide pour que tu t'en sentes orphelin aussi rapidement. Ses soupires lascifs te manquent également. Ah ? Oh Kenny, te voilà loin de ton égoïsme habituel. Le Diable a les émois faciles ce soir.

Tu saisis ses hanches et l'empalent sur ta queue. Pas question de faire dans la politesse et la courtoisie. Tu n'te retiens pas de pousser un geignement rauque de plaisir et si coupable de ce dernier, que tu ferais rougir le plus émérite des acteurs pornographique. La classe. Faut dire qu'il a les fesses les plus accueillantes qui soient. Vraiment.

Tu bouges, tes vas et viens reprennent leur rythme précédant : endiablé, animal. Tu plaques tes paumes sur sa nuque et l'amène à se coucher sur toi. T'en as jamais assez, alors de baisers gourmands, tu vas le noyer.

Il y a encore une heure, tu me vouais une haine sans condition et tu souhaitais ma mort. Regarde toi. À présent, tu succombes entre mes cuisses.

Tes doigts glissent le long de son échine, s'y plantent.

Je suis le seul qui puisse te faire connaître cette extase dans laquelle tu t'abandonnes.

Tu le griffes. Tu le marques. Il est tiens.

A Dyyavol zakokhavsya v zmiyu.

Et le Diable tomba amoureux du Serpent. Tu ris. T'as la démence qui t'habites et le corps qui ondule de spasmes délirants. Tu ne te rends même pas compte de la véracité de tes mots, de l'ampleur de leur sens. Le Diable est tombé amoureux.
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Vitaly Romanov
Vitaly Romanov
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2016-02-24, 12:21
i think we are... the same
musique – La vérité, c'est que tu le détestes. Tu le détestes pour t'avoir souillé de la sorte, traîné dans ton propre sang, déchiré dans ta propre demeure. Tu le détestes pour te rendre aussi fou, tu le détestes pour t'embrasser de la sorte, tu le détestes pour ces bras étouffants, tu le détestes pour ces coups de reins douloureux et extasiant. Tu le détestes pour te combler de plaisir. Tu le détestes à en crever.
Tu m'aimeras Vitaly.
L'espace d'un instant, tu te questionnes : pourquoi toi ? Jusqu'alors tu te contentais de l'image d'un riche mégalomane, mais qu'a-t-il vu en toi de si spécial, unique, étrange ? Qu'y trouvera-t-il à part du plaisir charnel ?
Le froid de la terrasse sur tes genoux te fait vite redescendre sur terre à l'instar de son membre te transperçant une nouvelle fois. Tu fronces les sourcils, serres les dents. Ta fierté t'empêche d'afficher librement ton plaisir, et pourtant il est bien présent. Tu restes buté dans l'idée où tu refuses de lui offrir ce qu'il souhaite – quand bien même, en seulement une heure, tu l'as déjà fait maintes et maintes fois. Tu t'embrouilles, tu perds pied.

Lové contre son buste, tu l'accompagnes dans ses mouvements – par peur de perdre la tête, par envie, qui sait. Regarde toi. À présent tu succombes entre mes cuisses. Ses griffes te lacèrent le dos, tu peux y sentir les boursouflures rougeâtres se rouvrir et perler de quelques gouttes. Tu geins, de douleur, de plaisir. Putain, tu ne sais plus ce que tu penses, ce que tu ressens. Kenny est véritablement le Diable.
Et le Diable tomba amoureux du Serpent.

« Qu'est-ce qui te fait croire que je ne te hais pas tout autant et que je jubile à l'idée de te voir mort ? »

Ton timbre est plus froid, plus en colère. Tu réalises à quel point, c'est vrai, tu le hais mais aussi à quel point il te fait tomber dans sa folie et tu as la sensation que la chute ne s'arrêtera jamais. Elle est profonde, lente, une véritable agonie. Mais tu t'y complais.

Tu te rehausses de quelques centimètres pour mieux le regarder, appuyant sur son bas-ventre pour handicaper ses hanches de tout mouvement. Tu veux le consumer de tes yeux, pas seulement de tes entrailles.
Tes mains dessinent le contour de son visage et s'arrêtent sur sa mâchoire avec une délicatesse insoupçonnée. Tes pouces soulignent ses pommettes saillantes et même aveugle, tu serais capable de deviner sa beauté sauvage. « Mais qui succombe à l'autre, finalement... ? » Murmures-tu. Un sourire étrangement serein creuse tes joues. « Tu viens de m'associer à un serpent et combien de fois le Serpent est-il synonyme de tentation, du mal, du péché ? »

Tes doigts passent derrière sa nuque et tu l'invites à se redresser à son tour. Tes bras viennent se reposer sur ses épaules et ton front se pose contre le sien, sans le quitter des yeux. Ton nez effleure sa peau, tes lèvres frôlent leurs comparses, ton souffle chaud bute contre ces dernières tandis que doucement, ton bassin serpente. Tu peux le sentir se mouvoir en toi langoureusement, avec une nonchalance sensuelle et bourrée d'ivresse.

