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[r18] Y O U MAKE ME I N S A N E Δ BAMBI

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Anonymous
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2015-12-27, 13:17
ft. bambina

And all the people say, "You can't wake up, this is not a dream, You're part of a machine, you are not a human being, With your face all made up, living on a screen Low on self esteem, so you run on gasoline."
IN MY HEART La tête en vrac, le corps qui craque, état apathique qui sent l'arnaque se pointer dans cette baraque. Aphasique, il se lève prêt à disloquer la tête de quiconque lui prendrait encore pastèque. Alex devient malade, maussade ; il faut qu'il sorte, qu'il quitte cet endroit sordide ; il ne sait même pas comment il a fini ici ; l'abus de drogue et d'alcool est dangereux pour la santé ; contrairement à lui ne gâcher pas vos facultés mentales, surtout si vous n'êtes pas con.

Démarche funambulesque dans les rues d'une ville aux douces lumières en forme d'arabesques qui atteint sa rétine et qui lui bousille complètement la panoramique. Alex ne se sent plus vraiment lui-même ; prêt à s'envoler pour un monde meilleur, pour une contrée lointaine. Une envie d'être si loin ; mais si proche malgré tout ; car il y a des choses qu'il ne pouvait pas quitter comme ça ; pas son frère, ni sa mission. Folie passagère ; entrée frénétique dans un bar pour mieux se faire jeter ensuite dehors. Fantôme qui ne fait plus vraiment attention au temps ni même au décor ; fantôme qui ne fait pas vraiment attention aux caméras de la ville ; même si son visage est caché par sa capuche à moitié déchiré.

Qu'est-ce qui t'arrives Alex ? Quel est l'objet de ta rage ? Contre quoi se porte ta haine ? Il s'auto-détruit, se prive de son intelligence, arrache sa mémoire eidétique pour mieux se plonger dans sa prison dorée ; de lui-même, il a peur. Sa haine se porte contre lui, sa rage contre son inaction ; contre sa faiblesse et sa dépendance à cette routine qui aurait déjà dû le pousser au suicide. Il se sent vide, il cafarde, broie du noir ; se consolide dans ce mode de penser sordide. Interlude ; il s'arrête afin de mieux ouvrir ses oreilles bercées par une musique interne ; la vie est fragile, elle peut s'arrêter à tout instant. Une musique au loin ; une musique qui lui rappelle qui il est, d'où il vient, qui lui ouvre le chemin pour un nouveau ravin ; pour une nouvelle descente aux enfers ; l'enfer de la plante verte et des pilules qui font sourire.

La plage et la mer ; un feu de camp, un mur de son ; des gens qui dansent, qui s'amusent ; des démons en extases et en quête d'objet qui attise les convoitises. Tous ici veulent s'échapper de leurs conditions actuelles ; des gens un peu comme lui ; un peu comme tout le monde à un moment de leur vie. Voyageur presque solitaire qui sait qu'il a atterri dans un nouvel enfer en un éclair ; faut dire qu'il a dû flair quand il s'agit de côtoyer Lucifer. Se laissant porter par la musique, Alex avance et sa tignasse blanche se retrouve vite submerger par les basses et les gens autour de lui. Le temps semblait s'arrêter ; son cerveau s'envolait pour un monde meilleur, un monde fait pour lui, ou les soucis n'ont plus lieu d'être. Les bras en l'air, il pourrait toucher le monde du bout des doigts ; preuve qu'il était plutôt bien arraché. Un joint qui tourne par là, une bouteille qui circule et son cerveau crac de nouveau, corps en vrac, muscle qui se contracte et les yeux qui se braque dans le noir. Claqué, mais qui continue de danser, il se laisse choir dans le sable un peu plus loin alors que les vagues viennent lui chatouiller les doigts de pied. Il ne peut pas se réveiller, car ce n'est pas un rêve, il est bien sur la plage en train de faire la fête, en train de profiter d'une nuit étoilée ; mais Alex est complètement arraché ; arraché, mais lucide, quelle sensation étrange.

Faite que le temps s'arrête ; faite que quelqu'un fasse arrêter le temps pour lui ; pour son monde immonde.

