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Peaux d'épines - Hannibal.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
Peaux d'épines - Hannibal.  - Page 2 Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-01-30, 02:17
The Best Things in Life are Free
musicSi tu continues à te plaindre de le faire, je te colle un bâillon sur la bouche. Ca avait été difficile mais tu avais réussi à t'empêcher de pouffer de rire. Tu t'étais pincé les lèvres et t'avais détourné le regard le plus vite possible. T'as l'impression que c'est un beau bordel dans la tête de Jack, qu'il ne sait plus où se mettre et qu'il cherche ses mots dans son exaspération. Tu ne dis rien de plus, tu ne veux pas l'embarrasser. Ta présence ne devait pas être des plus agréables au vu des circonstances alors tu allais lui épargner d'autres remarques – même si elles sont nombreuses et ô combien tentantes. Tu ne t'accordes que rarement de jouer au plaisantin, et surtout de t'aventurer sur des chemins un peu tendancieux. Tu ne le fais qu'avec Faelan avec lequel tu te permets d'être taquin car il sait y répondre en riant aux éclats et qu'il s'y était habitué toutes ces années à t'endurer avec un coup dans le nez.

Au même moment, quelque chose venait se frotter contre ta jambe. Intrigué, tu baisses les yeux et à ta plus grande surprise, tu découvres un beau chat. Tu n'en avais pas vu d'aussi joli depuis longtemps – la plupart des chats qui ont élu domicile chez toi sont des chats qui ont bien vécu et pour beaucoup, sales. Tu avais bien essayé de les laver mais tu t'étais retrouvé à chaque fois avec les bras scarifiés et la peur de perdre un œil.
Il ne t'en faut pas plus pour t'attendrir – et même te dessaouler. Les chats sont une véritable thérapie à eux tout seul. Tu caresses la bête doucement sur le dessus du crâne, remontant lentement le long de son échine avec sérénité. Va te coucher, je t'apporte de l'eau. Tu grimaces.

« Oui maman. »

Tu te remets sur pied en t'appuyant contre le mur et reprends le chemin inverse, vers la chambre de Jack. Quand tu y repenses, c'est un peu gênant. « Il est toujours aussi chiant ? » Souffles-tu à l'animal en le regardant qui a visiblement décidé de t'accompagner.

De retour sur le lit, tu te défaisais de ta veste et ton pull, laissant les vêtements lyncher dans un coin, en boule. Tu n'es pas quelqu'un d'ordonné.
Au moment où tu soulèves ton t-shirt, la boule de poil vient se frotter contre ton abdomen. C'est si doux. Il n'y a vraiment que les chats pour te faire fondre de la sorte.

« Euh... Je peux me doucher ou alors faut aussi que tu me surveilles pour ça ? »



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Carbone
Carbone
COLONEL // PREDATOR
Peaux d'épines - Hannibal.  - Page 2 359331JARED
2016-01-30, 03:15


HOW WE CREATED OUR LINK

carbone x hannibal

Il m'aura fallut cinq minutes, le temps exacte que ma bouilloire prit pour chauffer l'eau de mon thé, pour me calmer. Je regrette un peu de m'être montré aussi vindicatif. Après tout, je suis heureux de l'avoir amené chez moi. Hannibal... Combien de surprises me reserve t-il encore ? Tout de même, me l'avouer, d'être heureux, est un peu difficile à digérer  - sans parler du fait que mon propre chat me fait des infidélités. Et je souris, amusé de ma jalousie enfantine, amusé de cette situation insolite. Je comprends Crapule. Notre quotidien n'est jamais rythmé que par mes crises, mon travail et nos repas en tête à tête. Hannibal rend cette soirée spéciale.

Hannibal, ce gredin..."Oui maman." Mes sourcils se froncent d'eux-même mais si je me sens vexé c'est à peine car au final, cela me fait plus rire qu'autre chose. C'est bon de rire d'ailleurs ! Ma cuisine n'a jamais connu d'échos plus joyeux qu'en cette heure. Cuisine qui mériterait rangement par ailleurs... Entre la vaisselle sale qui s'amasse sur l'évier et les paquets de croquettes vides qui jonchent mon plan de travail... C'est du propre. Je soupire.

Mon thé enfin prêt, je me charge de son verre d'eau et tourne les talons pour ma chambre. Je crois l'entendre parler... Au chat ? Non... Peut-être seul ? Allez savoir. D'abord, un petit détour par le salon pour y ramasser mon jogging. Franchement, ranger n'est pas mon fort. "Euh... Je peux me doucher ou alors faut aussi que tu me surveilles pour ça ?" Je ris. Sérieusement...

Te gênes pas ! Ma chambre donne sur la salle de bain, porte de droite.

Je pose ma tasse et le verre sur la table basse et en profite pour me changer. C'est quelque part, pour ce soir au moins, une chance que mes vêtements "pour traîner" soient sur le canapé. Qui plus est, il s'agit de mon jogging gris le plus ample et donc le plus confortable. J'ai dis chance ? Pas tant que cela au final. Je lève mon haut en l'air et l'observe. Il s'agit de mon débardeur troué. Je soupire. Tant pis, cela fera l'affaire.

Crapule n'est plus dans le couloir. Se serait-il amouraché de notre hôte ? Ah vil félin ! Les boissons en mains, je pousse la porte de ma chambre et entend le jet d'eau s'allumer. Je me sens un peu bizarre. Hannibal qui se douche chez moi. Vraiment, je me sens bizarre.

Je pose le verre d'eau sur la table de chevet et m'apprête à repartir. Or Crapule revient à la charge de mes talons. Il veut jouer, je suppose. Il ne cesse de miauler.

Mais qu'est ce que tu as à la fin ?

Il tourne autour de moi... Mais... Il a quelque chose dans la gueule. Je me penche intrigué et prend garde de poser ma tasse au sol.

Tu as quoi là, hein ? Crap', qu'est ce que tu machouilles ?

Soudain je le distingue, son "jouet"... Mon mediator... Mon mediator fétiche avec lequel je joue de la guitare... Vil félin pernicieux !

Crapule, crache ça immédiatement !

Rien à faire, il me nargue et file à droite à gauche. Je le suis sans m'apercevoir que je viens de franchir la porte de la salle de bain. Il court se cacher derrière la corbeille à linge, juste à côté de la douche. Je tend les bras pour l'agripper mais je glisse, le sol est mouillé.

Pourquoi le sol est mouillé ? Hannibal.... Hannibal se douche ! Je blêmis.

Trop tard, je bascule déjà en avant et pousse la porte battante de plastique embuée pour me rattraper à ses épaules ? et me retrouver nez à nez avec... son torse ? C'en est trop pour mes joues qui de livides mutent à écarlates.

Je suis tétanisé et peu à peu trempé de l'eau qui coule sur nous. Cela devrait me réveiller, m'animer mais... La chaleur, ce contact inopiné et... Mon cerveau brûle. Je me redresse en évitant de croiser son regard ou tout autre parcelle de son corps et déguerpit - c'est le mot - pour me laisser tomber sur le lit.

Je suis désolé... C'est Crapule, mon chat...

Je n'arrive pas à poursuivre la suite. Mes tempes sont au bord de l'implosion, mon coeur au bord de l'arrêt cardiaque et mes yeux n'arrivent pas à se défaire de l'image de son torse. Plutôt mourir que d'avoir à revivre un moment aussi gênant. Crapule, sale crapule, c'est de ta faute...

Alors évidement, pour me passer de la danse folle de mes pensées, je ramasse ma tasse de thé, m'allume une clope et me concentre sur ma respiration. Jack, t'es pas doué !

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
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2016-01-30, 03:49
In the mood
music – Il n'y a qu'un remède à l'ivresse : la douche. Tu les prends toujours brûlante, la salle de bain ressemble à un sauna et il tu as la sensation d'y étouffer mais il y avait quelque chose de réconfortant dans ces moments-là que tu ne savais pas expliquer. Tu lèves ta tête vers le pommeau et fermes les yeux, profitant de cet instant pour te ressourcer et tenter de dissiper les effets de l'alcool. C'est plutôt efficace. Ta tête tourne toujours autant mais tes pensées sont plus claires, tes gestes moins maladroits.
Mais on ne peut pas en dire autant pour tout le monde, n'est-ce pas ?

Tu n'as pas exactement compris le pourquoi du comment Jack a pu se retrouver avec toi sous l'eau en un quart de seconde. Tu es resté bouche-bée, les yeux grands ouverts et les doigts crispés, les dents serrées. Tu deviens plus rouge que tu ne l'étais déjà et ton cœur s'emballe ; si seulement tu pouvais te faire tout petit. Jack s'était déjà permis de nombreux contacts que tu avais refusé jusqu'ici pourtant mais cette fois ci, c'était trop. Trop pour toi.
Par chance, il s'est enfui en s'excusant. Tout à coup la salle de bain te semble embarrassante et incroyablement étroite. Au moins, cela a eu le don d'évacuer toute trace d'alcool dans ton corps et pour cause : tu bouillonnes de honte que tu caches derrière un énervement certain. Tu enfiles ton boxer en vitesse sans prendre le temps de te sécher et sors de la pièce d'un pas lourd – manquant de glisser sur le sol à ton tour. Tu claques la porte derrière toi et te mets face au lit, les cheveux et le torse encore dégoulinant.