« J'en viens même à me demander si tu m'aimes déjà, au final ou... Si tu veux m'aimer. Si tu veux m'aimer pour mieux te complaire dans tes plaisirs morbides, parce que c'est un jeu excitant. Sans cesser l'ondulation de ton corps, tu pars pincer son oreille entre tes dents. Car pour quelqu'un d'amoureux, tu ne réalises pas bien dans quel abîme tu tombes. Mais tu es quelqu'un d'intelligent, j'en suis certain. »

Tu parles beaucoup, comme à tes habitudes. Tu es convaincu qu'en t'entendant jaser de la sorte, tu parviendras à contenir ton corps proche de ses limites. Tu ne veux pas lui donner ce qu'il souhaite. Mais toi, toi...

« Néanmoins tu peux m'ôter de ce doute en me le disant, droit dans les yeux.
D'à quel point tu m'aimes.
 »

Toi tu veux satisfaire ton égo.  
Peu importe combien il aura raison. Peu importe combien tu auras besoin de lui.



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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 271686iconeknny
2016-02-25, 17:08


when he plays the game of love, be sure to lose
MTu jubiles. Tu viens de réveiller sa colère, sa fierté et c’est avec un plaisir sans conteste que tes lippes s’étirent. Il a beau te couper dans tes élans, te frustrer, tu restes complaisant. Il parle, parle et parle sans cesse. De quoi cherche t-il à se défaire ? De l’angoisse de se laisser aller et de t’apporter satisfaction ? Ou peut-être cherche t-il à se rassurer. Pourtant il énonce des vérités, en quoi est-ce rassurant ? Tu tiques, un instant perdu dans le flot de ses paroles. L’art de persifler du serpent est un art bien dangereux...

« Mais qui succombe à l'autre, finalement... ? » Ses doigts sur ta mâchoire t’arrachent à ta brume et tu plantes tes yeux dans les siens. Triste Sire, te voilà prisonnier d’un toucher. T’en redemandes et ta joue s’appose au creux d’une de ses paumes vagabondes. Tu fermes les yeux. Tu es le premier à avoir succombé, évidement. Mais cette envie soudaine de tendresse, d’où te vient-elle Kenny ? T’as les émotions aussi changeantes et excessives que la météo. Encore un peu et t’en deviendrais toi-même malade. C’est dur de te suivre.

Tu rouvres les yeux, les perds sur les pans de son visage. Il te séduit, ondule, danse pour toi. Ton coeur loupe un battement et le supplice de l'immobilité s'achève. Tu reprends tes coups de reins en les calant sur le rythme de son bassin. Son souffle contre ta bouche t'incite à lui voler un baiser plus suave et coulant que les précédents. Tes mains se perdent dans son dos, essuient de revers et caresses le sang y traînant. T'as le ventre noué par l'excitation. Tu te sens proche de venir, de jouir. Mais tu te retiens. Tu veux que ton sexe étouffe entre ses fesses, tu veux qu'il t'offre encore des soupires, des plaintes.

« ...D'à quel point tu m'aimes. » Un dernier murmure à tes songes et te voilà définitivement lié à lui. Tu le sens se créer, se tisser, le fil qui encercle tes entrailles aux siennes. Le Diable est éprit d'amour et tous ses démons se libèrent de son Enfer. Et nombreuses sont ces démons... Tu ne quittes pas ses prunelles et que ce soient les tiennes ou les siennes, une flamme vivace y siège. Avec douceur du bout de ton indexe droit, tu récoltes le carmin colorant ses commissures et dessine à tes lèvres le même sourire dont tu l'as affligé.

Dosytʹ, shchob ubyty vas, dosytʹ, shchob zrobyty vam sertse ploti i krovi, yaki vy nenavydyte, navitʹ mene, v osnovnomu ya.

Assez pour te tuer, assez pour te créer un coeur avec la chair et le sang de ceux à qui tu voues ta haine, même moi, surtout moi.

Ton sourire s'élargit, ses lignes rouges aussi. Ta folie n'aura jamais aussi belle qu'en cet instant. Tu plonges tes dents sur les os de ses clavicules et l'accalmie délicate dans laquelle tu vous a bercé s'éteint. Tu grondes, ta respiration peine à se calmer. Tu sens ton désir au bord de l'explosion mais quelques secondes encore, juste quelques secondes, tu te fais violence.

Tu le pénètres avec une brutalité bestiale. Son cul claque ton bas-ventre, ton gland te brûle. Ta langue par à la conquête de son cou, de ses lobes. Tu l'aimes assez pour le baiser sans jamais vouloir t'arrêter. Mais ce fil qui vous lie n'a pas que le sexe en ciment. Pourquoi lui alors que bien d'autres pourraient assouvir tes pulsions ?

Par ce qu'il te resemble, sans aucun doute.

Tu retrouves la moiteur tiède de sa langue et l'étouffe, le coupe d'air. Tu pourrais l'embrasser jusqu'à ce qu'il s'asphyxie mais, ne serait-ce pas risible comme mort ? Puis tu te lâches. Tu te cambres, tu jouis. Tu n'connais pas meilleure extase que celle-ci. Ton corps entier se décompose entre frissons et spasmes déliquescents.

Tu te retires, reprends ton souffle mais ne lui accorde pas le même privilège. Tu l'attrapes par le poignet et le relève. Ton regard se pose sur le sperme coulant d'entre ses cuisses. Ça te plaît. Ça te plaît tellement que tu sens que t'es prêt à bander une seconde fois. La nuit va être longue pour le serpent.

