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La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal)

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal) - Page 2 Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-01-20, 11:48
ft. faelan
Attends, t'es sérieux quand tu dis ça ?
Tu t'étais mis à te gratter la nuque machinalement. C'était assez embarrassant quand on te balançait ça en pleine figure, comme si t'étais incapable d'innover ou de proposer des idées. Faelan, bien qu'il était à l'origine de ton recrutement, n'avait décidément pas réalisé que tu avais pour habitude de prendre des décisions en tant que chef de gang, même si, oui, cela t'embêtait plutôt rapidement. Mais tu lui accordais le droit d'être quelque peu surpris par ta proposition, tu étais plutôt du genre pantouflard, accommodé à ta confortable routine, il t'avait toujours connu ainsi. Vivre dans la norme faisait parti de tes centres d'intérêts mais le rouquin t'avait peu à peu emporté dans la fougue de la jeunesse et de l'aventure. Tu y avais pris goût quelques années après l'avoir rencontré. Il t'avait fallu du temps pour oser entrer dans des boîtes, boire de l'alcool, draguer des filles, faire des trucs qui t'effrayaient. En vérité, tu étais né froussard mais tu restais convaincu que Faelan t'avait métamorphosé. Tu étais devenu une sorte d'hybride, tiraillé entre le bien et le mal. Cela t'avait, par ailleurs, suffit pour réaliser que dans la vie, tout n'était pas blanc ni noir.

Le voilà à se soucier des éventuels problèmes techniques comme l'essence et surtout : comment gérer le gang. Tu tirais la gueule. Faelan avait ce don de toujours tout casser alors qu'il était, autrefois, le premier à sauter sur l'occasion. Encore une fois, il prouvait que de vous deux, c'était lui le cerveau. Tu t'enfonçais un peu plus dans le canapé en espérant te faire oublier. Tu étais toujours frustré quand tu te faisais recaler et que, bien entendu, tu ne pouvais pas rétorquer puisque les problèmes cités étaient véritables.

« Les véhicules à essence c'est démodé. On trouvera bien quelque chose qui fonctionne à l'électricité. Et ça, l'électricité, tu n'en manquais pas grâce à Soul Project. Franchement, tu crois qu'ils se soucieraient de nous l'espace de quelques jours ? C'est pas comme si on avait masse de travail. Et on pourrait bien trouver quelqu'un pour nous remplacer pendant ce temps. »

Tu te frottais le menton. Toi même tu savais que ce n'était pas une bonne idée car ladite personne pouvait en profiter pour s'approprier le Nord. C'était un pari risqué et même si tu te fichais pas mal du gang en soit, tu ne pouvais pas négliger qu'il s'agissait du cadeau de Faelan.

« ... Très bien on restera à bouffer des pizzas en écoutant ton piaf hurler. »

Tu riais, doucement. Tu préférais relativiser de la sorte ; tant pis. Tu étais idiot mais pas égoïste. Pas avec Faelan.


la nuit tous les chats sont gris
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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2016-01-23, 21:58
Bon. Une fois de plus, Faelan jouait le méchant de la bande, et ça lui arrivait si souvent qu'il devait sérieusement envisager d'assumer son côté rabat-joie. Hannibal n'avait pas l'air de lui en vouloir, en fait, il avait bien pris la nouvelle. Enfin, comparé à tout à l'heure, car Faelan était certain de l'avoir vexé d'une façon ou d'une autre, vu la façon dont il essayait de fusionner avec son canapé. Hannibal ne devait pas toujours aimer voir ressortir la nature sérieuse de Faelan pointer derrière les couches de plaisanteries, mais ce dernier pensait plutôt qu'il n'aimait pas être contredit, comme toute personne normalement constituée. En plus, Hannibal n'avait pas tort, Faelan avait faux sur un point : les voitures électriques existaient, on pouvait donc se passer d'essence. Le rouquin évita évidemment de répondre sur ce point, ne voulant pas avouer la faiblesse de son raisonnement. Les voitures électriques, Faelan ne les aimait pas beaucoup, elles manquaient d'âme. Ce qui ne constituait bien sûr pas un argument recevable dans le cas précis.
Par contre, il était plus facile de rebondir sur la dernière remarque d'Hannibal, que celui-ci avait dite alors qu'il savait très bien qu'il ne disait pas la vérité. Faelan en connaissait quelques uns qui prendraient bien leur place s'ils leur tournaient leur dos, et il n'allait pas leur faire ce plaisir. Il savait très bien comment les choses fonctionnaient dans le gang. Plutôt que d'apporter une réponse sérieuse qui n'aurait fait qu'accroître le malaise d'Hannibal, Faelan choisit de répondre sur le même ton :