« .... Jaaaaaack.... »

Hors de question de le laisser s'en tirer comme ça. « JE VAIS TE BUTER ! »

Comment la situation avait pu évoluer ainsi ? Il y a quelques heures encore, vous parliez de vos vieux démons, vos hantises et vos craintes. Maintenant, tu étais prêt à te battre pour une histoire de douche. Mais, quand même. Un autre mec avec toi, comme ça, c'est juste... Non.

Tes muscles se contractent à vue d'oeil et tu t'élances sur Jack. Ta jambe s'appuie sur le bas de son ventre pour le plaquer contre le matelas et tu profites de cet instant pour t'accaparer le premier oreiller qui te tombe sous la main. Tu le rues de coups, tantôt violents tantôt enfantins. Tu ne sais pas comment réagir autrement, tu te sens mourir de gêne.
Quatre, huit, douze, quinze coups à répétition, puis enfin tu t'arrêtes, essoufflé. Tu laisses l'arme du crime tomber à vos côtés et t'enfuis à l'autre bout du lit. Tu lui tournes le dos et cache ta tête dans tes mains.

« Tu.
T'as rien vu, hein ?
… On peut oublier ce qu'il vient de se passer ?
 »

Ton timbre est un peu tremblotant. T'as l'air d'un grand con. Où est passé Hannibal le tortionnaire, l'assassin, le terrible ? Bordel. Tu te comportes comme une adolescente. Qu'est-ce que tu m'fais, Jack.



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2016-01-30, 04:54


BACK IN CHILDHOOD

carbone x hannibal

Je me sens tellement con, tellement gêné. Je ne me pensais pas capable d'autant de gêne d'ailleurs. Je termine ma cigarette et l'écrase dans le cendrier posé sur ma table de chevet. Je regarde le fond de ma tasse de thé, je l'ai bu si vite que ma langue me brûle. Je la pose aux pieds du lit... Je soupire... Aaaaah et merde, j'aimerais avoir une télécommande et faire machine arrière pour éviter tous ces désagréments.

Je me lève, mon calme s'ébranle, je me frotte vigoureusement les cheveux en essayant de le regagner. J'enchaîne les cents pas et finis enfin par ravir plus de sérieux. Ma respiration recouvre un rythme régulier. Petit à petit je fais le vide. Inspire... Expire... Je me sens mieux.

Je m'assois sur le lit histoire de reprendre la totalité de mes moyens." .... Jaaaaaack.... " Un frisson d'angoisse court sur mon échine. Je m'apprête à me lever quand soudain il arrive, furieux. "JE VAIS TE BUTER !"

Hann... !

Pas le temps de terminer ma phrase qu'il me plaque contre le matelas. Sa jambe m'écrase le bas ventre ce qui m'arrache un râle plaintif. Des gouttes d'eau tombe sur mon front... je lève les yeux et le vois. Trempé, presque nu et au dessus de moi. Mon visage devient un incendie. Je n'ai pas le temps de réagir que je me retrouve étouffé par un coussin. Il me frappe l'imbécile ! Je déglutis et tente de me dégager de sa prise sans y parvenir. En même temps, avec si peu d'air, c'est mission impossible.

Je crois mon heure arrivée mais non. Il me libère et s'écarte, me tourne le dos. Un moment, un petit moment, je reste allongé à fixer le plafond, le souffle court. "Tu. T'as rien vu, hein ? … On peut oublier ce qu'il vient de se passer ?" Sa voix dénote la même gêne qui m'habitait et qui, par sa faute, m'habite à nouveau. Dans un premier temps, cela me rassure de le savoir aussi mal à l'aise que moi et même plus, cela me touche. Seulement voilà : recevoir quinze coups dans la gueule sans pouvoir bouger, coussin ou non, c'est une vengeance injuste dont je me serais bien passé. Dans un second temps donc, la tolérance s'en va pour laisser libre arbitre à ma colère.

Jack, t'es un ado. Je me tourne et me redresse avant de lui coller mon pied sur le crâne.

MAIS T'ES SÉRIEUX ?

Je m'emporte. L'adrénaline, furibonde et infantile coule en moi, ça y'est.

Espèce d'imbécile ! Tu crois peut être que ça n'me gêne pas aussi !?

Mon pied glisse de son crâne à son dos et je le pousse violemment contre la tête du lit. Je me lève, la mollesse du matelas manque de me faire perdre l'équilibre, puis m'abaisse à sa hauteur. Mon poing part de lui-même trouver sa joue et si je n'y met pas assez de force pour lui faire réellement mal, cela me défoule foutrement bien.

Tu débarques presque nu, tu me frappes sans crier gare, et après tu me la joues embarrassé ? SÉRIEUSEMENT ?

J'hausse le ton mais je n'arrive pas, malgré toute la bonne volonté du monde, à le garder parfaitement sérieux... Jack, t'es un enfant. À voir sa face penaude, les cheveux mouillés... il a des airs de cabots coupable. Je ris. Je ris à gorge déployée et je m'en veux car ma crédibilité part aussi sec.

Franchement, Hannibal... T'es un ado ou quoi ?!

C'est l'hôpital qui se fou de la charité Jack... Sans me faire prier, je le frappe encore une fois, une autre et encore une autre en visant son torse histoire qu'il tombe dos au lit. Je lui jette un oreiller à la figure et finis par me calmer, gardant un sourire triomphale aux lèvres.

Là, nous sommes quittes ! Et encore, je me trouve raisonnable.

Tant bien que mal je me laisse glisser du matelas jusqu'à m'assoir sur la moquette. Je pose un instant mon dos contre le rebord de la couette. J'halète, je manque d'air. Il faut que je me fasse une cigarette mais pas tout de suite. D'abord, je reprend mon souffle, d'abord je m'enlève ce sourire gamin. Le meilleure dans tout ça ? Ma gêne s'est envolée, je l'ai oublié.

Dire qu'il y a quelques heures, il m'a fait pleuré. Dire qu'il y a quelques heure, il m'a délivré. Dire qu'il y a quelques heures, il s'est confié, s'est laissé aller... Par combien d'étranges états alors nous encore passer ? Vraiment, Hannibal, cesseras-tu un jour de m'animer ? Je ne l'espère pas...

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-01-30, 11:55
In the mood
music – Jack n'y va pas de mains mortes. Sa vengeance est plus brute, plus propre à vous. Tu te prends une droite, puis une autre, tout ça après avoir rencontré la tête de lit. Les coups s'enchaînent mais ne sont pas douloureux. Ou peut-être que si mais tu t'es habitué. Ou peut-être que si mais l'alcool fait encore des miracles, tu l'ignores. Tu ne cherches qu'à peine à te défendre, tu plisses les yeux en attendant le prochain coup et tu tends tes bras vers l'avant en espérant pouvoir protéger ton visage. Mais tes gestes sont flous et ta défense est moindre. Très vite, il parvient à reprendre le dessus sur la situation et toi, tu en rigoles. Tu en rigoles à pleine voix, tes joues se creusent par ton sourire idiot, ta mâchoire t'est douloureuse mais semble insignifiante car, par-dessus tout, tu te sens heureux.
Puis enfin, la tempête se dissipe. Le soldat se laisse tomber aux pieds du lit et rit à son tour de la situation. T'es un ado ou quoi ?! S'esclaffe-t-il. Tu souris doucement en te redressant, des douleurs attaquant chaque parcelle de ta peau. Ton dos craque sous le mouvement, tu grimaces et te frottes les reins.

Tu te dégages de l'oreiller et reprends ton souffle : la partie de jeu est visiblement terminée et tu ne peux que t'en réjouir. Ce soir tu n'es décidément pas apte à lui casser la gueule. Tu quittes le matelas et te dresses face à lui, debout sur tes grandes jambes. « Tu m'as pas loupé... »  Avoues-tu avec un léger rictus. Tu passes ta main sur ta mâchoire avant de te souvenir que, la dernière fois non plus, il ne t'avait pas loupé. « En plus regarde tous ces hématomes ! » Tu pointais du doigt les différentes tâches bleues qui parsèment ton torse, tes bras. Tu soulèves légèrement ton boxer pour lui montrer cette immonde marque qui jaunie sur le haut de ta cuisse. Tu n'avais pas été mutilé de la sorte depuis bien longtemps si bien que certaines cicatrices se faisaient timides à côté des traces laissées par Jack. Quelque part, tu aurais aimé qu'elles soient indélébiles pour que tu puisses te souvenir de cette folle journée toute ta vie – sans la douleur qui les accompagne, bien entendu.