Ton cul est trop bon pour que je laisse déjà en paix. Je vais te prendre dans chaque pièce de cette baraque. Mon amour te convient-il ainsi ?

T'étouffes un rire cynique et sans attendre son avis, tu l'entraînes à ta suite à l'intérieur.

“... the devil doesn't come dressed in a red cape and pointy horns ; he comes as everything you've ever wished for ...”
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Vitaly Romanov
Vitaly Romanov
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 Tumblr_inline_mkpr8t2nBb1qmt86u
2016-02-25, 23:57
Come together for Lucifer’s son
musique – Il a raison.
Le seul moyen de te tuer, c'est de t'offrir un cœur. C'est tellement simple d'en briser un en mille morceaux, d'en réduire ces morceaux à des cendres et de ces cendres au néant. C'est tellement simple et tellement jouissif de briser un être vivant du début jusqu'à la fin, de le voir évoluer dans ses ténèbres jusqu'à son dernier souffle, jusqu'à ce qu'il se fasse absorber par le noir, jusqu'à ce qu'il disparaisse. Peut-être que tu viens tout juste de perdre pied car le simple fait que Kenny puisse t'arracher la vie un jour te réjouit. C'est sans doute le seul individu qui aura le droit de se rapprocher autant de ta gorge, te chacun de tes points vitaux. Le seul contre lequel tu ne te débattras pas. Mais de quel genre d'amour cela peut-il bien s'agir ? Vous êtes loin de ses histoires à dormir debout que l'on voit au cinéma, qu'on lit dans les romans. C'est un amour loin de Roméo et Juliette.
Vous êtes plutôt...David et Goliath.

Il t'étouffe un peu plus dans ses baisers tandis que tu accélères la cadence de tes hanches. Ta tête a tendance à tomber vers l'arrière d'extase mais très vite ses lèvres te rattrapent et tu ne parviens pas à t'en extirper. Vos langues dansent de manière effrénées à l'instar de son membre entre tes reins. Tes ongles s'enfoncent avec ardeur dans la peau de ses épaules, de ses omoplates, de sa nuque. Tu le marques à ton tour de dizaines de griffures de tes doigts acérées. Un véritable charognard. Tu pousses des gémissements rauques dans sa bouche alors que tu sens tout ton corps se relâcher dans l'extase la plus impure qu'il t'ait été donné de rencontrer.

Lorsqu'il rompt le lien, tu te sens vidé de tout : de ton énergie, de sa présence. Tu es prêt à en redemander, encore, encore, encore. Je vais te prendre dans chaque pièce de cette baraque. Mon amour te convient-il ainsi ? Ton sourire affaisse tes joues. Tu te laisses promener comme un vulgaire animale, sans même broncher. Depuis quand es-tu aussi docile ? Non. Non, il ne faut pas. Pas maintenant.

Tu bondis à son cou, littéralement. Tes bras entourent ses épaules et tes cuisses serrent ses hanches. Tu l'embrasses sans retenue, sans une once de gêne ni de dégoût. C'est un baiser passionnel, puissant, étouffant, bon à en crever. C'est un baiser avec le Diable en personne, et tu lui fais honneur. Tu en as mal à la langue mais tu ne t'arrêtes pas. Tu as même le sentiment que cela ne s'arrêtera jamais. Tu es tellement affamé.
Mais très vite, l'épuisement revient à grand galop. Tu mords sa lèvre inférieure pour terminer en beauté cette folle embrassade et en arrache un bout de peau. Le sang coule sur son menton, tu le récupères à l'aide de ta bouche. Il aura une cicatrice ici, à tout jamais. Tu es terriblement possessif et il va pouvoir y déguster bien assez tôt.

Tes pieds retrouvent le sol mais pour seulement quelques secondes car ton corps s'effondre au sol, dans l'une des nombreuses giclées de sang parmi le verre. Tes cheveux blancs s'imbibent de rouge, ta peau se tâche tant que l'on ne parvient pas à différencier la sueur de la semence de l'hémoglobine. Ta position lubrique rappelle la Vénus d'Urbin, et de la même manière, tu adresses à ton spectateur le regard le plus instigateur qu'il ait sans doute pu voir.

« Tu es une étrange créature, Kenny... Tu tentes de reprendre ton souffle – ce qu'il ne t'a pas permis un peu plus tôt. Tu as froid. Ivy, pozhezha. La cheminée derrière le rouquin s'allume de mille feux. Tu as un peu plus la sensation de plonger dans les entrailles des Enfers. Mais si tu me consumes de trop, tu te lasseras. »

Tu n'as pas eu de paroles aussi sensées depuis fort longtemps. Toi, d'esprit plutôt égocentrique, avoues que l'on puisse se passer de toi ? Tu te surprends, parfois.
Tes doigts effleurent ses chevilles, sa jambe. Tu le caresses avec une douceur mesurée. « YA tebe nenavydzhu . YA nenavydzhu tebe tak sylʹno. » Je te hais. Je te hais tellement.

« Mais pas plus que je hais ce monde dans lequel j'ai été créé. »

Tu fixes le plafond un court instant avant de fermer les paupières. « Merci de le rendre plus beau. Merci de le transformer en Jardin des Délices. »

Ton bras et ta main se tendent vers lui. Pour qu'il te relève, les attrapent, ou juste qu'ils te les brisent. Mais qu'il n'arrête surtout pas de te toucher.