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Anonymous
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2015-12-27, 14:15
insane.
and all the people say «you can't wake up this is not a dream you're part of a machine you are not a human being »

Funambule marchant gaiement sur le fil de la vie la gamine court vole bondit et toujours atterrit sur cette délicate limite qu'elle fait craquer chaque jour en plongeant la clef qui n'est pas la sienne dans des portes qui ne lui appartiennent pas – et ça lui fait un bien fou de vivre dans les décombres de vies brisées, de profiter d'une âme éplorée sans état d'âme ; elle sèche leurs larmes et nettoie ses armes.

Et en cette belle soirée elle s'est mise à chasser le faon a revêtu son plus beau sourire et ses yeux noirs se sont plantés dans de nombreuses paires d'iris elle a fait glisser ses doigts sur les cuisses a récupéré les clés sans les trousseaux s'est laissée aller à quelques verres ondulant au rythme des musiques qui lui déchirent la tête elle a pris quelques bouffées de poison jusqu'à ce que les lumières lui paraissent lointaines moins claires et que sa respiration se fasse plus saccadée.

Ses lèvres ont goûté à la saveur délurée d'une poignée de bouches gentiment offertes mais jamais elle ne laissait leur muscle traverser sa barrière de chair fermée à toute tentative avortant toute opportunité elle a fini par s'autoriser un seul écart lorsque son infection s'est enfoncée dans l'esprit d'un albinos à l'air fragmenté.

l'air un peu à côté de ses godasses
à boire des mélanges sûrement dégueulasses.


Sans foncer elle a commencé à s'approcher de toi, petite prédatrice amatrice elle a tourné autour de toi une seule fois et t'arrache ton joint pour en voler une inspiration – ses bulles noires se plongent aussitôt dans les tiennes dans un sourire elle ne te lâche pas et souffle sa fumée sur ton visage un peu cassé – et elle recule, fait mine de retourner danser vers les autres, récupère quelques nouvelles clés du bout de ses phalanges glacées.

Le manège recommence avec un verre dont elle boit une légère gorgée, sans jamais détourner le regard elle t'attire à l'écart ; et cette fois c'est sur ton épaule qu'elle passe un index elle suit le fil de tes clavicules d'un air vaguement intéressé – et elle te ramène dans la foule sans plus t'effleurer elle se contente de regarder devant elle de s'enfuir une nouvelle fois se faufilant dans la foule. Elle respire cette fausse assurance renforcée par l'alcool et le bout d'interdit qu'elle a glissé entre ses lèvres et oh elle se sent comme un ange perdu dans le jardin du mal comme une étrangère qui n'a rien – à faire ici – et pourtant elle ne part pas elle fourre les mains dans les trousseaux et si Shéhérazade possède mille et une histoires sans fins Bambi tient entre ses doigts mille fois plus de clefs.

Quelques instants elle s'écarte de toi le temps d'attraper un nouveau verre et de le vider en laissant la musique empoisonner ses pensées et quand elle revient c'est directement dans ta tête qu'elle prononce les premiers mots - « Au premier jour du monde le monde était peuplé d'êtres immondes. » - elle-même incertaine de comprendre ces paroles qu'elle sort des tréfonds des enfers ou justement des tendres jardins d'Eden et elle roule les r arrondit les o de son anglais mal prononcé elle lâche un sourire délicat et ferme ses yeux au milieu de la foule comme si tu pouvais la retrouver elle, la petite fleur perdue autour d'un million d'autres plantes.

Et elle s'enferme dans son propre esprit fracassé se demande si tu serais capable de la ramasser si jamais elle s'écroulait – quand elle rabat en arrière les paupières elle essaye de voir si tu la regardes elle veut que tu la vois oui – que tu ne vois qu'elle – qu'elle pourrisse dans tes pensées et si c'est ça qu'on ressent quand on désire quelque chose alors elle n'a jamais rien voulu de plus elle n'a jamais rien désiré plus ardemment – ses phrases s'emmêlent se mélangent lorsque les bras bougent autour d'elle et oh – elle recule.
Recule en t'invitant à la suivre, à la trouver parmi les corps transpirants.