« Bah, du moment qu'on te retrouve pas mort au fond d'un bois, y'a toujours moyen de récupérer ta place, t'sais. Et même si t'es mort, j'suis sûr qu'on trouvera une place pour ton cercueil. »

Il était coutumier des plaisanteries de ce genre : plus elles étaient de mauvais goût, et plus Faelan les aimait. Il aimait parler légèrement de sa propre mort et de celle de ses amis, comme si le fait de rappeler à chacun la fragilité de la vie leur permettait de se sentir si vivant. Faelan pouvait affirmer être l'une des personnes les plus conscientes de la valeur de la vie. Il savait très exactement ce qu'elle coûtait, ce qu'elle représentait, ce que son absence provoquait chez les autres. Certaines personnes pensaient qu'il ne servait à rien de construire quelque chose, puisque la mort viendrait réduire cet ouvrage à néant. Faelan n'en était pas convaincu. Vouloir prétendre à l'éternité était voué à l'échec, ce qui ne signifiait pas que l'on ne pouvait rien faire de la vie qui nous était offerte...
Un bâillement vint ouvrir sa bouche en grand. Torturer un ami proche était plus fatigant qu'il ne le pensait, et pourtant, il avait dormi juste avant. La faute, sans doute, à un rythme de sommeil plus qu'irrégulier qui expliquait sans doute qu'il avait le teint aussi terne. À l'apogée de l'ouverture de sa bouche, une idée saugrenue lui vint en tête. Un véritable éclair de génie selon ses critères. Il attendit la fin de son bâillement pour reprendre, beaucoup plus sérieux cette fois-ci :

« Cela dit, si tu veux une petite vie tranquille, j'ai la solution. On arrête le gang, on transforme le Honey Pot en salle de catch bon public, et on vend des soupes bio qu'on aura faites nous-mêmes. J'suis sûr qu'on peut trouver des recettes faciles et pas cher sur internet, pas besoin d'être un grand cuisiner pour mixer des légumes, non ? »

Cette dernière remarque, prononcée avec un large sourire dévoilant ses dents, donnait plutôt l'impression que Faelan parlait de réduire en compote le premier ennemi venu à l'aide de méthodes lentes et douloureuses appelées torture. Bah, poignarder un gens et trucider une tomate, c'était la même chose, non ? Dans les deux cas, ça giclait rouge.
La plaisanterie n'aurait pas fait rire Hannibal, il la garda donc pour lui. Mieux valait éviter de lui parler d'assassinat, le sujet était sensible. La conversation risquait de dévier vers un autre sujet que Faelan se gardait bien d'aborder, pour des raisons tellement évidentes qu'il n'est pas utile d'en parler.
Il espérait tout de même qu'Hannibal ne devinerait pas les sales pensées qu'il avait à cet instant précis. Rien de tel pour gâcher leur petite soirée. En bon lâche qu'il était, Faelan savait fuir. Et dans le cas présent, la solution qu'il envisageait était tout simplement la fuite. La technique s'appelait : reporter l'attention d'Hannibal sur lui-même et sur les raisons pour lesquelles il prend la mouche dès que je lui parle un peu trop sérieusement.