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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 271686iconeknny
2016-02-26, 02:52


and now, he's ready to die
MSon baiser t'arrache un hoquet de surprise. Tu ne t'y attendais pas. L'ivresse te submerge et avec elle, le désir, la faim, la passion. T'aimerais lui lancer une pique, lui dire qu'il est à toi, qu'il t'as cédé corps et âme, que t'as gagné. Mais t'y arrives pas et quand bien même tu l'pourrais, tu ne le ferais pas. Car ce serait mentir et pour une fois, ton égocentrisme n'aura pas raison. Tu as cédé. Tu as succombé. Tu es à lui, au moins autant qu'il est à toi. Preuve étant qu'il te marque comme tu l'as marqué. Vos bouches sont soeurs de cette possessivité qui vous anime l'un pour l'autre. T'en râles d'extase. Ton Enfer n'aura jamais été si beau, si chaud, si doux.

Il se laisse tomber à tes pieds. Tu l'observes dans sa chute sans exprimer ni moquerie, ni complaisance. Une goutte carmin roule depuis ton menton et s'écrase sur ses cheveux blancs.  Elle est à son image. Une tâche de Mal sur un linceul de Bien. Tes songes se meurent à ses mots. Tu le contemples avec plus d'attention. Souillé, épuisé, vaincu. L'aurais-tu trop abîmé ? « Mais si tu me consumes de trop, tu te lasseras. » Est-ce une autre vérité ou l'aveu muet de la peur d'être oublié. T'esquisses un sourire aux desseins étranges.

Jamais.

Depuis la plante de tes pieds jusqu'aux racines de ta nuque, des frissons vont et viennent. Ses doigts te les offrent et tu découvres un besoin de douceur. Et tandis qu'il te confesse sa haine, tu confesses à ta conscience ces désirs sans noms qui naissent au nid de tes entrailles. Tu te perds, tu flanches. Tu ne veux pas de ces désirs inexplicables, tu ne veux pas qu'il dépasse sa condition d'oeuvre, de démon. Soudain, tes émotions se mélangent et le chaos s'installe.

Tu saisis ses bras, le relèves et l'accables d'un regard sombre. T'as peur Kenny. C'est nouveau, effrayant, électrisant. T'as peur. Peur de dépendre de lui. Toutes tes paroles, tes aveux d'amour, tes promesses de nuits sans fin te reviennent et ton assurance s'envole. Tiens tu réellement à l'aimer ? Tiens-tu à être l'esclave de ton esclave, le coeur de son coeur ? Tes tempes te martèlent, t'as l'esprit en lambeaux. Tes mains encerclent son cou et tu serres, tu serres. T'as la rage au visage, le meurtre cousu aux lèvres. Tu serres. Sa jugulaire hurle. Tu serres.

Ta folie n'a de cesse de croître, de décroitre. T'en as le tournis. Une perle rouge coule depuis son sourire décharné jusqu'à l'une de tes phalanges. Non Kenny. Ta respiration s'arrête. Tu le lâches, recule. Aussi abruptement et soudainement qu'elle est apparue, ta peur disparaît. Ton rythme cardiaque est à l'article de la mort, tes pupilles au seuil de l'implosion.

Sans crier gare, tu l'encercles de tes bras et si nul pardon ne sort de ta bouche, ton étreinte à elle seule le reflète. Ta sédition n'a plus lieu d'être. Tu l'aimes. En quelques heures à peine, le serpent a charmé son maître. Tu t'offres un baiser fugace et le prive du toucher du sol. Il est léger. Une plume.

Tu le portes et l'emmènes jusqu'à la salle de bain. Ton visage demeure de marbre. Où le Diable se cache t-il ?

Ya budu myty vam.

Je vais te laver. Tu le poses sur le carrelage laiteux et inspecte les lieux. Il te faut quelques secondes tout au plus. Le bain est grand, large. Tu retrouves des couleurs, tes lippes se dérident. Tu te ranimes. Tu l'amènes à se glisser devant toi dans l'ovale de porcelaine, et c'est toujours avec délicatesse que tu le couches dos à ton torse. T'allumes l'eau, tu l'encercles de tes bras. Le Diable se revêt de l'habit de l'agneau.

Tes mains balayent son ventre, son torse, ses cuisses. Toute peau que tu as abîmée, te voilà à la panser et l'eau se pare d'un ocre sombre. Tes lèvres se perdent dans sa nuque. Tes envies primaires te regagnent et ton sexe enfle contre ses reins.

Un Jardin des Délices mh...

T'étouffes un rire sournois. Revoilà le Diable. Lascif, ensorcelant. Le Diable au premier jour de ses émois.

Zachekayte, shchob maty sertse, i vy pobachyte, yak prekrasni sady v pekli.

Attend d'avoir un coeur et tu verras combien sont beaux les jardins de mon Enfer. À ce murmure, promesse de cet amour dont tu vas le pourrir - et dont tu n'auras plus peur, tes doigts glissent jusqu'à sa nuque endolorie. Tu la cajoles, en fait le plus fragile des objets. à l'égal d'un vase de cristal aux fascinantes rainures. Et non sans avidité, tu inclines sa tête en arrière pour que tes canines effleurent les lignes de sa mâchoire sans entrave.