« J'me demande si tu en as plus. »

Tu t'accroupis en face de lui et attrape les pans de son haut que tu t'apprêtais à soulever mais à l'instant même où tu apercevais sa peau, tu te stoppes nettement et tu réalises à quel point c'est embarrassant, autant pour lui que pour toi. Une gêne commence à émerger au niveau de ton ventre et tu sens tes oreilles virer aux rouges cette fois-ci. « ... Non en fait je vais me rhabiller. » Vite, un pantalon, putain. Tu accours presque jusqu'à la salle de bain et ton souffle est court. Tu oses à peine lever le nez vers le miroir en face de toi, tu te trouves ridicule. Qu'est-ce qu'il t'arrive, bon sang ?
Tu te passes un coup d'eau sur le visage au passage et prends appui sur le lavabo. « Reprends-toi... » Soupires-tu.
C'est avec un peu plus de calme que tu parviens à remettre ton jean et au moins ton t-shirt. Ca te colle à la peau, tu es encore trempé, mai tu n'as pas franchement la foi de faire un effort de plus. Tu reprends ton chemin vers la chambre et t'effondres sur le lit en soupirant.

« Tu euh... Fumes beaucoup. »

Relancer une discussion banale après tout ça n'est décidément pas ce qu'il y a de plus aisé.



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2016-01-31, 21:53


I'LL SEE YOU IN MY DREAMS

carbone x hannibal

Ah Dieu que c'est bon de rire ! Je suis peut-être calmé et vengé mais pas pour autant satisfait. Eh non. Je n'ai pas encore eu ma dose de gaieté pour ce soir et je compte bien la prendre. Le meilleur dans tout ça ? Savoir que c'est réciproque. J'ai beau l'avoir frappé et diablement bien, Hannibal ne s'était défendu qu'en joignant son rire au miens. Vraiment, quelle drôle de soirée !

J'expire mon nuage gris en étouffant un gloussement gras. "Tu m'as pas loupé..." Hannibal, à présent debout face à moi, fait l'état des lieux de son corps. Je lui trouve une resemblance avec un dalmatien ainsi coloré, à la différence près que ses tâches ne sont pas rondes et noires mais bleues et disparates. Ah ça... je ne l'ai pas loupé !

Facétieuse facétie, te revoilà. Mes lippes s'étirent.

Je leur trouve du charme à ces bleus. Ils te rendent presque impressionnant !

Ce qui est bizarre, c'est que tout en le reluquant pointer une à une les preuves de mon crime, en plus d'être amusé... j'éprouve aussi un certain trouble. Un instant je réfléchis tout en l'observant relever son boxer. L'hématome qu'il me montre est sans conteste le gagnant de sa catégorie. Je souris puis tique. Il est en caleçon et encore trempé. Je le sais mais, pourquoi en reprendre si pleinement conscience me dérange ?

Je pince ma clope de mes lèvres et fronce le nez. Mon vieux Jack, n'pense pas trop, c'est mauvais pour tes nerfs... "J'me demande si tu en as plus." Évidement, c'est sans compter son don pour faire en sorte que je pense trop. Hannibal, sérieusement, que vais-je faire de toi ?

À peine lève t-il mon haut que je sens mon coeur plier bagages pour quelque secondes et mes joues saluer le rouge qu'elles semblent, étrangement, tant apprécier ce soir. Aaaah, Hannibal ! Merde !

Hannib...

Encore une fois il se sauve avant que je n'ai eu le temps de l'interroger - ou de l'engueuler ? Je ne sais plus. "Non en fait je vais me rhabiller." Au moins ce dont je suis sûr c'est que je n'ai pas été le seul à être envahi par la gêne. Est-ce qu'on partage tous les deux cet indéfinissable malaise ? Je me le demande...

Ah je pense trop ! Bien trop ! Je me secoue vigoureusement la tête en frottant mes cheveux. De fait, de la cendre tombe sur mes cuisses... Je remarque alors que ma cigarette est presque au bout de sa vie. Un peu comme moi à l'instant en fait ? Je soupire et finit par recouvrer un peu de mon calme. Ma gaité elle, ne s'en était pas allée fort heureusement et inutile de vous préciser que je compte m'en servir pour dissiper cet énième cumulus d'embarras...

Je l'entend revenir s'affaler sur le lit et n'ose le regarder, cherchant une idée pour combler le silence qui ne pourrait que nous plonger dans le dit embarras dont je veux nous défaire. Aaaah... C'est dur tout de même. Jack, grand con. "Tu euh... Fumes beaucoup." Hannibal, grand con. Sérieusement ? C'est ce qu'il a trouvé de mieux lui ?

Je ris si fort, si soudainement, que je manque de m'étouffer avec mon mégot.

Je crois que oui !

C'est alors que Crapule, ce vil félin traître et semeur de troubles revient se frotter à moi avant - pourquoi n'en suis-je pas étonné - de sauter vers notre hôte pour lui ronronner son amour. Je soupire, un peu jaloux - de qui ? Ah non Jack ! Concentre toi, cherche quelque chose...

Je regarde autour de moi et pose mes yeux sur le mediator mâchouillé gisant près de l'entrée de la salle de bain. Une seconde fois, je soupire. Mon mediator... Guitare ! Je sursaute presque à cette idée. Je jette un coup d'oeil près de la fenêtre et la voit, ma guitare tzigane, ma favorite...

Je me lève la chercher et reprend l'exacte place que j'avais. En tailleur et calé à mon lit, j'aurais moins de mal à jouer. Si je peux troquer le silence contre ma musique, peut-être pourrons-nous parler plus aisément...

Je l'accorde, coince une nouvelle cigarette à mes lèvres et entame une mélodie jazzy. Une mélodie qui, je crois, lui resemble lorsqu'il sourit. Je ferme les yeux, concentré sur le mouvement de mes doigts et le rythme joyeux qu'ils offrent.

Tu aimes la musique Hannibal ?

Je me sens bien, les notes m'envahissent et si je suis conscient de sa présence, elle ne m'est plus troublante - du moins tant que je ne cesse pas de jouer.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2016-02-01, 08:26
no more time for crying dear
music – Te comporter de la sorte n'est pas dans tes habitudes. Observer un autre homme ne t'a jamais fait ressentir un tel malaise ambiant et tes réactions d'adolescentes te donnent envie de te gifler, espérant que cela puisse te remettre les idées en place d'une façon ou d'une autre. Mais quelque part au plus profond de toi, là où tu ne saurais l'avouer, Jack est tout sauf un simple homme à tes yeux. C'est un peu plus complexe, un peu plus précieux, un peu plus... Tu ne sais quoi. Oui, voilà. Jack a ce je-ne-sais-quoi envoûtant.
Tu te laisses aller quelques secondes, fermes les yeux et espères pouvoir fusionner avec le matelas comme tu le fais chez Faelan avec son canapé lorsqu'il te sermonne – décidément, on ne change pas les mauvaises  habitudes. Tu pries simplement te faire oublier et il faut croire que l'animal n'est pas du même avis. Ce dernier s'aventure contre ton torse en ronronnant avec entrain. Attendri, tu lui accordes un petit sourire et commences à lui caresser le dessus de la tête avec une délicatesse insoupçonnée chez toi.
Après avoir ri sans trop donner d'explications à sa dépendance accrue pour la nicotine, Jack est revenu avec une guitare – c'est du moins ce que tu as pu deviner en entendant les quelques accords, ses doigts grattant les cordes doucement. Tu aimes la musique Hannibal ? Puis il commence sa mélodie. Tu n'as pas répondu, tu veux juste apprécier l'instant. N'importe qui aurait joué un son plutôt triste et mélancolique mais Jack a fait le choix de mettre du baume sur vos cœurs ce soir en t'offrant quelque chose qui étire les sourires.  

« Je ne sais pas, je n'en écoute plus vraiment. »

Mise à part la musique incessante et assourdissante du Honey Pot – le QG du gang transformé en boîte de strip tease pour éviter les questionnements des policiers du coin – tu ne prends plus le temps de l'apprécier. Tu n'es pas un grand mélomane de toute manière et tu n'as jamais tenu un instrument dans les mains si bien qu'entendre Jack jouer semble être un cadeau du ciel. Tu n'oses pas ajouter un mot de plus. Beaucoup d'artistes sont froissés dès qu'on ose les interrompre et tu te demandes s'il réagirait de la même façon, lui aussi. Après tout, vous n'êtes que des étrangers bien que, ce soir, c'est difficile d'y croire. T'as l'impression qu'il a toujours été dans ta vie et peut-être bien que c'est le cas. Il t'a toujours observé, traqué, sans que tu le saches. Jack a toujours été derrière toi. Ca a quelque chose d'effrayant quand tu y repenses.
Néanmoins la mélodie ne s'arrête pas, elle s'enchaîne, encore et encore. Jack fuit-il la conversation ? Tu te mords la lèvre et souffles doucement au plus grand malheur de l'oreille du chat qui secoue la tête frénétiquement.