« Au fait, faudra que tu m'expliques ça sert à quoi que je t'invite si c'est pour que tu finisses par te recroqueviller sur mon canapé comme une fille ? »

Non, parce que ce n'était vraiment pas drôle d'embêter quelqu'un qui culpabilisait à la moindre plaisanterie. Faelan avait encore des milliers d'idées pour faire chier Hannibal bien plus amusantes encore qu'un bon verre de rhum bien salé. Mais cela n'avait aucun intérêt si sa victime n'était pas un minimum réceptive.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal) - Page 2 Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-01-28, 14:59
ft. faelan
Au fur et à mesure que les années s'étaient déroulées, tu t'étais accoutumé aux blagues de mauvais goût de Faelan. La première fois qu'il en avait sorti une – cela remonte sans doute à votre première rencontre – tu l'avais dévisagé et tu n'avais pas su quoi répondre. Encore aujourd'hui, tu ignorais ce que tu devais rétorquer à chaque fois qu'il osait dépasser les mœurs mais ça ne te choquait plus. Il avait toujours eu cette facilité à plaisanter avec la mort d'une façon déconcertante et quelque part, peut-être que c'était tant mieux. Peut-être qu'il avait moins peur pour lui, pour les autres. Tu l'enviais, tu aimerais ne pas craindre cette dernière étape de la vie toi aussi. Et malgré toutes les péripéties par lesquelles tu étais passé, tu ne pouvais pas te résigner à dire adieu à ce monde.
En revanche, la suite de son discours avait eu le don de te surprendre. C'était bien la première fois que le rouquin abordait un tel sujet : la dissolution du gang et la liberté. Ca sonnait tellement faux et tellement vrai à la fois. Mais il fallait te rendre à l'évidence : c'était Faelan. Faelan était un plaisantin et par défaut, tu avais finalement compris qu'il plaisantait. Quelque part, l'idée en elle-même semblait t'enjouer. Tu ne te voyais pas spécialement finir tes jours à Honey Pot entouré de vieillards saouls et mariés qui viennent reluquer des adolescentes en petites tenues, comme tu ne te voyais pas finir tes jours entouré de tes membres à la tête d'Equilibrium, comme cette bonne guerre de gang le voulait.

Dans le doute néanmoins, tu préférais demeurer muet et garder tes fantasmes au plus profond de toi.
Au fait faudra que tu m'expliques ça sert à quoi que je t'invite si c'est pour que tu finisses par te recroqueviller sur mon canapé comme une fille ?

Tu t'étais stoppé net ton visage s'était durci, ta tempe gonflée à bloc. Tu avais serré les poings, prêt à bondir comme un fauve mais tu avais calmé très vite tes pulsions.

« Comme une quoi ?! »

Évidemment, tu avais très bien entendu ce qu'il venait de dire. Décidément... Faelan avait le don de provoquer en toi un ascenseur émotionnel relativement puissant. Et c'était toujours frustrant parce que tu tombais dans son piège. Tu regardais autour de toi : aucun projectile en vue. Et tu n'étais pas certain qu'il soit ravi de se revoir Coco au travers de la figure..

Ton bras passait autour de ses épaules et tu le plaquais contre ton torse. Ton poing se joignait au jeu et allait frotter avec hargne le cuir chevelu de Faelan sans vraiment te soucier s'il arrivait à respirer entre ta poitrine et ton bras.

« Retire ce que tu as dit avant que je t'arrache les cheveux ! De nous deux c'est bien toi qui a la dégaine d'une fille, regarde-moi ça, on dirait une vraie princesse...! »