Mon tendre démon...

Ce démon que tu aimes. Ce démon qui te hait.
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Vitaly Romanov
Vitaly Romanov
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 Tumblr_inline_mkpr8t2nBb1qmt86u
2016-02-26, 12:05
What are you thinking? How are you feeling? What have we done to each other? What will we do?
musique – Lorsque ses doigts t'étouffent, tu ne quittes pas son regard et tu y découvres de nouvelles couleurs. Plus sombres que le noir et plus tristes que le gris. Tu y découvres un homme dansant avec une entité malfaisante, un homme qui se perd dans ses désirs et dans ses désordres. Un homme qui oscille entre ce qu'il veut et ce qu'il peut avoir, un homme qui cherche, tâtonne son existence. Tu n'aspires même pas à te défaire de son étreinte combien même ton teint devient plus livide, que ta respiration est moindre, que tu suffoques, que tu sens le bout de tes doigts s'engourdir, que tu te sens partir. Tes yeux s'humidifient. Vas-tu pleurer maintenant ? Oh, Vitaly. Tu as beau être préparé à la mort, c'est lorsqu'elle te serre la gorge ainsi que tu réalises... Tu as peur de mourir. Alors, quand son étreinte démoniaque se défait, il y a dans ton regard un soulagement infini. Tu reprends ton souffle tant bien que mal et tu devines déjà une trace bleue autour de ta jugulaire. Une marque qui te restera dans la tête jusqu'à la fin de tes jours.

Même cette étreinte coupable ne parvient pas à t'animer. Même ce baiser léger ne parvient pas à te réveiller. Sans le savoir, Kenny vient de te tuer. Une partie de toi s'est envolée, et plus tu y penses, moins tu comprends. Le verre dans ta peau, sa brutalité dans tes entrailles, ses poings contre ta mâchoire, tu as frôlé la mort et la peur de si près à maintes reprises. Mais plonger dans le fin fond de ses yeux scintillant alors qu'il t'étranglait... T'a fait comprendre que cette fois-ci, il voulait en finir. Qu'est-ce qui a bien pu l'en empêcher ?

Tu te laisses porter comme une poupée désarticulée. Tu es à bout de force et tu ne te soucies même plus du sang que tu abandonnes au-dessus du sol. Tu as le regard vide et le visage blafard. Que m'as-tu fais ? Ne cesses-tu de te demander.
Tu ne trouves aucune chaleur dans ses bras. Soudainement, tout t'apparaît froid, terne, effrayant. L'extase s'est évaporée à l'image du désir et de l'excitation. Tu reprends comme conscience de ce qu'il vient de se passer ce soir, tu te remémores de chacun de ses touchers détestables et pourtant si addictifs. Il caresse ta peau avec une langueur extrême que les plus grands amoureux en pâliraient. L'eau monte doucement et vous enveloppe, elle est si brune. Attend d'avoir un cœur et tu verras comment sont beaux les jardins de mon Enfer. Tu n'es pas sûr de l'avoir entendu. Sa voix t'a semblé si lointaine pendant quelques secondes. Ses dents s'attardent sur ta mâchoire. Mon tendre démon... Tu fixes le plafond. Tu es éteint.

« Tu me fais mal. »

Murmures-tu de ta voix faiblarde. Tu te dégages quelque peu de son emprise pour te recroqueviller sur toi-même, repliant tes genoux contre ton torse et entourant tes jambes de tes bras. Ta tête se baisse et doucement tes mains remontent jusqu'à tes épaules comme pour t'enlacer seul. Tu serres les dents. La douleur, tu la sens. Elle est profonde, étrange, nouvelle.
Personne, à ce jour, n'avait porté tant d'attention sur toi. Jamais personne ne t'avait offert un semblant d'amour, aussi malsain soit-il. Alors... Alors quoi ? Serais-tu comme lui finalement ? Accompagné de ce désir d'être aimé ? Non, non. Tu n'y as jamais accordé de l'importance et toutes ces années, tu as vécu sans. Tu ne saurais pas vivre avec.

Tu te berces en solitaire un moment, continuant de te replier sur toi-même. Tu fronces les sourcils et fermes les yeux de toutes tes forces. Tu devines que tes omoplates ressortent face à Kenny, comme des ailes qu'on aurait pu couper. Tes ongles s'enfoncent dans ta peau et tu pleures.
Tu pleures sans raison.

Tu pleures sans raison ?

« Je n'ai que toi. »

Ta respiration est déséquilibrée. Tu aimerais remettre la faute sur la strangulation qui t'a fait perdre les pédales et... oui. Oui. C'est sûrement ça. Le manque d'air. Tu as besoin d'air.
Tu reprends une grande bouffée d'air mais très vite, ta voix repart en trémolo. « Dans le monde entier, je n'ai que toi. »

Il est devenu la genèse de ta folie.
Tu t'assures qu'il ne puisse pas voir ton visage en sanglots dans un quelconque reflet. Tu ne veux pas lui donner la satisfaction de voir qu'il a pu t'ébranler du début jusqu'à la fin à tel point que toi-même, tu ne sais plus ce que tu veux et encore moins ce que tu vaux. Tu es un enfant, un animal fragile derrière son cocon d'acier.