« Jack, je... »

Les mots restent coincés dans ta gorge.
Tu as envie de lui dire des millions de choses. Jack, je te remercie, principalement. Mais ça ne sort pas. Ca fait un nœud sur le bout de ta langue et ça n'bouge pas. Tu avales ta salive et tu renonces : tu n'en es pas capable. Et pourtant, dieu sait combien il serait juste pour toi d'enfin lui dire merci pour tout ce qu'il a pu faire en si peu de temps, pour toi qui n'est rien d'autre, à l'origine, qu'un gangster fugitif.
Jack, j'ai tellement de choses à te dire.
Jack, j'ai tellement de choses à t'avouer.
Jack, je crois que je...


« Je ne pense pas qu'on devrait continuer à se côtoyer de cette façon. »

Bam.
C'est tranchant. Si tranchant que ça vient toi-même de te traverser. Tu n'arrives pas à croire que tu aies dit ça. C'est la vérité et pourtant... Et pourtant tu voudrais que les choses puissent continuer ainsi. Tu ne t'imagines plus reprendre tes jeudis soirs comme tous les autres, tu aimes imaginer que les jeudis soirs soient tous comme celui-ci dans le futur.

« Je suis un gangster, tu es un soldat d'Equilibrium. Tu dois protéger ta ville et je dois te l'arracher. Ca ressemble à une tragédie grecque mais j'imagine qu'un jour nous serons forcés de... »

Putains de mots.
Putains de mots qui ne sortent pas. Putains de mots, incapables de décrire ce qui réside sur ton cœur. Putains de mots.
Tu ne parviens pas à le dire. Tu oses espérer que Jack avait compris là où tu voulais en venir.

Tu oses espérer que tu n'fais dire que tout ça qu'à cause de l'alcool.

« Je ne veux pas avoir à hésiter si je dois te tuer. »

Est-ce que tu pourrais, là, de suite, l'étrangler et l'abandonner sur le sol de sa chambre ? Est-ce que tu pourrais, là, de suite, ne faire de Jack qu'une anecdote ?
Tu l'ignores.

Tu l'ignores et tu supposes que non.
Et ça, c'est effrayant.


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2016-02-01, 12:52


IT TAKES A LOT TO UNDERSTAND

carbone x hannibal

J'aimerais être magicien et nous transformer en note pour qu'on puisse flotter et frapper les murs sans avoir mal. J'aimerais qu'à force de gratter les cordes, mes doigts nous fassent disparaître... Je continue, encore et encore, à étirer cette mélodie plus qu'elle ne devrait l'être. Je veux qu'il goutte à ce qui m'a permit de rester en vie toutes ces années. Une vie artificielle, mécanique, mais une vie tout de même. La musique est pour moi ce qu'est la chimiothérapie à un cancéreux. "Je ne sais pas, je n'en écoute plus vraiment." Je souris, ma mélodie fuit. Sa joie se fait sourde et ma gaité fond.

Alors que je commence les accords d'une autre chanson, je m'arrête. Une fraction de secondes, le temps d'un soupire, mes doigts refusent leur labeur. "Je ne pense pas qu'on devrait continuer à se côtoyer de cette façon." La revoilà. Chassée avec tant de mal et aussi vite revenue... Mon coeur se serre. La réalité et ses teintes douloureuses et tristes me remercient et mon sourire démissionne. Je lui en veux. Hannibal, pourquoi énoncer ce que je sais déjà ? Pourquoi me laisser à mon cancer ?

Je veux lui dire de se taire et effacer ce moment pour revenir à celui où nos rires se mêlaient. Pourquoi je n'y arrive pas ? Plutôt que d'agir, je reste muet à fixer mes mains. "Je suis un gangster, tu es un soldat d'Equilibrium. Tu dois protéger ta ville et je dois te l'arracher. Ça ressemble à une tragédie grecque mais j'imagine qu'un jour nous serons forcés de..." Plutôt que d'agir, je l'écoute me détruire. "Je ne veux pas avoir à hésiter si je dois te tuer".

Je n'ai jamais prit la peine de remercier ma concierge pour le lait qu'elle dépose tous les lundis matins à ma porte. Je n'ai jamais rendu leurs sourires aux commerçants qui croisent mon chemin  dans notre rue. Je n'ai jamais répondu au téléphone lorsque ma mère appelle pour me donner des nouvelles d'Aurore. Je n'ai jamais répondu non lorsqu'elle me demande si je vais bien. Je ne suis jamais allé voir la tombe de Marie depuis qu'elle est morte. Je n'ai jamais osé dire son prénom à voix haute et me rappeler sa vie plutôt que sa mort. En deux ans, je n'ai jamais prit la peine d'être humain.

En deux jours, Hannibal a effacé ces deux ans.

Qu'il m'anime, me brûle, m'épargne ou me tue. Qu'importe... Je ne veux pas revenir en arrière. Devenons les héros d'une tragédie grecque, je m'en fiche. Je n'ai jamais aimé le théâtre. Je n'ai jamais été bon élève. Il y a pourtant une leçon que j'ai retenue depuis que je le connais : les choix que nous prenons librement peuvent inverser le cours du temps.

Il ne m'a pas laissé mourir sur ce train. La logique l'aurait voulut, le destin l'aurait voulut, je l'aurais voulu et ma mort se serait inscrite dans le cours naturel des choses. Ce train était l'essence même de la fatalité. Il a choisi de ne pas le faire. Par ce simple choix, la fatalité s'est mutée en  espoir. Je vais donc me battre et choisir mon avenir. Traverser le temps sans jamais exister ? Jamais plus.

Ces malaises que je ressens lorsque je dois le toucher, ces angoisses qui me prennent avant que je ne me noie dans ses yeux. Là, maintenant, leur cause m'importe peu. Je ne pense plus, je ne réfléchis plus. Là, maintenant, ma raison se tait et mon coeur parle.

Hannibal...

Je me lève et le rejoint sur le lit. Jack, à toi de te battre, à toi de l'épargner du train. Je m'allonge à ses côtés et fixe le plafond. Ses cheveux sont encore un peu mouillés, ses jambes un peu raides. Le poids de ses mots l'a t-il acculé au point qu'il s'enfonce dans le matelas sans vouloir en réchapper ? Hannibal...

Si tu dois me tuer, n'hésite pas. Un jour sans doute, il le faudra et lorsque ce jour arrivera, je ne me laisserais pas faire sans me battre. Ce n'est pas mon genre.

Je souris.

Si je reçois l'ordre de te tuer, je n'hésiterais pas...

Je ferme les yeux.

Je ne le ferais pas.

C'est une vérité qui jamais ne s'ébranlera ni ne changera. Sa mort n'aurait pas de sens et enlèverait celui que ma vie a prit. Mon grade, mes ordres, ma fonction et toutes ces données de l'équation qui poussent à un résultat sans faute... Pourquoi m'en soucier ? Ce n'est pas moi, ce n'est qu'un emballage. Cet emballage, j'y demeure et demeurerais sans l'éventrer si tant est qu'Hannibal n'apparaisse pas sur un papier signant sa fin.

J'ouvre à nouveau les yeux sur le plafond. La lumière de la lampe dévoile un étrange et fascinant ballet. Des particules de poussières, brillantes et dorées, dansent.

Marie me disait que nos vies sont semblables à ces particules de poussière.

Je prends l'une de ses mains et la lève au dessus de nous. La voit-il, la poussière qui danse ?

Parfaitement synchronisées dans leurs mouvements et dans leur chute.

Sa main et rugueuse. C'est agréable. Je la lui fais balayer le ballet fantasque. Il éclate, les paillettes d'or s'éparpillent dans tous les sens. Mon sourire s'étire.

Pourtant, tu vois, il suffit d'un mouvement pour qu'elles changent de direction.

J'ai mis longtemps avant de comprendre ce que Marie voulait dire en nous comparant à la poussière. Nos vies suivent une danse qui, si on s'en laisse être le simple interprète, jamais ne changera. Nos choix sont cette main qui peut d'un simple revers, tout balayer, tout changer.

Je repose sa main et m'attarde un peu, je crois, à lui la rendre. Lorsque je le fais, quelques secondes plus tard, c'est pour arracher à ma poche une autre cigarette. Je l'allume tout en me demandant si il a compris ou s'il comprendrait un jour cette allégorie de la poussière.

Je tourne mon visage vers lui et enfin le regarde. Nous sommes peut-être un peu trop proches. Ses yeux sont peut-être un peu trop envoûtants. Est-il temps pour ma raison de se réveiller ?

Je ne sais pas. Je crois qu'elle se réveille d'elle-même car le flux de mes pensées troubles à son égard reprend. Je me détourne et observe Crapule sommeiller et ronronner à nos pieds.

Nous devrions dormir.

Je me redresse, m'étire, allonge mes jambes et caresse un moment la boule de poils. Ma cigarette est presque terminée. Lorsque ce sera le cas, je vaincrais ma mollesse et regagnerait le canapé.

Je sais qui est Hannibal. Ce que je ne sais pas, c'est qui est Hannibal pour moi. Une obsession, un sauveur, un étrange ami, ma mort prochaine, un reflet... Un peu de tout cela je suppose. Mais il manque quelque chose. Quoi ? Pourquoi ne suis-je pas satisfait ?