Le bâton de poison s'allume au bord de ses lippes et sa fumée se mêle à celle des autres – et sa fumée se dirige vers ton propre souffle pour que tu l'attrapes. Elle fouille ta tête et te trouve fou étrange mais tu n'as rien besoin de dire elle entend déjà tout sait déjà tout et si tu t'écrases au bord de l'eau elle te rejoindra pour que tu la suives encore oui.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


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2016-01-10, 02:35
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And all the people say, "You can't wake up, this is not a dream, You're part of a machine, you are not a human being, With your face all made up, living on a screen Low on self esteem, so you run on gasoline."
IN MY HEART Posé, tranquillement, sans se prendre la tête ; il décuve, il explore le monde stellaire, les étoiles qui brillent tranquillement au-dessus de sa carcasse amorphe, il explore. P'tain, si seulement tu n'avais pas pris toute ces merdes Alex, tu ne serais pas là à bader pour un rien, à t'poser des questions philosophique sans queue ni tête. Il se redresse, comme appelé par quelque chose, comme si une odeur familière venait subitement de lui parvenir jusqu'aux narines. Comme un animal en chasse, le jeune homme s'apprête à bondir ; mais c'est en voyant cette silhouette familière qu'Alex décidé de se raviser ; parce qu'il était de nouveau subjugué, comme fasciné. Elle est là. Elle est venue à cette soirée sur la plage. Le hasard fait si bien les choses ; pourtant, il n'arrive pas à sourire, il reste là avec cette mine renfrognée et son regard stoïque cache sa stupeur ; sa surprise ; une heureuse surprise. Putain qu'il avait eu envie de la revoir, putain qu'il avait eu envie de ressentir encore la pression de ses doigts sur sa nuque ; ce contact électrique, Alex désirait encore s'en abreuver.

Ce soir, il ne jouerait point de rôle, ce soir, il ne serait plus le terroriste qui se bat pour sa cause, ce soir, il ne serait plus Thorn, ce soir, il serait juste Alexandre, jeune gars de vingt-trois ans et qui cherche encore une fois à atteindre cette nana ; cette nana qui fait ressortir chez lui ce côté animal presque bestial qu'il ne soupçonnait pas... Si on lui avait dit qu'il serait un jour comme ça, si proche d'une nana, il ne l'aurait jamais cru.

Et voilà que tu l'extirpes. Tu le fais se lever contre son gré et tu l'emportes avec toi. Qu'il est heureux alors, mais il n'arrive pas à le montrer. Les substances qu'il a pris l'empêche de réfléchir, mais une chose est sûre ; le nirvana vient de lui ouvrir ses portes. Les lumières avancent et reculent et ton visage est la première chose qu'il voit dans ce brouhaha sonore et visuel. Pourtant, tu t'échappes et le voilà qui se met à te courir après parmi la foule ; parce qu'il ne veut pas que tu disparaisses, il veut te savoir avec lui, agripper à lui comme jamais. Pourquoi ? Pourquoi tu pars ? Pourquoi ton visage est la première chose qu'il arrive à discerner dans ce noir et dans cette foule ? Pourquoi arrive-t-il toujours à te retrouver ? Ta chevelure soyeuse, il désire l'agripper, il désire l'agripper si fort que ça en devient malsain ; il veut que tu restes avec lui. Alors le voilà qui passe à travers la foule comme le fantôme qu'il est ; la fumée de ce joint qui arrive à sa bouche comme une évidence ; ton regard croise le siens et il se retrouve prisonnier de ce brasier que tu attises.