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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2016-01-30, 22:12
N'y avait-il pas eu une pointe de déception dans les yeux d'Hannibal lorsque celui-ci avait compris que le projet de réorientation que proposait Faelan était tout sauf sérieux ? Et le rouquin était sûr d'une chose : ce n'était pas la perspective de servir des soupes bio dans la rue qui le faisait rêver. Ni le catch, d'ailleurs, puisque son ami était plutôt orienté boxe. Non, Hannibal avait très certainement envie de tout abandonner, le gang, les trafics, tout le reste, pour vivre une vie paisible et heureuse loin de leur petit bidonville. Cela se sentait dès qu'il relâchait un peu sa garde. Face aux membres du gang, il n'était pas assez suicidaire pour leur avouer de but en blanc, mais il ne pouvait pas le cacher à Faelan. Ce dernier ne se permettait pas de faire un commentaire sérieux sur le sujet, puisque cela ne lui ressemblait pas, mais il pensait au fond de lui qu'Hannibal se fourvoyait un peu sur lui-même. Il n'avait jamais abandonné le gang, il n'avait jamais pris ses distances avec Faelan, qui avait clairement une mauvaise influence sur lui, et la façon dont il s'était reconstruit suite à la mort de sa femme était tout sauf normale. Pour Faelan, tout cela avait un sens : entre ce qu'Hannibal pensait vouloir et ce qu'Hannibal voulait vraiment, il y avait un monde dont le principal intéressé ne semblait pas avoir conscience.
Tiens, par exemple, il suffisait que Faelan le qualifiât de fille - et franchement, il aurait pu faire pire, niveau insulte, il s'était montré très soft, par égard pour lui – pour qu'Hannibal retrouvât toute sa vigueur. Oh, ce ravissant visage cramoisi qui annonçait d'horribles souffrances à la personne qu'il regardait en face – à savoir lui-même, Faelan. Voilà qui ressemblait bien plus au Hannibal qu'il connaissait et qu'il voulait voir en chef de gang. La machine était lancée, il était inutile de nier ce qu'il avait dit – et de toute façon, il n'en avait pas forcément envie, puisqu'il avait très envie de mettre Hannibal en colère, peut-être pour lui avoir donné quelques scrupules tout à l'heure, ou pour lui faire regretté d'avoir envisagé une vie normale.

« De fille. Je t'ai traité de fi... »

Avant même d'avoir eu le temps d'achever sa phrase, Hannibal avait plaqué Faelan contre son torse – bien musclé, solide comme un roc, histoire d'avoir bien mal – pour lui laver le crâne de ses idées saugrenues. Faelan aurait pu lui dire qu'il lui manquait de l'eau et du shampoing s'il voulait vraiment lui laver les cheveux, mais il se dit qu'il risquait très certainement de lui vider l'intégralité de son flacon dans les yeux et préféra s'abstenir. Restait à savoir si Hannibal était vraiment en colère, ou s'il s'agissait d'un coup de sang passager comme ceux que Faelan savait si bien provoquer. Le problème, c'est que le frottement intensif sur son crâne lui faisait vraiment mal, et qu'à ce rythme-là, ses magnifiques cheveux roux allaient tomber précocement. Être chauve à trente-quatre ans, quel horreur. Il avait de la chance d'être relativement épargné par les cheveux blancs, ce n'était pas pour tout gâcher ainsi.

« C'est la première fois que tu m'appelles princesse, j'me sens ému, répondit Faelan du mieux qu'il le pouvait. Mais justement, t'as pas envie de faire tomber mes jolis cheveux de princesse, alors c'est pour ça que tu vas me lâcher. »

Deux traitements violents dans la même soirée, ça commençait à faire beaucoup. Faelan n'osait même pas imaginer l'état dans lequel il serait demain. Il serait perclus de rhumatisme comme un vieux à coup sûr. Pas autant que s'il avait reçu un passage à tabac en règle, mais tout de même. Pourquoi fallait-il que cet abruti recoure toujours à la violence sans réfléchir, putain ? Faelan avait manqué quelque chose dans l'éducation qu'il ne lui avait pas faite.