Demande à la poussière Jack.

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2016-02-01, 14:50
irreversible time
musicJe ne le ferais pas.
Tes yeux rougissent : ils te brûlent. Ta gorge te serre un peu plus. Ton cœur tambourine ton poitrail. Ta respiration s'est arrêtée quelques instants. Tu la retiens encore un peu. Tu avales ta salive douloureusement. Tu n'arrives pas à détacher tes yeux du plafond et tes oreilles de ses mots. Imaginer un seul instant que Jack puisse accepter la mort du moment que tu sois le seul et unique à avoir le doigt sur la gâchette te fait frissonner d'effroi. Tu ne parviens pas à l'imaginer en potentiel danger, en peste pour ton gang. Jack est tout pour toi, sauf ça. Sauf un tueur, sauf un étranger qu'on égorge sans ciller. Sauf un homme que tu voudrais détruire. Jack c'est une pierre brute que tu as envie de polir le plus finement possible. Il y a tant de choses à révéler sur lui, sur vous. Des choses encore méconnues. Tu ne veux pas lui faire du mal au-delà du physique, tu ne veux pas le briser plus qu'il n'a pu l'être. Tu voudrais tellement...
Tu voudrais tellement le prendre dans tes bras, il fallait se l'avouer. Tu voulais le serrer contre toi de toutes tes forces jusqu'à en extirper tous les maux qui résident dans les pores de sa peau, te les accaparer afin de le soulager de sa douleur. Tu voudrais qu'il te transmette tout cela avec sérénité, qu'il te fasse confiance. Mais au-delà de tout ça, pouvez-vous vraiment compter l'un sur l'autre ? Tu crains de trop t'attacher et de ne pas pouvoir le tuer mais le doute réside alors que lui, seulement quelques jours après vos premiers mots échangés, n'avait pas présenté une once d'hésitation dans ses dires.

Il prend ta main et la soulève, faisant virevolter les étranges particules qui flottaient autour de vous. Puis tout à coup, se dissipent, se mélangent, se perdent. Tu es étonné d'avoir plutôt bien compris où il voulait en venir, toi qui as toujours mis un certain temps avant de réaliser la pesée des allégories. Tu n'as jamais été un bon étudiant, en cours tu étais même parmi les plus mauvais – mais tu n'osais jamais de te rappeler de ces années là, un peu honteuses et que tu regrettes. Vous vous regardiez, face à face. Vos yeux brillent et c'est comme s'ils attendaient quelque chose. Mais quoi ?
Vous ne le saurez peut-être jamais. Jack s'écarte enfin. Tu songes à le laisser partir mais tu ne parviens pas à t'y faire.

« Attends. »

Tu le ramènes vers toi et te reposes sur ton épaule pour le regarder en face. Ses cheveux violacées s'éparpillent comme une couronne autour de lui. Tu poses ta main sur sa joue, tu peux y sentir sa barbe de quelques jours déjà. Tes doigts parcourent sa mâchoire et effleurent ses lèvres après lui avoir retiré doucement sa cigarette dont l'extrémité continuait à se consumer dans ton autre main.
Elles sont froides.

Tu murmures :

« Je- »

Puis enfin, tu te réveilles.
Le soleil tend ses bras vers toi et tu plisses les yeux, aveuglé l'espace de quelques secondes. Ta tête est douloureuse, tu as envie de gerber. L'animal avait déjà déguerpi, tu es seul dans ce lit. Que s'est-il passé ?
Puis enfin, ton cœur fait un bond gigantesque dans ta cage thoracique. Paniqué, tu te lèves en vitesse et cours jusqu'à la pièce principale.

« Jack ! IL S'EST PASSE QUOI HIER SOIR ?! Me dis pas qu'on a... »

Ah. L'alcool.


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2016-02-01, 20:24


IT'S KIND OF FUNNY TO BE WITH YOU

carbone x hannibal

Ma clope s'est consumée, il est temps pour moi de dormir. Je caresse encore un moment Crapule qui ne semble pas vouloir quitter le lit. J'aimerais tant pouvoir être à sa place de temps à temps... C'est que Monsieur n'a aucun souci , si ce n'est celui d'avoir toujours sa gamelle pleine. Je baille, il doit être tard. Hannibal ne parle plus, ne bouge plus. Dort-il ? M'a t-il au moins écouté ? Idiot... Je soupire, à demi exaspéré, à demi amusé, de voir ma supposition se confirmer. Sa tête enfoncée dans la couette, ses yeux clos, sa respiration lourde et régulière. Il dort.

Je me lève, m'étire et baille une seconde fois mais ne détache pour autant mon regard de lui. Il a des airs d'enfant sage lorsqu'il dort, c'est presque attendrissant - presque car un enfant sage ne l'est pas pour cause d'excès de rhum... Ah, sérieusement, il est irrécupérable.

Le plus doucement possible je tire les draps vers le bout du lit. Crapule se réveille, tout de même gêné, et change de place en optant pour un coussin. Une fois les draps bien en mains, je les ramènes vers le haut et les coince sous le matelas - je manque de rire en imaginant la scène... Moi, bordant Hannibal...

Hannibal... Ses lèvres bougent. Je me penche vers lui mais n'entend rien. Il doit rêver. De quoi peut-il rêver d'ailleurs ? Brusquement je rougis et me rend compte d'à quel point je me suis rapproché. Quelques centimètres encore et mon visage touchait le sien. Vraiment, il faut que je me couche !

( . . . )

J'ai des poches sous les yeux, la gorge sèche, la bouche pâteuse et le dos en miettes. Si cela n'avait été que le canapé le coupable, mais non... Il a fallut que je fasse des rêves foutrement bizarres histoire d'aggraver mon cas. L'image d'Hannibal m'enlaçant et m'e... Ah non ! Jack, stop ! Rien que d'y repenser, j'ai la migraine.

Ne me reste plus que le café pour pallier à cette fatigue pesante. À peine ai-je le temps de me servir une tasse que le téléphone sonne. Je ne connais qu'une personne susceptible de m'appeler à 9h le matin : ma mère. D'ordinaire, je ne réponds pas... Or, aux dernières nouvelles, mon ordinaire n'est plus qu'un tas de cendres.

J'hésite, je soupire, ronchonne... Je décroche. Sa voix nasillarde m'agresse les oreilles. Comme à son habitude, elle me pose mille et une questions sur ma santé, mon humeur, mon travail, mon alimentation et mes fréquentations. Vraiment, elle m'accable de plus de fatigue encore.

Puis, sans prévenir, elle se tait. Quelques grésillements, des murmures et soudain une petite voix fluette fait écho dans le combiné. Je me fige. Aurore.

Bonjour papa ! Ça va ?

J'ai du mal à avaler ma salive. J'ai l'impression de la voir sourire devant moi.

Bonjour ma petite fée ! Je vais bien et toi ? Mamie ne te gâte pas trop ?
Ça va ! Mamie m'a fait des brownies hier, j'ai tout mangé. Elle glousse.
Oh la gourmande ! Tu dois avoir le bedon tout rond !
Un peu ! Papa tu viens quand me voir ?

Je me rappelle m'être promis hier, au bar, de venir la voir aujourd'hui. Je peux le faire. Je peux tenir ma promesse...

Aujourd'hui si tu veux ! Tu me repasses mamie ?
Oh trop chouette ! Ouui.

Je patiente sagement et boit une gorgée de café, serein, heureux... Au même moment, que j'aurais pu confondre avec un troupeau d'éléphants, Hannibal débarque paniqué - et visiblement fraîchement réveillé. « Jack ! IL S'EST PASSÉ QUOI HIER SOIR ?! Me dis pas qu'on a... » Toujours au même moment, ma mère, au téléphone - qui visiblement a entendu le hurlement, "Jack, tout va bien ? Tu as quelqu'un ? Qui est avec toi ?"

... Je ne sais s'il est possible de vous décrire avec exactitude la vitesse à laquelle mon visage a changé, non seulement de couleur, mais d'expression et de température. De honte mais surtout de colère et de surprise, je crache mon café en m'étouffant à moitié ce qui manque également de me faire tomber. Bien sûr dans ma presque chute, ma tasse se renverse et trouve en ma cuisse gauche le parfait buvard.

J'hurle de douleur en laissant tomber le téléphone. Pour le coup, je ne suis on ne peut mieux réveillé et en prime, ébouillanté !

HANNNNIBAAAAAAL !

J'oubli ma douleur et lui tombe dessus comme une enclume. Ni une, ni deux, je lui attrappe le col et le secoue.

ESPÈCE D'IMBÉCILE ! QU'EST CE QUE T'ES ALLÉ IMAGINÉ ?!

Viennent s'ajouter à ce méli-mélo caustique quelques images de mes rêves de cette nuit - encore une fois, histoire de bien aggraver mon cas. Je frôle l'arrêt cardiaque et je ne sais si c'est la souffrance émanant de ma cuisse, le stress de savoir que ma mère a dû tout entendre ou ma honte qui transforme à l'instant mon visage en néon carmin.