Tu le consumes, tu joues ton jeu et il te suit ; parce qu'il n'a strictement rien à perdre. Il avance, encore et encore jusqu'à effleurer ton visage du bout de ses doigts tremblant. Et voilà, voilà que tu t'agrippes à lui, que tes doigts rassurant et non-hésitant vienne se mêler à sa chevelure pâle, tes ongles entre en contact avec sa nuque et il se perd, il se perd dans ce monde que tu lui offres. « Au premier jour du monde, le monde était peuplé d'êtres immondes. » Tu arrives à lui faire esquisser un sourire alors qu'il bouge la tête au rythme de la musique. Mais tu t'enfuis encore et il ne lui faut pas plus de cinq secondes pour te suivre directement, attrapant les verres qu'on lui tend, s'abreuvant d'alcool avant de s'abreuver de toi. De sa main droite, il t'attrape et te rapproche, te colle un peu plus pour que tu ne lui échappes plus jamais ; pas ce soir et il lâche directement à tes oreilles. « Des monstres géants appelés titans, c'est ça ?»

Vous étiez les mêmes ; deux fantômes dans ce monde d'incompris qui s'étaient découverts, qui partageait un lien unique. Vous étiez Thorn et Bambi et le monde entier vous connaissaient. Il se rapproche d'elle, entremêle ses doigts à sa chevelure si belle, à sa senteur si sucrée qu'il aurait pu la dévorer ; Alex tombait, il dégringolait un peu plus dans l'entité qu'elle était ; le sentiment qui grandissait dans sa poitrine à son contact n'était pas humain et pas définissable ; ce qu'elle exerçait sur lui n'était pas qualifiable. Le jeune homme à la chevelure pâle attrape de sa main libre ce qu'elle détient entre les doigts ; cette cigarette roulée qui n'en est pas une ; et la porte à ses lèvres, insufflant volontairement ses poumons de cette substance qui lui briserait les neurones, mais qui lui permettrait de s'échapper un peu plus de ce monde. Son front se colle à celui de sa partenaire, sa main vint reposer le joint entre les lèvres de cette dernière effleurant sa bouche de ses doigts à son passage, avant de continuer de bouger un peu au rythme de la musique avec elle. Vous étiez un monde à part, vous n'étiez pas comme les gens autour de vous ; c'était spécial, c'était indéfinissable ; c'était ainsi que tu voyais les choses Alex.

« Je te retrouverais toujours parmi la foule ; je te retrouverais où que tu sois en fait. » Il avait lâché ça, comme ça, mais il y avait mis une intonation de sincérité dans chaque mot, chaque syllabe, il voulait qu'elle le comprenne, qu'elle s'en imprègne. Pour lui, elle n'était pas un fantôme ; pour lui, elle était spéciale. Sa main se glisse dans la sienne comme une évidence et y dépose un baiser avant de se détacher un peu. « Et toi Bambina ; tu ferais pareille ? Tu y arriverais ? » La carte de la provocation ? Non. Tu voulais juste avoir la certitude ; la certitude qu'elle ne s'éloignerait pas de toi, pas encore une fois ; tu voulais juste savoir si ce que tu ressentais était éphémère... Il ne fallait pas que ce sentiment disparaisse ; tu te sentais tellement humain putain ; tu te sentais tellement en vie avec elle.
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2016-01-10, 17:36
insane.
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Tu la suis et elle rêve de t'entendre grogner pour pouvoir feuler en réponse, t'agripper du bout des griffes et faire scintiller ses crocs lorsqu'elle apercevrait tout ce que tu lui caches encore ; tes pensées l'envahissent, la noient dans un kaléidoscope de sensations plus étourdissantes les unes que les autres. Elle en profite dans une inspiration empoisonnée, ses doigts courent sur ta nuque en sifflotant l'air qui trotte dans sa tête – et quand elle s'enfuit tu la suis, ravissant son besoin d'attention maladif, jouant son jeu à lui en faire péter le palpitant.

Elle retient sa respiration, la tension s'empare de son corps lorsque tes phalanges osent le parcourir et le serrer contre ta propre carcasse. « Des monstres géants appelés titans, c'est ça ? » Directement susurré dans son oreille sensible, ton souffle lui arrache un frisson des plus exquis et sa tête se balance pour acquiescer – léger sourire, n'exprimant qu'une fraction de la joie qu'elle éprouve à te voir la poursuivre.