« Qu'arrivera-t-il, si je t'aime ? »

We accept the love we think we deserve.


ain't no easy way
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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 271686iconeknny
2016-02-26, 15:25


despite all of his darkness, he's expecting your light
MTe voilà vainqueur et depuis ce trône noir et haut dans lequel tu sièges, tu contemples le fruit de ta cruauté. Tu l’as affligé, battu, violenté encore et encore pour finalement voir tes voeux exaucés. Tu l’as brisé. Alors quel est ce sourire sans saveur qui t’étire les lèvres ? Quel est ce froid qui t’engourdit la colonne vertébrale ? Plutôt que de savourer ton emprise, plutôt que de distiller plus de poison, tu te complets dans un silence lourd. Il te refuse ton toucher et tu peux, sans y poser ton regard, sentir un amer chagrin lui arracher des larmes. « Dans le monde entier, je n'ai que toi. » Est-ce si douloureux de n’être aimé que par le Diable ?

Toi qui n’a jamais connu d’autre amour que celui que tu t’inventais. Enfant tu admirais ces statues de marbre, ces statues qui lui ressemblent. Tu les imaginer te parlant, t’enlaçant, t’aimant. Tu t’imaginais maître de leur monde et héros d’une épopée sans fin. Est-ce bien ta curiosité qui t’as poussé vers les limbes et les bas-fonds, ou ta solitude ? Tes pensées se voilent. Tu le vois, et tu te vois. Fragile petite créature qui se découvre un besoin maladif d’affection, une hantise folle de faire face à son abandon des autres. Il t’arrache un soupire muet. Vous êtes si semblables. Un echo de ce que tu fus jadis, un souvenir qui te revient la nuit.

« Qu'arrivera-t-il, si je t'aime ? » Tes prunelles dansent mais tu n’es pas à la fête, pas à la joie. Tu t’en retournes à l’obscurité. Celle-là même qui défigurait ton visage lorsque tes mains étranglaient son cou. Celle-là même qui te met à nu, à découvert. Ta violence est sourde, ta rage est profonde. Mais c’est avec une tendresse étrange que tu touches son dos de l’index. Tu suis le tracé de ses vertèbres et remonte jusqu’aux racines de ses cheveux. Tu es en colère. Mais contre qui ? Lui ? Non. Peut-être contre ton Enfer que tu vois enfin tel qu’il est. Un vide. Il te faut le remplir de sa voix, de sa chair, de ses sentiments. À son tour de te briser. Le Diable est seul, une énième vérité.

Quel serait l’acte le plus abominable que tu puisses faire à présent ? Le tuer ? Non. Te tuer et le couper de toute possibilité d’être aimé et d’aimer un jour ? Pourquoi penser à cela Kenny ? Te faut-il toujours plus de Mal pour te sentir fort, ou t’excuses-tu encore d’être trop humain pour nier tes besoins d’attention… Tu souris. Tes songes se taisent. Qu’importe s’il souffre que son monde ne soit habité que par toi. Tu as enfin ton royaume, ton amour. Les statues de marbre n’ont plus lieu d’être.

Lyublyachy mene, vy budete zhyty.

En m’aimant, tu seras enfin vivant. Tu l’encercles de tes bras, glisses tes mains entre ses cuisses et son ventre et le déplie. Tes lèvres se posent sur les stries violacées de son cou et ton coeur loupe un battement. Tu l’as tué, en fin de compte. T’as retiré la mue du serpent, le voilà nouveau né.

Kokhay mene. Aime moi Vitaly.

Ton souffle se meurt sur ses joues. Tu le couches à nouveau sur toi. Tes doigts coulent le long de son abdomen, tombent sur son sexe.

Aime moi.

Tu embrasses ses tempes, ses pommettes, ses commissures, les filets de ses larmes. Ton souffle est grave, lourd. T'as chaud mais ce n'est pas tant le désir et la faim qui t'octroient cet effet. Tu sens ton Enfer se remplir à l'égal de l'eau remplissant le vide autour de vous.

Tu ne seras plus jamais seul.

Une évidence que tu partageras. Tu gagnes sa bouche, la scelle de la tienne. Imperceptiblement, tu le tournes jusqu'à ce que son ventre étouffe le tiens. Tu veux plonger dans ses yeux et y voir ton reflet. Tu l'aimes ton démon, tu l'aimes à en perdre haleine. Ta langue est fiévreuse mais non sans égards de douceur envers la sienne. Tu ne veux plus lui faire mal, pour cette nuit, c'en est assez.

Dozvolʹte meni zrobyty vy lyubyte.

Laisse moi te faire l'amour. Tes paumes se pressent sur le bas de son dos, gravissent la courbe de ses fesses. Il n'est plus question de le baiser. Tu l'as déjà réduit en miettes, quel en serait alors l'intérêt ? Le Diable a un coeur, il est temps qu'il le coupe en deux.