Je veux lui foutre mon poing dans la gueule mais bouger davantage me rappelle à ma blessure. J'ai mal, affreusement mal. Je me laisse tomber sur le canapé et serre ma cuisse de toutes mes forces. Je sens mes veines gonfler, palpiter contre mes paumes. Mon jogging m'empêche de voir les dégâts mais je les soupçonne conséquents... Le simple fait de les imaginer me donne le vertige et me conforte dans l'idée que je n'enlèverais pas mon jogging. Jack, le douillet...

Aide moi, va m'chercher de la glace...

Je pointe le réfrigérateur de la cuisine... Je songerais à ma revanche plus tard. Non seulement je me retrouve presque paralysé par ce calvaire brûlant, mais aussi terriblement confus. Qu'avait-il imaginé pour me poser une question aussi incommode ? Je tique. Il n'a quand même pas rêvé que... Non, impossible. Ah Jack, t'es pas sorti de l'auberge...


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2016-02-01, 21:28
the winner is
music – Comment résumer simplement ce qu'il venait de se produire ?
Jack a paniqué. Il a craché, fait tomber le téléphone puis la tasse – manquant de tomber lui-même au passage. Puis il est venu vers toi, t'a hurlé dessus avant de te demander de t'occuper de lui. Sérieusement ? Tu hausses un sourcil et tu te retiens d'exploser de rire. Difficile pour toi de rester stoïque face à un tel comportement – ce n'est pas vraiment ta faute s'il n'a aucune dextérité... Tu caches ton visage derrière ta main un instant et grimaces, tentant d'empêcher un sourire amusé se manifester. J'en connais un qui va m'en vouloir jusqu'aux prochaines retrouvailles... Songes-tu alors. Tu préfères ne rien dire – ça risquerait d'aggraver ton cas après tout – et de t’exécuter. Tu ouvres la porte du réfrigérateur et attrapes les glaçons dans le bac avant de les déposer dans un sac vide qui traîne par là. Rien que le fait de toucher du bout des doigts la glace t'arrache un frisson le long de l'échine. Tu es vraiment frileux le matin, surtout en plein hiver.

Tu reviens vers Jack en tentant de garder tes vannes pour toi du genre je t'ai vu plus endurant ou encore c'est ce qu'on vous apprend à Ragnarök ? Chouiner comme des fillettes ? Tu as déjà eu bien assez des coups de poing la veille, ta mâchoire est encore douloureuse tout comme le reste de ton corps. Si le reste de la soirée demeure flou, les traces restent et les maux également. Comme ta tête, témoignant de ton énième abus d'alcool mais, étrangement, il semblerait que tu n'aies pas tant abusé que cela, la douleur demeurait supportable.
Tu lui tends le sac et baisses les yeux en direction de sa cuisse.

« Tu sais je pense que tu ferais mieux de retirer ton bas sinon ça va pas servir à grand chose... »


Est-ce que tu venais vraiment de dire ça ?
L'image de Jack retirant son jo- non. Non. N'y pense pas, putain.

Trop tard.
Tu te sens pris par une énorme bouffée de chaleur et tu baisses la tête avant de lui plaquer les glaçons contre le torse. « Attends, deux secondes, je. J'ai mal au ventre. » Tu tournes tes talons et vas prendre appui contre le plan de travail de la cuisine. Tu tires sur les pans de ton jean et maudis d'être un homme là, tout de suite. Putain, ça ne pouvait pas être pire. Depuis quand t'es comme ça, toi ? Tu souffles lourdement et essayes de vider ton esprit, à penser à des choses moins... Moins. Et surtout, tu priais pour qu'il n'ait rien remarqué – ou tout du moins qu'il fasse l'effort de n'avoir rien vu. Je suis pas gay, bordel. Tu remets la faute sur la matinée.

Puis ton attention se porte sur le téléphone jonchant sur le sol, abandonné à son triste sort. Tu es étonné d'entendre une voix s'en échapper Allô, allô ? Jack ? Une voix de femme, qui plus est. Maintenant que tu y repenses, il était au téléphone quelques secondes plus tôt et il avait l'air plutôt... Heureux. Qui était-ce ? Tu imagines qu'il n'a pas eu de relation avec une femme depuis le décès de son épouse mais peut-être que les temps changent, peut-être qu'il a trouvé... Quelqu'un qui l'intéresse. Tu te sens partagé. Entre la joie et la jal- Non. Non, pas ça.
Et si tu raccrochais ce téléphone ?
Non. Non, pas ça non plus. Bordel.

Tu ramasses le téléphone et te résignes à le tendre vers Jack.

« J'crois que m'dam' s'inquiète. »

Tu soupires. Tu soupires et tu t'écartes d'un pas, puis deux, les bras croisés. À vrai dire, tu ne sais pas vraiment à quoi t'attendre ni à quoi tu joues.




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2016-02-01, 23:51


IT'S KIND OF FUNNY TO BE WITH YOU

carbone x hannibal

Je serre si fort les dents de douleur que j'en viens à me demander si ma mâchoire ne risque pas de lâcher. Jamais je n'aurais imaginé qu'un café renversé, aussi brûlant soit-il, puisse être à ce point douloureux. J'ai un peu honte de me montrer si... Mh... Disons, douillet. Il faut dire que la fatigue et mon manque d'énergie jouent sur mon endurance. Je crois ? Enfin bref. Être dans cet état face à Hannibal n'est pas pour me réjouir.

D'ailleurs je le soupçonne de se retenir de rire. Le salaud... J'en rougis de plus bel. Il ne m'épargnera donc rien ? Vraiment... Je soupire, excédé par cette ridicule situation. Au moins, il m'aide - encore heureux. Lorsqu'il revient avec le sac de glace, la mine rongée par l'envie de rire et... la compassion ? - quoi que ce serait trop beau - je ne peux que me radoucir.

J'observe le sac de glace dans ses mains et redoute déjà le froid à venir sur ma cuisse. "Tu sais je pense que tu ferais mieux de retirer ton bas sinon ça va pas servir à grand chose... " J'écarquille les yeux, dubitatif. Il n'a pas tord certes mais... Outre le fait que j'ai peur du choc thermique, je ne suis pas très à l'aise avec mon corps en public. En résumé, je suis d'une pudeur excessive. Jack la mauviette.

Oui... oui. Sans doute.

Quelque chose cloche. Il ne s'agit pas de mon ton étranglé d'embarras ou du fait que du coin de l'oeil je vois Crapule grignoter un câble de la télévision... non. Quelque chose cloche chez Hannibal. J'hausse un sourcil, perplexe. Évidement je n'ai pas le temps de lui poser quelques questions que ce soit qu'il me colle le sac de glace sur le poitrail et s'en retourne vers la cuisine. "Attends, deux secondes, je. J'ai mal au ventre." Ma perplexité demeure. Serait-ce le contre-coup de son ivresse ou mon esprit me joue t-il un tour à me faire croire qu'il est gêné ?

Jack, on a dit, plus de questions troublantes ! Je me pince l'arrête du nez, inspire un grand coup et gagne le vide dans mon esprit. Bien, maintenant, ma cuisse... Faisant discrètement attention à ce qu'Hannibal ne me voit pas, je glisse le sac sous mon jogging et le plaque sur la cloque. Je pousse un râle de douleur et serre un coussin à ma portée. Une auréole humide se dessine sur le gris du tissu. Ce que je peux avoir l'air con...

"J'crois que m'dam' s'inquiète." Je lève les yeux. Il est de nouveau là, le téléphone offert à ma portée. Je blêmis... Alors ma mère n'avait pas raccroché ? Sérieusement, cette matinée commence sur les chapeaux de roues. De ma main libre je saisi l'appareil et détourne la tête, toujours engoncé dans mon embarras.

Mh... Maman, tu peux rappeler plus tard ?
Jack, mais, j'ai entendu hurler ! Que s'est-il passé ?
Rien ça va, accident de café. Bon, je te laisse.
Jack, tu es sûr que ça va ? Tu es avec quelqu'un ? J'ai entendu une voix !

Bizarrement, je l'imagine sourire en coin. Bizarrement, cela me donne des envies de meurtre. Sans plus d'égards, je coupe la conversation et pose le combiné sur la table basse. Je n'arrive pas à défroncer mes sourcils et mon sourire peine à recouvrer les pans de mes lippes. Combien de saugrenues et burlesques catastrophes vont encore me tomber sur la gueule aujourd'hui ?

Respire Jack, du calme Jack... Mon visage s'amollit, mes muscles s'attendrissent. Je m'affaisse plus confortablement dans le divan après m'être emparé d'une cigarette traînant là. Puis, enfin, je plante mes yeux dans le siens.

Hannibal, tu vas bien ?