« Mais sérieux, Hanni, reprit-il. Tu devrais pas rager dès qu'on te sort un truc comme ça. Okay, je sais t'as envie d'être un mec viril et tout, c'est bien ça, Hanni, tous les mecs rêvent d'être comme ça, mais t'as pas besoin de le crier partout, t'as juste à être viril, et c'est tout. Genre, tu crois que ça me dérange que tu me traites de princesse ? »

Oh. Il venait de sortir la phrase la plus sérieuse qu'il avait prononcée de toute la soirée. C'était très grave. Le frottement commençait à avoir un effet très nocif sur son cerveau. Du genre à couper la circulation sanguine et tout le tralala qui va avec. C'est ça, son cerveau était en train de dessécher sur place, et bientôt, il allait se transformer en zombie assoiffé de sang détruisant tout sur son passage.

« Ok, je meurs, bye. » fit Faelan avant de mimer la mort.

Tout, plutôt que d'avouer que pour une fois, il avait voulu parler sérieusement.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
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2016-02-09, 15:39
ft. faelan
Forcément, il faut que Faelan touche là où ça fait mal : la virilité. Il est vrai que tu as toujours besoin de montrer tes bras pour l'affirmer, mais il t'a connu à une époque où tu étais sec comme une brindille, que tu te cassais les chevilles en sautant de trois marches et que tu étais la tête de turc du quartier. C'est un passé que tu ne trouves pas douloureux aujourd'hui mais que tu n'assumes pas pour autant. Même lui, à l'époque, était plus costaud. Tu l'as cependant vite rattrapé, et même dépassé. Qu'est-ce qu'il a aujourd'hui, sérieux ? Penses-tu en grommelant. Tu l'as connu plus amusant et moins cassant. Le rouquin a parfois ses sautes d'humeur et tu ne sais jamais comment trop gérer la situation. Ou peut-être a-t-il tout simplement mûri avec vingt ans mais tu as encore du mal à te l'avouer. Serait-ce possible ? Quelque part, tu n'as pas envie de perdre vos gamineries car ce serait perdre une partie de toi – quelque chose qui t'a toujours détendu. À l'époque, c'était grâce à cette immaturité que Faelan était parvenu à te débrider un peu, toi qui n'alignais jamais une phrase et restais fixer les gens du coin de l'oeil. Depuis, tu oses, tu lèves les bras, tu te fais remarquer – jusqu'à la limite du raisonnable.
Ok je meurs, bye. Il renonce à sauver son cuir chevelu et ses membres deviennent plus mou, il ne se bat plus. Tu lèves les yeux au ciel et l'envoie valdinguer à l'autre bout du divan en soufflant.

« Nah mais. C'est pas une histoire de virilité... C'est juste que- »

Tu croises les bras et t'enfonces dans le dossier. C'est juste que quoi ? Tu n'en savais trop rien. Tu grimaces un peu car tu ne parviens pas à mettre des mots sur ce qui te traverse l'esprit. « Sors toi les doigts du cul. » Tu lui jettes un dernier regard accompagné d'un sourire provocateur. Tu préfères insinuer que Faelan se comporte comme un vieux sénile plutôt que d'avouer qu'il ait raison.

Joueur, tu te lèves et le toises du regard. Tu te penches même vers lui, touchant son front du bout de ton index à plusieurs reprises. Ton sourire demeure, tu n'as pas vraiment envie de te considérer vaincu tout de suite par les taquineries – ou vérités – de ton vieil ami.

« Regarde toi.. Tu parles comme nos parents quand on avait quinze ans ! Ca te rajeunit pas tout ça mon vieux... Tu stoppes le toucher incessant et hausses les épaules. Compte pas sur moi pour changer tes couches ni pousser ton fauteuil. »

Tu lui tires la langue et commences à débarrasser la table. Cependant au moment où tu prends le carton de pizza vide dans tes mains, de la sauce vient chuter contre la cuisse de ton hôte. Tu prends un air faussement désolé. « Oops. »