Proie offerte au plus beau des prédateurs, elle laisse ses paupières se rabattre en avant pour briser sa vue et profite de tes caresses dans sa chevelure d'ébène ; et elle se demande encore si tu l'empêcherais de tomber, ici et maintenant, si son enveloppe charnelle refusait de la retenir plus longtemps. Tu voles son bâton empoisonné et réduis encore la distance qui vous sépare, accélérant encore le rythme de son coeur – il tambourine, ba-bam – il semble exploser, ka-boum. a voix se glisse une nouvelle fois dans les tympans de la biche, d'une grave douceur et d'une honnêteté à couper le souffle.

« Je te retrouverais toujours parmi la foule ; je te retrouverais où que tu sois en fait. Lèvres étirées en un sourire fugace, la drogue et l'alcool mélangés dans ses veines lui feraient presque monter les larmes aux yeux ; pour toute réponse, elle casse un nouveau centimètre de vide pour mieux sentir ta présence rassurante – et oh elle est presque sûre que tu peux sentir son coeur battre derrière ses côtes saillantes. Et toi Bambina ; tu ferais pareille ? Tu y arriverais ? »

La question la prend de court, elle menace de s'échapper d'entre tes bras pour fuir vers d'autres moins inquiétants – et elle laisse quelques secondes s'échapper avant de se hisser sur la pointe des pieds, petite herbivore perchée pour atteindre le fruit de ses désirs. Et ses lèvres décrochent les syllabes qui vibrent dans sa gorge, en même temps qu'elle les prononce dans ton crâne pour mieux les imbriquer. « Même si tu disparaissais, je te retrouverais. Que ça prenne dix secondes ou dix décennies, je mourrais de te chercher. »

Et elle ponctue ses paroles d'un coup de croc asséné à ton oreille, plus menaçante que la biche qu'elle est censée incarner. Oh oui, où que tu sois Alexandre, elle te trouvera – et si tu la fuis, si tu l'évites, la belle au coeur brisé ne saura s'arrêter. Ses mains s'enfoncent dans ta chevelure d'albinos, ses yeux se plongent dans les siens en cherchant dans ton âme tout ce qui l'agite et d'un geste tendre et innocent ses lippes effleurent les tiennes – douces – délicates – comme si elle avait peur de te briser en un baiser.

Caresse offerte à ta joue gauche, elle ferme les yeux et cette fois c'est son nez qui vient frotter l'oreille, pareille à un chat elle le plonge ensuite dans ta nuque pour s'imprégner de ton odeur – profiter de ta chaleur. Ses lèvres s'attardent sur la naissance de tes clavicules sans réellement y toucher, seul son souffle ose braver la limite qu'elle s'est fixée et elle finit par reculer dans un geste presque paniqué, un sourire triste tailladant son visage poupin. Soupir.
« Les biches ne craignent pas les épines. »

Qu'elle se pique contre Thorn ne lui fait ni chaud ni froid ; que tu lui ouvres la gorge l'emplirait même d'un plaisir aussi malsain que masochiste. Et c'est en s'en rendant compte qu'elle a peur – connerie, connerie. Rien n'est vrai, sans la dose de substances illicites courant dans votre organisme, vous n'en seriez pas là. Elle t'aurait regardé de loin, aurait volé tes clés et se serait enfuie après un chaste baiser, comme pour te remercier. « Si je tombe, me rattraperas-tu ? » L'interrogative est chuchotée sur un ton aussi triste que résigné – effrayée à l'idée de connaître cette réponse, elle voudrait s'en aller et ne plus jamais avoir à passer quelques doigts dans ces mèches trop douces pour être vraies.

Et elle cherche des excuses, de quoi se justifier lorsqu'elle se retrouvera seule ; trop gentil pour elle, trop vivant peut-être ? Trop parfait, ou encore trop cassé. Elle voudrait te réparer, Alexandre. Prendre chaque morceau de toi et les refixer pour voir encore ce sourire qui a décoré ton faciès plus tôt. Mais Bambi n'a pas l'étoffe d'une héroïne, elle n'est que le personnage secondaire d'une tragédie. Celui qui meurt dès le premier acte, voué à l'échec à l'instant où son nom a été couché sur le papier.