Je le scrute, cherchant un détail pouvant trahir son état et m'arrête un instant sur son buste... On lui devine des lignes fuselées, même sous son haut. Je déglutis. Jack, à quoi tu penses ? Je continue ma petite inspection et m'arrête une nouvelle fois... Je frôle l'asphyxie. Je tousse quelques minutes, recrachant mes vapes de fumée. J'ai chaud. Trop chaud. Son bas-ventre... Quelle idée de m'être arrêté sur son bas-ventre... D'ailleurs il a une... Enfin... C'est le matin, pour un homme c'est... C'est normal... Ne rougis, pas, ne rougis pas. Franchement... Jack, tu déconnes, tu dérailles ?

J'ai du mal à faire à nouveau face à ses yeux... Mais il le faut bien si je ne veux pas plomber de gêne l'atmosphère.

Mh désolé pour avant. Je veux dire pour t'avoir crié dessus... Il y a des pains au chocolat sur le plan de travail et du jus, du café ou du thé. Sers-toi, n'hésites pas.

J'épuise ma cigarette jusqu'au filtre mais le noeud dans mon ventre ne se dissipe pas. Une échappatoire... Il me faut une échappatoire... Je lève alors l'élastique de mon jogging et retire le sac de glace ce qui m'arrache pour la seconde fois un râle supplicié. La douleur m'est au moins utile pour oublier un temps le reste.

Mon pansement de fortune à présent enlevé, j'ai le plaisir de sentir bien moins les affres de ma brûlure. Sans plus attendre - rester assit ne m'aidant certainement pas à trouver la paix de l'esprit - je rejoins la cuisine et m'attèle à fouiller mes placards.

Tu dois avoir faim non ?

Certes, je ne suis pas très loquace. Certes je meuble la conversation. Toujours est-il que je n'ai pas pris mon petit-déjeuner et qu'il m'est assez sacré pour que je le rappelle à l'ordre. Le partager avec Hannibal m'est d'ailleurs... plaisant à l'idée.


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2016-02-02, 00:26
american beauty
music – Sa mère. C'était sa mère. Tu ne peux pas t'empêcher de rougir de honte, encore. Putain, qu'est-ce que tu peux être con parfois. Et même si ça ne l'était pas, qu'est-ce que ça peut bien te foutre ? Tu ne le connais qu'à peine et puis... Et puis merde. Ceci étant dit tu es plutôt étonné de le voir raccrocher au nez de sa propre génitrice sans hésiter, même plutôt de façon pressée. Tu te serais permis de faire ça avec la tienne, tu pouvais être certain qu'elle serait au pied de ta maison dans la demie heure qui suit avec un torchon enroulé à la main. Hey, les familles asiatiques sont strictes vous savez. Tu n'avais jamais tenté l'expérience, ta mère était effrayante quand elle le voulait et rien que d'y penser, tu déglutissais. Tu te souviens même de ton père qui n'osait jamais la contredire de peur de se prendre une raclée. Et plus le temps passe, plus tu te demandes duquel tu tiens le plus – et honnêtement, le savoir te ferait un froid dans le dos car ni l'un ni l'autre ne sont des modèles de choix....

Jack s'aventure sur le divan un peu plus loin et te demande si tu vas bien, si tu veux manger quelque chose. Tu n'oses à peine bouger, la tête basse et les idées honteuses. Tu te détestes, encore, encore. Qu'est-ce qui t'empêche de partir en courant de cet appartement en faisant une croix sur lui définitivement ? Ah. Peut-être qu'il finirait par te retrouver. C'est son truc, à Jack, la traque. Tu ne veux pas jouer avec lui sur ce terrain, c'est trop dangereux. Il est temps d'assumer un peu plus, Hannibal !
Tu te secoues la tête et as bien envie de te passer un coup d'eau sur la figure pour te réveiller une bonne fois pour toute. Quelques minutes après – alors que tu n'as absolument pas bouger d'un cil, histoire de rendre la situation encore plus embarrassante – le jeune homme revient à la charge. Tu dois avoir faim, non ?

Ah bon sang. Fais quelque chose. Quelque chose pour te détendre l'esprit, quelque chose... N'importe quoi.
Et en effet, tu étais parti faire n'importe quoi, ou presque : c'était le seul moyen que tu avais pour redevenir toi-même.

T'attrapes son épaule et tu le fais basculer sur le plan de travail. Ta paume se repose sur la base de sa gorge sans trop forcer : tu ne veux pas lui faire mal. Juste un peu peur, comme tu as coutume de le faire habituellement. De ton autre main : un couteau de cuisine brandit vers lui. « J't'ai eu. » Annonces-tu avec un maigre sourire victorieux. « Ne baisse pas ta garde avec moi Jack. On ne sait jamais ce qu'il peut arriver. » La pointe de l'arme blanche commence sa course entre ses clavicules et descend – presque trop – doucement jusque sous son nombril que tu as pu sentir lors de ton parcours. « Là, j'aurais pu t'éventrer. » Ah quelle merveilleuse façon de se remettre les idées en place. T'es vraiment trop con, c'est pas possible.

Tu lâches un rictus et abandonnes le couteau un peu plus loin, aidant Jack à se remettre sur pieds. « Nah pas faim. J'veux pas avoir une dette envers toi à ce niveau là, tu m'as déjà prêté ton lit c'est suffisant. »

Tu croises les bras et prends appui sur le mur le plus proche. D'ailleurs, il ne t'a pas vraiment répondu à ta question précédente, tu ne sais toujours pas ce qu'il s'est passé un peu avant que tu t'endormes... Tu oses espérer que tout cela ne soit un rêve mais à force de reluquer Jack sous toutes les coutures, tu n'y remarques aucun trace de... de... Vous savez. Quelque chose qui montrerait qu'il s'est passé... Quelque chose. D'autre part même si la tension et la gêne sont toujours présentes, elles ne sont pas différentes des sensations habituelles qui semblent vous habiter à chaque fois que vous vous côtoyez, ce qui, en soit, était rassurant. Tant pis, tu n'as plus qu'à faire confiance à ton sens des déductions.

« ... Merci. »

Balances-tu, comme ça.




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2016-02-02, 02:07


IT'S KIND OF FUNNY TO BE WITH YOU

carbone x hannibal

Choqué ? Non, ce n'est pas le mot... Effrayé peut-être ? Non, pas vraiment, pas sérieusement. Déstabilisé ? En partie, oui mais cela n'est pas suffisant. Excité ? Je m'étrangle, décontenancé par cette pensée. Il faut bien admettre que, pour une fois, je n'ai rien fais qui ait pu mettre en péril la pureté de mes pensées. Qui dois-je remercier ? Hannibal, évidemment. J'en ai assez de le répéter mais je ne peux m'en empêcher : son imprévisibilité est reine pour me faire perdre mes moyens.

C'est que, tandis que je m'efforce de contrôler les vagues de chaleur roulant de mon bassin jusqu'à ma gorge, Monsieur s'amuse au couteau sur ma personne. Lentement qui plus est... J'ai du mal à respirer. J'ai du mal à le regarder. "Ne baisse pas ta garde avec moi Jack. On ne sait jamais ce qu'il peut arriver." J'aimerais lui rétorquer un cinglant "va te faire foutre" mais tout ce que ma bouche daigne m'octroyer, c'est un imperceptible, mais non moins libre, râle nerveux. "Là, j'aurais pu t'éventrer." Il m'achève.

Je me sens bizarre et ce n'est pas qu'un état d'esprit. Que le ciel me tombe sur la tête : c'est un état de corps aussi. Qu'est ce qui ne va pas chez moi ? Pourquoi ai-je la terrible envie qu'il continue son petit jeu plus bas ? Plus bas... Non Jack, stop. Je ne suis pas de ce de bord là.

Il m'aide à me relever mais ma conscience reste à terre. Est-ce du désir ? Non, impossible. Im-po-ssible ! Voyons, ce n'est pas naturel. Enfin si. J'ai l'esprit ouvert sur ces ... choses là. Ce n'est pas naturel pour moi. Suis-je malade ? Je déraille. Ou peut-être est-ce le café ? Ai-je bu trop de café ? Je débloque.

"Nah pas faim. J'veux pas avoir une dette envers toi à ce niveau là, tu m'as déjà prêté ton lit c'est suffisant". Je l'écoute à peine, trop concentré à me remettre de mes fantasques émois. Il est un point que je dois lui allouer et qui nous sauve toujours de scènes embarrassantes - que je trouve, d'ailleurs, de plus en plus fréquentes. Ce point étant, bien sûr nos petites guerres - chamailleries serait plus adéquate mais cela ne ferait qu'accentuer le côté immature de la chose.

Je passe une main sous mon nombril. Putain... Putain... Rentre dans le jeu Jack, ça t'sauveras, te laisse pas embrouiller. "Merci." Il me coupe à mes tergiversations et presque machinalement je plante mes yeux dans les siens. Merci ? Voilà un mot que je soupçonne lourd de sens. Hannibal, si tu n'arrêtes pas, je vais finir par faire de la tachycardie. Je lui souris sincèrement, à la fois touché et également redevable...

Seulement un certain jeu m'attend. Ma foi, pour débuter la journée en beauté, il n'y a pas mieux. Mon sourire s'étire de malice. J'ai le palpitant qui s'emballe et la voix facétieuse.