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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2016-02-11, 00:51
Bah, s'il disait que ce n'était pas une histoire de virilité, Faelan voulait bien le croire, mais tout de même, il semblait avoir un sacré complexe avec cela. Comme un certain nombre d'hommes, cela dit. À croire qu'il était plus anormal d'accepter de se faire traiter en plaisantant de princesse que de s'en offusquer. Mais tout cela ne le concernait plus, rappelez-vous, il est mort, et les morts ne parlent pas, ne pensent pas, ne bougent pas. Il fallait tout de même une sacrée dose de concentration pour ne gâcher cet effet, car Hannibal lui donnait envie de rire à cet instant précis. Par la maladresse avec laquelle il s'exprimait. Par la façon qu'il avait de toujours détourner la conversation lorsque celle-ci tournait à son désavantage. Et puis sa tronche, n'oublions pas sa tronche. Elle était drôle, la tronche d'Hannibal, elle avait toujours amusée Faelan, quoiqu'il fût mal placé pour se permettre d'émettre une critique à ce sujet.
Même jeté comme une vieille chaussette, Faelan fit preuve d'un courage inhabituel en ne se plaignant pas de l'énième choc violent qu'il venait de recevoir et persista sa petite comédie puérile. Il était tellement sûr d'avoir touché juste qu'il savourait sa petite victoire à sa façon. Parce que Faelan pouvait apprécier Hannibal lorsqu'ils s'entendaient bien autant que lorsqu'il se jouait de lui, cela faisait partie de sa conception de l'amitié. Et Hannibal lui-même s'y laissait prendre, comme lorsqu'il décida que le front de Faelan serait apparemment très amusant à tapoter. Il essayait peut-être de le ranimer de la sorte ? D'accord, c'était mesquin, Hannibal n'était pas stupide à ce point. Mais personne n'a dit que Faelan n'était pas mesquin, justement.
Un peu de sa mesquinerie devait avoir déteint sur Hannibal, qui eut l'intelligence de mettre le doigt non sur son front mais sur un des points faibles du rouquin : son rapport à l'âge. Vieillir ne dérangeait pas vraiment Faelan, mais se comporter comme une grande personne responsable faisait partie des choses qu'il détestait le plus dans la vie. Il s'était promis très jeune qu'il ne se laisserait pas enfermer par la routine et qu'il ferait tout pour vivre intensément une existence légère et sans soucis. On repassera pour le sans soucis. Mais pour le reste, son objectif avait été atteint avec plus ou moins de réussite. Par conséquent, dire de Faelan qu'il parlait comme leurs parents eut de quoi le faire bondir. Ou pas, puisqu'il valait mieux éviter de se prendre Hannibal en pleine face. Faelan se contenta de revenir à la vie, pas franchement amusé par ce qui venait d'être dit. Il avait simplement voulu aider Hannibal à s'accepter, une fois de plus, mais à l'évidence, il était impossible de parler à quelqu'un qui ne voulait pas entendre. Il ne pouvait cependant pas avouer son intention profonde sans donner raison à Hannibal, ce qui reviendrait à avouer qu'il lui arrivait de trahir ses propres principes lorsque la situation l'exigeait. Ne lui restait que la plaisanterie, encore et toujours, son arme la plus fidèle, qui l'aidait à se sortir de toutes les situations :

« Sois gentil, place-moi en maison de retraite avant que ça arrive. »

Leur affrontement s'était soldé par une issue pacifique, et Faelan se permit de se détendre. Il devait le reconnaître, il était totalement responsable de tout ce qui avait pu se passer durant la soirée, à cause de son foutu esprit de contradiction. Et puisque chacun d'eux avait une façon de s'exprimer bien particulière et généralement agressive, cela n'arrangeait pas les choses. Finalement, tout cela était la faute d'Hannibal qui avait cru bien faire en lui foutant en l'air son paquet de clopes. Mais qu'est-ce qui avait pu lui passer par la tête ? Aux yeux de Faelan, Hannibal avait été à ce moment-là pris d'un coup de folie qu'il aurait bien eu du mal à pardonner à quelqu'un d'autre.
Mais il s'était calmé, puisqu'il avait décidé tout seul comme un grand de débarrasser la table sans que Faelan ait besoin de lui dire quelque chose. Il l'avait bien élevé, ce garçon. Il avait peut-être quelques ratés en non-violence, mais pour le reste, c'était un ami formidable. Mais pourquoi avait-il fait de lui le chef du Nord plutôt que son domestique ? C'était à n'y rien comprendre. Ah oui, c'est vrai, ils étaient amis. Faelan s'apprêtait à le remercier, puisqu'il était son ami et non son domestique, quand Hannibal, se saisissant du carton, laissa volontairement tomber un peu de sauce sur Faelan. Le remerciement mourut dans sa gorge. Ça, il ne l'avait pas vu du tout venir, et il se demandait bien ce qui pouvait pousser Hannibal à lui réserver un nouveau gag de la sorte. Cela lui faisait en tout cas plaisir de constater qu'Hannibal avait pu diversifier ses attaques grâce à lui, si bien qu'il ne songea même pas à s'énerver.