Sa voix retentit dans ta tête, ses yeux fixent le sol – l'ailleurs.
« Deux bouteilles de gaz dans une cheminée. »

Vous allez vous sauter au visage, comme deux animaux.
Elle lâche son ancre dans une tempête et se laisse tomber dans la foule. « Rattrape-moi, Alex. »


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2016-01-11, 00:57
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And all the people say, "You can't wake up, this is not a dream, You're part of a machine, you are not a human being, With your face all made up, living on a screen Low on self esteem, so you run on gasoline."
IN MY HEART C'est un jeu ; le jeu du chat et de la souris ; du chasseur et du gibier. Vous êtes les seuls à être à part, dans un monde qui n'appartient qu'à vous. Les gens doivent vous regarder bizarrement, quoi qu'ils sont tous dans le même états que vous ; totalement schlass. La proximité de vos corps, vos souffles qui se mêlent, vous n'en sortirez pas indemne ; et cela valait autant pour lui que pour toi Bambi. Tu le fais prendre un tournant qu'il n'aurait jamais pensé prendre ; il s'évapore, il va finir par disparaître de ce monde ; car tu le fais devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'il ne pensait pas un jour devenir. Sur la pointe des pieds la demoiselle se rapproche de lui, du fruit défendu du jardin d'Eden. Sa bouche approche de ses oreilles et il frémit à ce nouveau contact si déroutant, mais si électrisant. « Même si tu disparaissais, je te retrouverais. Que ça prenne dix secondes ou dix décennies, je mourrais de te chercher. » Et il se demande s'il peut croire à ça, à ces belles paroles. Ce qu'il ressent est bien réel, ce n'est pas une illusion, ce n'est pas la drogue ni même l'alcool qui le fait parler ; mais dans sa nature méfiante, il sait qu'il doit faire attention ; que cette fille pourrait le briser si elle le souhaitait ; et le pire dans tout ça, c'est qu'il la laisserait faire sans l'ombre d'un doute.

Pourquoi Bambi ? Pourquoi ponctues-tu ta phrase par un coup de crocs qui pourrait le faire perdre pied ? Son regard entre de nouveau en contact avec le ciel avant qu'il ne se décide à fermer les yeux, histoire de mieux ressentir l'intensité de ce choc étrange. Est-ce que tu joues avec lui Bambina ? Est-ce que tu veux le faire défaillir pour mieux l'enterrer plus vite ? Et voilà qu'il t'attrape à son tour, déposant ses lèvres sur ta nuque sans l'ombre d'un scrupule, au diable ce genre de détails, il s'en fiche, il désire faire ce qu'il veut de toi, de vous, du monde. Son souffle doit certainement te chatouiller et il ne peut s'empêcher de sourire ; il n'aurait jamais pensé être aussi proche de toi ; jamais aussi proche de quelqu'un d'autre que son frère ; mais ça, Alexandre ne te l'avouera jamais. Tes mains s'enfoncent dans sa chevelure pâle, mais il ne tremble pas, il ne tremble plus et il ne te lâche pas des mains ni des yeux, pas une seule seconde... Car Alex ne veut pas que tu t'envoles encore une fois ; pas cette fois. Tes lippes effleurent sa bouche aux lèvres craquelées et il ne sait pas pourquoi il ne succombe pas à la tentation de te subtiliser un baiser. Qu'il est con parfois...

Vous jouez un jeu dangereux ; vous vous tournez autour comme deux animaux blessés et baisés par la vie qui aurait besoin de réconfort et d'attention. Tu pouvais lui donner ça Alex, tu pouvais donner ça à Bambi, tout comme la demoiselle pouvait te le donner. C'est ce que tu te dis alors qu'elle te caresse la joue et que son nez vient ensuite chatouiller ton oreille dans un frottement digne d'un félin en manque d'affection. Bambi pas banal, Bambi si adorable... Pourquoi ? Pourquoi recules-tu jolie Bambi ? Pourquoi sembles-tu si paniquée ? Pourquoi ton soupir arrive à comprimer le cœur de l'épine ? « Les biches ne craignent pas les épines. » Et son monde s'effondre. Il ne veut pas que tu le craignes, il ne veut certainement pas ça ; parce qu'il ne pourrait en aucun cas te détruire, Alex ne veut pas de ça ; il veut juste ton bonheur, contribuer à ta vie et à ça.