Tu ne cesseras jamais de me surprendre Hannibal...

Puis, tranquillement, je me prépare mon plateau déjeuner. Me versant silencieusement une tasse de thé, coupant quelques tranches de pain, préparant les couverts adéquates... Une scène somme toute, banale ? Ou... théâtrale. Je crois que même mes gestes transpirent la malice qui habite mon sourire.

Cela ne te dérange pas si je mange ?

Je le regarde, intensément, malignement. Sans vraiment attendre de réponse, je m'assois au comptoir et entame sagement mon repas.

Mh, j'ai oublié de te le demander plus tôt, tu as bien dormi ? dis-je en terminant une bouchée de brioche. Moi, terriblement mal ! Il faut dire que rêver de toi ne m'a pas aidé, sans parler du canapé. Il m'a bousillé le dos.

Je suis fier de mon petit manège et poursuis ma dégustation sans sourciller. Jack, imbécile, as-tu seulement réalisé l'aveux terriblement gênant que tu viens de faire ? Jack, t'es con.

Je me lève, m'essuyant poliment la bouche et débarrasse l'établi. Puis je m'avance vers lui, ce couteau qu'il avait tantôt est à présent dans une de mes mains et la baguette de pain dans l'autre. Je lui présente cette dernière sous le nez.

Tu es sûr, tu ne veux rien ?

Puis, hélas et du fait de ma grande maladresse - assurément - le couteau glisse de mes doigts et frôle l'un de ses pieds en tombant. J'exagère un soupire de surprise et souris.

Oh. Désolé, je n'ai pas fais attention.

De la manière la plus féline qui soit, je ramasse le contendant et pivote jusqu'à l'évier. Bien que je n'en ai nullement l'envie, je me lance dans la vaisselle. Ce n'est là qu'un décor de plus dans mes manoeuvres. Que c'est bon de manigancer... Je jubilerais presque. Jack, t'as rien d'un bon acteur.

Quelques minutes à peine après que j'eusse essuyé un verre, je me retourne et le toise, l'air courroucé.

Tu devrais m'aider, histoire de me remercier plus concrètement.

Sur ces mots, je fais mine de chercher le reste des plats sur la table avant de l'attaquer par surprise. Rapidement, je fais du torchon un bandeau des plus serrés afin que sa vue se coupe. Je ris. Je le plaque violemment ventre au mur, appuyant mon bassin contre ses fesses - ce serait bête qu'il ait assez de liberté pour me contrer. Je ris plus fort...

Quelle jolie prise... Égalité.

Je tire les bouts du torchon, sa tête bascule en arrière et met sa gorge à découvert. J'approche mon visage du sien. Mes lèvres effleurent sa mâchoire tandis que mon souffle s'y fracasse.

C'est toi qui a commencé Hannibal... Tu as allumé la mèche.

Quelques secondes s'écoulent. La chaleur revient et avec elle, les vagues lancinantes. Ces maudites vagues... Non. Qu'elles épargnent mon bas ventre... Qu'elles... Je recule, la tête haute pour ne pas m'avouer perturbé. Après quoi je m'offre une nouvelle cigarette. Elle se loge à mon sourire moqueur tout juste retrouvé.

Je cherche le confort du divan sur lequel je me laisse choir. Mes yeux ne le quittent pas - pourtant j'aimerais qu'ils le fassent. Ce serait judicieux de rompre cette minute de silence aussi, mh, accessoirement. Crapule, revenu d'entre les absents, saute alors sur mes genoux. Parfait timing.

Au fait, tu aimes les chats ?

Dans le genre question bateau, question meuble... Jack, tu fais fort.

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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
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2016-02-02, 10:27
american beauty
music – Tu ne pensais pas avoir à regretter ton geste. Jack ne s'était pas mis en colère, il ne t'avait pas frappé, il ne s'était pas réfugié dans une autre pièce. Il était resté face à toi. Il était resté face à toi et tu aurais dû te douter que quelque chose se tramait derrière sa tête.
Il parle, il parle. Il n'arrête pas. L'intonation de sa voix a quelque chose d'étrange, de malicieux. Tu vois bien que quelque chose cloche, mais quoi ? Tu n'arrives pas à le cerner et tu sais combien il n'est pas difficile d'user de ta naïveté. Tu préfères fermer les yeux sur le doute qui s'installe, remettant la faute sur ta paranoïa habituelle. Mais toujours est-il que ça reste bizarre.
Bizarre, oui. Rêver de toi ne pas m'a aidé. Ton cœur s'arrête un instant, tu contiens ta gêne.
Il s'occupe de la nourriture, te questionne. Comme si de rien n'était, comme si tu ne l'avais jamais poussé contre le meuble, comme si tu ne l'avais jamais menacé. Est-il gêné ? Ou peut-être en a-t-il assez de ton comportement parfois bipolaire ? Ca t'angoisse mais très, cette sensation se dissipe.

Car, tout à coup, tu te retrouves aveugle et tu peux sentir le mur froid contre ton torse. Tes deux mains se plaquent sur la paroi et au-delà de cette position de faiblesse, tu le sens lui. Ca ne peut pas être pire. Tu avais lâché un râle de surprise qui était semblable à un gémissement. Tu ne peux pas t'empêcher de rougir mais bénis le ciel d'être dos à lui malgré tout pour le cacher. Ou tout du moins, c'est ce que tu espérais jusqu'à ce que tu puisses sentir son souffle s'écraser contre ta peau. Il est proche. Tout proche. Trop proche. Le tissu du torchon est rugueux, il tire sur ton épiderme. Ce n'est pas agréable mais ça ne t'empêche pas de... de... Putain, non, pas encore. Tu ne peux pas fuir cette fois-ci, ni te cacher. Tu es pris au piège, comme un rat.
Mais une question perdure : pourquoi as-tu envie que ça dure encore un instant ? Non. Non, il ne faut pas.
Tu te mords la lèvre comme jamais tu n'as pu le faire. Tu as allumé la mèche, e t il avait raison. Mais pour aller aussi loin...

Enfin il reprend ses distances. Tu reprends ton souffle, ton cœur bat la chamade et par-dessus tout, tu sens quelque chose couler le long de ton menton. Tu essuies grossièrement ce dernier et découvres tes doigts d'un rouge carmin. Tu t'es mordu si fort ? Tu espères que ça ne laissera aucune cicatrice.
Tu restes un instant contre le mur, le front contre celui-ci. Tu fermes les yeux de toutes tes forces. Putain. La chaleur t'étouffe. Tu te sens électrifié. Au fait, tu aimes les chats ? Tu aimerais rire, mais tu ne t'en sens pas capable. T'as des frissons qui te parcourent le corps sans cesse, tu peux même parler de tremblements. Tu ne veux pas te retourner, tu ne veux pas lui faire face mais tu ne veux pas le laisser gagner non plus.
C'est avec peine que tu tournes tes talons et que tu t'approches de lui. Tu ne t'assois pas à ses côtés, tu restes planté face à Jack. T'as le souffle court et on devine bien par quelles sensations tu es traversé en cet instant-même. C'est ce que Jack voulait, n'est-ce pas ? Tu ne peux pas lui en vouloir, tu as cherché la petite bête ; tu l'as trouvé.

Tu l'attrapes par le col et le fais basculer au sol avant de te placer à califourchon au-dessus de son bas-ventre, mais ça n'a rien de sensuel. En effet tu t'apprêtes à lui coller ton poing contre sa mâchoire mais au moment où celui-ci se lève, tu te stoppes. Tu ne peux pas, tu n'y arrives pas. Quelque chose te bloque, mais quoi ?
Tu baisses la tête, tu souffles fort ; on entend que ça. Toi, ton hésitation, ton excitation.

Puis finalement, tu renonces. Tes bras retombes ballants le long de ton corps. « Ouais. J'aime bien. »
Ton index s'approche du bout de son nez et tu lui envoies une petite décharge électrique ; rien de bien méchant, mais de quoi l'informer que tu as un pouvoir qui peut s'avérer bien utile.

« Mais pas autant que la vengeance que je vais te préparer. Car cette fois, ce sera un incendie. »

Tu tentes de sourire. C'est difficile. Tes lèvres tremblent et sont douloureuses, tu te demandes si le sang coule toujours.
Tu te retires et tu ne l'aides même pas à se relever – la vérité c'est que tes mains sont engourdies et que tu as l'impression que tes forces se sont évaporées.
Tu prends place sur le divan. Tu te grattes la mâchoire. La sensation de son visage contre elle demeure. Tu tentes d'effacer ces images de ta tête.

« Si Marie et Ellen nous voyaient... Tu ne peux pas t'empêcher de pouffer de rire. Jolie prise, sinon. Je ne m'y attendais pas. Tu fixes la fenêtre un instant. Je pense que je vais devoir repartir. Tu as besoin de quelque chose ou non ? Ou si je peux faire quelque chose pour te remercier... »

Tu tentes avec désespoir de changer de conversation. Mais les sensations et les images perdurent, plus fortes que jamais.




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