« Ça fait depuis tout à l'heure que t'empiètes sur mon terrain, fit remarquer Faelan. Tu crois pas que je devrais te foutre quelques bons coups dans la gueule pour la peine ? On serait quittes. »

La proposition était si invraisemblable qu'il était impossible de le prendre au sérieux. Faelan n'était pas vraiment le genre à donner des coups. Surtout pas à quelqu'un de plus grand et de plus fort que lui. Il valait cependant mieux sortir ce genre de conneries plutôt qu'une remarque sur l'état du pantalon. Que Faelan dise que ce n'était pas grave, que si ça ne partait pas au lavage, il balancerait le vêtement, et il était quasiment certain qu'Hannibal le considèrerait à nouveau comme un vieillard. La vérité, c'était qu'il était bien obligé de laver ses vêtements lui-même, même s'il s'agissait d'une tâche – et non tache – ménagère trop peu fantaisiste. Faelan essaya de gratter la tache – et non la tâche – tout en étouffant un immense baillement. La situation faisait qu'il allait finalement devoir assumer le fait qu'il était grand désormais.

« C'est crevant de te servir de punching-ball, réussit-il à placer entre deux baillements. Je crois que je ne vais pas tarder à aller me coucher, moi. »

Mine de rien, la soirée avait bien avancé, plus rapidement qu'il ne le pensait, et la fatigue le rattrapait à nouveau. La vie est dure pour ceux qui aiment dormir.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal) - Page 2 Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-02-15, 16:51
ft. faelan
Un sourire t'étire sur tes lèvres. Le placer en maison de retraite ? Tu n'aurais même pas les moyens de l'entretenir de toute manière, tu le laisserais sans doute crever sur le bord de la route dans ce cas de figure. Ou si tu es de bonne humeur, tu l'accueilleras chez toi. Non tu n'es pas si cruel, bien entendu que tu prendrais soin de lui – dans la mesure du possible. L'imaginer vieux t'amuse toujours autant car cela semble terriblement inconcevable. Pourquoi ? Outre le fait que d'imaginer sa crinière rousse se teindre de gris, voir ton vieil ami devenir un papy grincheux ne t'enchante pas plus que ça. Pourtant il arrivera bien un jour où vous n'aurez même plus votre force d'antan pour gérer un gang – et quelque part, tu as hâte de trouver ce fameux repos. Tout ça, dans l'optique où vous pourriez vivre aussi longtemps. Vous ne pratiquez pas des activités saines, vous risquez votre vie en sortant d'chez vous. Décidément, la vie de gangster est horriblement épuisante. Preuve en est, ton hôte se met à bailler lourdement – chose que tu fais en retour, essuyant la petite larme qui commence à se former au coin de ton œil.
Je crois que je ne vais pas tarder à aller me coucher, moi. « J'ai compris, j'ai compris. »

Tu te dépêches d'aller jeter le carton de pizza dans la poubelle située dans la cuisine, ignorant les hurlements de Coco à côté de ton épaule. Tu auras sa peau, à ce piaf, tu le jures : tu l'auras. Ca te fait grincher à chaque fois, tu es étonné que Faelan ait encore toute sa tête – ou tout ses tympans.
Tu empoignes ta veste au passage et tu tapotes l'épaule de ton compagnon.