Ce n'est pas un mensonge, ce n'est qu'une vérité qui vient lui frapper à la gueule, c'est d'une banalité, d'une niaiserie qui pourrait en faire rire plus d'un tellement que cela pouvait être cliché ; mais Thorn s'en fiche ; parce qu'à l'heure actuelle, il n'est plus ce terroriste, il n'est plus ce jeune homme ; il est juste Alexandre ; un fantôme éprit d'un autre fantôme ; épris de toi, Bambi.« Si je tombe, me rattraperas-tu ? » Et il sent une cassure, les étoiles dégringolent dans le ciel, les verres et les feux d'artifice dégringolent dans les airs et son cœur dégringole de sa poitrine. Il sent que quelque chose ne va pas, il sent que tu es en train de lui annoncer quelque chose ; que si tu tombais, il n'arriverait jamais à te rattraper. C'est ce que tu penses de lui Bambi ? Le voilà qui resserre l'étreinte entre tes doigts qu'il attrape avec force, les yeux écarquillés qui cherchent les tiens, ton regard habituellement si brûlant. Pourquoi cet air triste ? Pourquoi cet air résigné ?

Vous êtes deux êtres brisés ; deux êtres méfiants ; deux êtres fatigués. Vous vous résignez à la fatalité de ce monde, vous le haïssez, mais vous ne demandez qu'à l'aimer. De ça, Alexandre est sûr ; et il voudrait tellement être sûr que ce soit ton cas Bambi. Il pourrait entendre ta voix, même si tu ne parles pas ; quelque chose qui explose dans un brasier ardent ; vous. Ton regard dans le vide l'interpelle alors que tu t'es éloignée et il se rapproche aussi vite, bousculant la foule sans une once de culpabilité. Pour toi, il détruirait n'importe qui ; pour éviter que tu ne sois encore plus brisé.

Il t'attrape, pose ses mains toutes tremblantes sur ta nuque avant de les glisser le long de ton dos un peu frêle, déposant un baiser sur ton front et de se laisser choir la tête sur ton épaule. La peur. La peur de l'inconnue. La peur d'une chose qu'il n'a jamais vécue. Il ne veut pas de ça, il ne veut clairement pas ça. « Je ne te laisserais jamais tomber, pas tant que je vivrais. Je te rattraperais toujours. Toujours. » Et il vivra, il vivra longtemps. Il allait lutter contre son monde, aller encore plus loin. Pour son frère, pour lui, pour toi. Sa main passe de nouveau dans tes cheveux ébène, les caressant encore et encore, t'arrachant le joint des mains. « On a pas besoin de ça... » Non, pas ce soir, vous n'aviez pas besoin de ça. Et il t'emmène Bambi, il t'embarque dans son monde, te soulève du sol sans te demander ton avis, il ne te laisse plus le choix. Prêt de l'eau, il te dépose et ses iris se plongent de nouveau dans les tiens, cherchant de nouveau à établir un contact, à te comprendre comme tu arrivais à le cerner. « Ce soir, j'ai juste besoin de toi... » Mais il pourrait aussi te dire qu'il a besoin de toi tout le temps, mais jamais il ne pourrait. « Et toi... ? Qu'est-ce que tu veux Bambi ? »

Est-ce que tu le désires aussi fort qu'il ne te désire ? Est-ce que tes sentiments sont aussi chamboulés que les siens ? Arriverais-tu à lui accorder la même confiance qu'il t'offre ? Il aimerait tellement que ce soit le cas.