And in the end, we were all just humans... drunk on the idea that love, only love, could heal our brokenness.
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Vitaly Romanov
Vitaly Romanov
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 Tumblr_inline_mkpr8t2nBb1qmt86u
2016-02-26, 20:00
What are you thinking? How are you feeling? What have we done to each other? What will we do?
musiqueTu seras enfin vivant.
Tu n'arrives pas à le croire sur parole. Tu sais, par expérience, que l'amour tue à petit feu. Si ta mère n'avait pas autant aimé Artem, serait-elle morte de chagrin avec sa boîte d'anti-dépresseurs dans la main ? Tu en doutes fortement. Si Artem n'avait pas autant aimé la drogue, serait-il mort avec de la bave aux coins des lèvres ? Tu en doutes tout autant. L'amour, l'addiction, tu n'en veux pas. Tu ne sais pas aimer ni en recevoir. Qu'il les garde, ses sentiments. Qu'il les garde, si ce n'est pour flatter ton égo. Aime moi Vitaly.
Aime moi.

Tu ne réponds qu'à peine à ses caresses. Ton corps flotte dans l'eau, se love contre lui mais tu n'y trouves pas une once de satisfaction. Tu fermes les yeux quand il t'embrasse mais ses lèvres abîmées te brûlent. Où est passée la chaleur de vos baisers ? Où est passée la frénésie de vos touchers ? Où se cache donc l’effervescence de vos étreintes ? Tu ne seras plus jamais seul.

C'est si terne.
Si morrose.

Laisse moi te faire l'amour. Tu le toises. Impossible de lire ce à quoi tu penses. Tes yeux sont vitreux, vide de sens. Sur tes lèvres, ni amusement ni peine. Tes larmes se sont déjà écoulées dans la baignoire et ça y est. Ca y est. Tu es vidé de tout.
Tes lippes sont gercées et tes doigts flétris. Ton corps semble si maigre, ta peau si blanche.

« Tu ne saurais pas le faire. »

C'est un murmure un peu triste, un peu déçu.
Tu te relèves tant bien que mal. Tu ne veux plus de ses bras ce soir. Tu as besoin d'un temps pour te reconstruire, pour reprendre en puissance. Tu as peur que si tu continues comme ça, tu finisses par te perdre toi-même plus que tu ne l'as déjà fait. Tu as peur que si tu continues à le regarder ainsi, tu puisses lui succomber.
L'eau dégringole le long de tes membres et tes cheveux immaculés se plaquent sur les traits de ton visage. Tes yeux scintillent dans le noir. « Et moi non plus. »

Encore un chuchotement. Même ta voix s'est épuisée.
Tu enjambes la baignoire en éteignant l'eau. Tu n'aimes pas les bains. C'est une perte de temps. Les gens disent qu'ils sont importants pour se ressourcer, penser. À chaque fois que tu as tenté de t'y plonger, tu avais l'impression de t'y noyer. Tu ne veux pas réitérer l'expérience. Tu lui tournes le dos.

« Je ne peux pas t'aimer. Et quand bien même je pourrais, je l'ignorerais. Tu saurais mettre des mots sur ce que te fait l'amour, toi ? »

Ton buste pivote vers lui. Tu veux voir son visage lorsqu'il comprendra là où tu veux en venir.
Tu es persuadé qu'il ne t'aime pas. Pas comme il le prétend.

« Est-ce que ton cœur bat, est-ce que ton ventre gronde ? Est-ce que tu pleurerais si jamais je finissais par mourir ? Est-ce que tu te battrais pour moi ? Est-ce que tu croirais en moi ? Est-ce que tu crèverais pour moi ? »

Ta vision de l'amour est à la fois triste et puissante : tu ne l'as observé que sous cette forme. « Si non, ce n'en est pas. C'est simplement... De l'amusement, une addiction un peu idiote. Tu t'attaches juste au fantasme que je représente parce que je suis une proie intelligente. Les chats jouent avec les souris avant de les tuer. Parce qu'elles fuient. Mais lorsqu'ils attrapent des oiseaux, ils les assassinent aussitôt. »



ain't no easy way
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Kenny
Kenny
PRÉSIDENT DU VALHALLA
ain't no easy way ϟ kenny [r18] - Page 2 271686iconeknny
2016-03-01, 21:14


deep inside his heart, there is a circus of demons
MSerais-tu en train de le perdre ? N’as-tu pas assez montré patte blanche et fait étalage de tes envies dévotes ? Oh Kenny, triste, triste Sire. Te voilà plus pitoyable que le sourire sans couleur qui te balafre le visage. Il te glisse entre les doigts le serpent, il file loin de toi. T’en as la gorge qui se noue de contrariété… Et cette déception dans sa voix lorsqu’il te parle, cette lueur terne qui prône au coeur de ses yeux. Ne serait-ce pas le signe de la fin de cette histoire dont tu n’auras eu que les prémisses violents ? T’étouffes un râle d’amertume et quitte son regard. « Les chats jouent avec les souris avant de les tuer. Parce qu'elles fuient. Mais lorsqu'ils attrapent des oiseaux, ils les assassinent aussitôt. »

T’as même pas envie d’écouter la suite de son discours tant il te fait mal d’admettre que tes efforts ont été vains. Il met en lumière des faits évidents que tu réfuterais volontiers si ta raison ne s’absentait pas au profit de ta rage renaissante. Il te casse, il te brise. À son tour d’être le vainqueur. En un claquement de doigts, tu l’as perdu. La logique veut alors que tu le tues, non ? Conformément à elle, ce que tu ne peux pas avoir, ce que tu ne peux pas contrôler, ce que tu ne peux pas comprendre, réparer, aimer… Tu le tues. La réelle question que tu te poses à présent c’est, cela va-t-il être le cas ?