« Compte pas sur moi pour te mettre au lit. Tu te permets un léger clin d'oeil. Bonne nuit, vieux ! »

Tu lui fais un signe de la main avant de lui tourner le dos. Tu sens encore la bouffe et l'alcool, c'est vraiment désagréable. Vivement que tu puisses te jeter sous la douche, en attendant tu as un peu de chemin à faire. Tu lui adresses un dernier regard et quittes les lieux sans un mot de plus, l'esprit un peu plus léger que tout à l'heure.



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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2016-02-15, 22:41
À l'heure du sommeil - même sans horloge dans le salon ou montre dans le poignet, Faelan pouvait dire qu'il était minuit passé -, les subtilités n'étaient plus d'actualité. Les sous-entendus lourds étaient plus appropriés. Même une personne aussi limitée qu'Hannibal - sans rancune, mais disons que le chef du Nord n'était pas toujours très malin lorsqu'il s'agissait de comprendre le double-langage de Faelan - comprenait qu'il s'agissait là d'une manière polie de le congédier. Peut-être avait-il également compris que Faelan en avait eu assez de se faire taper, mais cela restait encore à vérifier. Il est vrai que la violence n'avait jamais sérieusement dérangé Faelan. Le rouquin eut l'élégance de ne faire aucune remarque sarcastique, même si ça le démangeait. Le sommeil, sans doute, le rendait irritable. Lui donnait l'envie d'être particulièrement insupportable alors que la dernière partie rationnelle de son esprit lui soufflait que ce comportement n'était pas prudent. Mieux valait se passer de tout commentaire.
Et puisqu'Hannibal avait eu l'amabilité de débarrasser un peu, Faelan se dit qu'il avait eu raison de se calmer un peu. Cela faisait toujours une chose en moins à nettoyer. Son salon ressemblait à une vraie porcherie, à cause des déchets de nourriture qui décoraient le sol, alors qu'avant l'arrivée de son ami, c'était simplement le désordre. Lui-même n'avait pas l'air en meilleur état que son salon. Sérieusement. Toujours aussi rapide, Hannibal ne s'encombra pas de salutations superflues, le traitant seulement comme un vieillard avant de s'éloigner.

« Bye, te fais pas violer dans la rue. » répondit seulement Faelan.

Ultime et mesquine vengeance contre celui qu'il pouvait apprécier énormément tout en le cassant violemment. Hannibal avait à peu près autant de risques de se faire violer que Faelan celui d'oublier le chemin jusqu'à son lit, mais n'était-ce pas plus amusant de se considérer respectivement comme des débiles congénitaux ? Faelan ne pouvait pas se plaindre de récolter ce qu'il avait semé. Et ne s'en plaignait pas.
Il regarda le dépotoir qui lui servait de salon, se demandant s'il devait faire l'effort de le nettoyer ou s'il pouvait aller se coucher directement. Cruel dilemme. Faelan savait déjà qu'il allait remettre le ménage à plus tard, pourquoi se poser la question. Sans compter qu'il n'avait pas le cœur de s'approcher de son évier où reposaient les cadavres de ses clopes. S'il y pensait, il serait obsédé par l'idée de fumer : mieux valait aller se coucher avant que l'envie devienne trop forte.
L'état dans lequel il serait le lendemain matin, tout de même.
Mais juste avant de s'assurer que la maison était bien fermée pour la nuit, et juste après avoir éteint le poste de télévision qui ne servait plus à rien, Faelan s'arrêta au niveau de Coco, dont il grattouilla le cou déplumé avec affection. Coco s'était montré une fois de plus insupportable, mais il avait mis de l'animation dans leur soirée.

« La prochaine fois, je te donne le bras d'Hannibal à bouffer. » lui confia-t-il.

Et il rit, et rit encore à cette plaisanterie qu'il était le seul à partager.

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La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal)
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