Tu te lèves, les mâchoires crispées, et le saisis par les bras avant qu’il ne puisse sortir hors de la pièce. Il te suffirait de lui tordre le cou, de lui briser la nuque, de le noyer dans le bain. Or, contre toute attente, tu t’acharnes, tu t’accroches à cette tendresse noire et douloureuse. T’as le coeur en charpies de n’pas savoir quoi lui répondre, de n’pas trouver les mots l’obligeant à t’accepter, à accepter ton amour. T’es pas le genre de type pour qui l’amour prend le temps de fleurir et de s’épanouir, t’es pas le genre de bonne âme qui a besoin de six mois pour être sûre de ses émotions. Non. En quelques heures, tu l’as su et tu l’affirmes. Tu l’aimes ton démon.

Ce serait ridicule avec du recul, de voir à quelle vitesse tu t’enlises dans ton besoin de lui, hein Kenny ? Mais, après tout, ne dit-on pas du Diable qu’il aime au premier regard, si tant est qu’on est aveugle au Bien et éprit du Mal ? Tu t’égares, tu te brûles les doigts. Sa peau te rappelle à quel point t’as envie de la dévorer, de la bouffer, de la sentir fondre sous tes dents. Tu l’enlaces, le colle à toi, perds ton visage contre ses cheveux trempés. T’inspires une bouffée de son parfum et plus fort encore, tu le serres.

Tes doigts creusent des sillons dans son dos. Tu veux t’accrocher à lui comme une tique s’accroche à un chien. Ta haine gronde, ta colère hurle mais rien n’y fait, ta bouche est close. T’as les yeux plus vitreux que le carrelage que vous détrempez. Tu sens ta peau se glacer et petit à petit, à l’image de ronces grimpantes, tes peurs d’enfant t’étreignent. Tu te revois, pleurant à chaudes larmes et payant du poing contre le parquet de ta chambre. T’entends les fracas des bombes au dehors, tu sens la crasse souiller tes narines.

Vitaly.

Tu sens ta trachée se crisper, elle perle de sanglots que t’étouffes. On ne les entends pas, on ne les ressens pas, on les devine à ta voix. Le Diable est triste. T’as trouvé ta raison d’être, ta seule porte de sortie à ton cirque intérieur où dansent des milliers de te clones sous les traits de monstres plus étranges et effrayants les uns que les autres. T’as trouvé la lumière à ton Enfer, la rose à ton jardin d’épines. Vitaly. Tu te répètes son prénom intérieurement. Il veut te fuir, il veut s’en aller ? Non. Impossible. Tu ne lui laisse pas le choix, sa vie ne dépend plus de lui. Jamais.

Je ne veux plus t’entendre. Tu m’appartiens, que tu le veuilles ou non.

Tu t’écartes et le pousses jusqu’à l’écraser de tout ton poids contre l’un des murs vous encadrant. T’as autant de couleurs au faciès que de gentillesse dans les gestes. À dire, aucunes. Il est ton reflet, tu es le sien. Tu te fais violence pour ne pas lui briser les côtés, pour ne pas lui arracher les yeux. Ton désir est aussi mort que tes envies coupables et ce baiser que tu t’offres à ses lèvres l’est tout autant. Seul leur goût de fer te rappelle à un peu plus de vie.

Je n’ai pas besoin de définir l’amour pour le ressentir. Je n’ai pas besoin d’être prêt à me tuer pour te le prouver, à te soutenir pour te le démontrer. Un jeu hein ? J’ai cessé de jouer dès lors que tu as cessé de te débattre. Es-tu trop effrayé pour comprendre que je suis sérieux, ou juste trop lâche ? Tu n’es qu’un enfant. Arrête de te raccrocher à ce que tu connais, arrête de parler pour couvrir ce que te crient tes entrailles. Tu vas m’aimer… Alors sombre putain !

Tu le secoues comme une poupée de chiffon et tes dents se dévoilent sous tes accès de rage. Au compte goutte, elle se libère, se déverse dans tes veines. Tu le cognes contre le mur, encore et encore et tu ne te rends pas compte d'à quel point tu es brutal. Tu risques de faire de sa colonne la soeur des miroirs du dressing, tu risques de le tuer. Mais t'arrêtes pas, t'es pris de frénésie. T'en as marre qu'il se cache, t'en as marre qu'il cherche à te fuir. Il a cédé au plaisir que tu lui as offert, pourquoi s'acharne t-il à refuser celui de ton amour ?

Tu t'arrêtes. T'es trempé de sueur. T'as chaud. Tu plantes tes prunelles dans les siennes et tes lippes s'étirent en un sourire lasse, fatigué.

Ya mozhu tse zrobyty, navitʹ yakshcho ya nikoly tsʹoho ne robyv. I vy znayete, chomu.

Je peux le faire, quand bien même je ne l'ai jamais fait avant. Tu sais pourquoi. Tu peux lui faire l'amour. Si ce n'est pas ce soir, ce sera le suivant. En dépit de l'abîme dans lequel t'as plongé tes sentiments, en dépit de ta folie qui te grille trop souvent ton raisonnement. Tu le lui feras et la réponse au pourquoi tu y arriveras ? Car tu es amoureux.
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