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2016-01-11, 09:12
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Elle déteste – méprise – crache sur le monde – et si toi aussi alors vivre n'a aucun intérêt mais si tu lui demandait elle resterait longtemps, longtems jusqu'à ta propre mort pour t'accompagner de ton prochain à ton dernier souffle. Tes phalanges se fraient un chemin sur son échine, caressent sa nuque en lui arrachant un soupir d'aise et s'arrêtent sur son dos ; elle se sent bien, entre tes doigts tremblants, contre ton corps presque fragile et le baiser que tu offres à son front lui laisse un arrière-goût de déception sans qu'elle n'en laisse rien paraître, avide de t'entendre lui murmurer de douces paroles. « Je ne te laisserais jamais tomber, pas tant que je vivrais. Je te rattraperais toujours. Toujours. »

La profondeur de tes promesses lui retournent le palpitant, elle retient sa respiration sans rien répondre -prête à noyer ses doutes dans une nouvelle taffe de son joint largement entamé, elle retient un grognement frustré lorsque tu le lui arraches, jusqu'à percevoir d'autres mots balancés dans le brouhaha de la foule – pas besoin de ça que tu lui dis. Elle n'ose prononcer la moindre syllabe, suspendue dans tes bras sans réellement comprendre comment elle y est arrivée. L'air marin vous caresse les cheveux et ses doigts se perdent encore dans les tiens, les yeux dans les yeux elle ne se permet que de courtes respirations et tu lui tords les entrailles à ta suivante réplique. « Ce soir, j'ai juste besoin de toi… Et toi… ? Qu'est-ce que tu veux Bambi ? »

Et une nouvelle fois tes questions lui coupent le souffle, la prennent de court et la réalité l'enserre entre ses griffes – elle qui s'efforçait de ne s'attacher à personne depuis sa prétendue mort, tu l'as percutée avec plus de violence que les voitures responsables de cette dernière. Un léger silence s'installe alors qu'elle laisse ses doigts se promener sur ton visage, comme si elle voulait le graver dans sa mémoire du bout de son index ; finalement, ses iris brillant des lumières de cette fête brutale, elle répond, lente mais pas hésitante.

« J'ai besoin que tu aies besoin de moi. Léger sourire caressant la surface de son visage, elle n'ose plus t'embrasser et se contente de te dévorer du regard. Ce que je veux ? Je l'ai en face de moi. »

Jamais aussi claire et directe qu'elle aurait voulu l'être, elle baisse les yeux vers le sol et, assise sur le sable, glisse ses doigts entre les tiens en chassant du mieux qu'elle peut les éclats de drogue qui courent encore dans son organisme – elle décuve dans un doux silence et s'écrase mollement sur toi, sans même demander la permission. Naturellement, comme si elle était née pour se reposer contre ta carcasse ; jouant avec ta main emprisonnée dans les siennes, elle fixe le ciel avec la tranquillité d'un condamné à mort ayant accepté sa sentence.

Parce qu'elle a l'impression de vivre ses derniers instants, parce qu'elle est persuadée que cette soirée annonce la fin de son petit monde – si elle avait été intelligente et prudente, elle n'aurait jamais posé son regard sur toi et jamais tu n'aurais dérobé le palpitant qui brutalise sa poitrine dès que tes lèvres s'entr'ouvrent pour chuchoter de tendres discours au creux de son oreille sensible.

« Je peux résister à tout, sauf à la tentation. Ses lippes embrassent gaiement les doigts qu'elle serre entre les siens, préférant éviter de clairement exprimer son opinion et ses propres sentiments – et peut-être s'est-elle juste égarée dans ces derniers, perdue au milieu d'une infinité de mots et de sensations perturbantes. Elle voudrait que tu plonges dans son esprit, que tu y trouves tout ce qui la chamboule là-dessous ; mais elle n'ose pas l'ouvrir encore, terrifiée à l'idée de ne pas contrôler le flux et d'en montrer trop. Et je crois que cette tentation, c'est toi. »
Et elle s'abandonne complètement contre toi, toute son enveloppe charnelle réclamant un peu d'attention et de délicatesse – la musique lui paraît lointaine, l'impression d'avoir quitté le monde réel l'étreint. Alors elle murmure, elle espère que tu l'entends. « Je suis folle, Alexandre. »


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2016-01-13, 03:49
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And all the people say, "You can't wake up, this is not a dream, You're part of a machine, you are not a human being, With your face all made up, living on a screen Low on self esteem, so you run on gasoline."
IN MY HEART Y'avait un truc qui l'interpellait chez toi Bambi ; un truc qui s'appelait la détresse. Tu faisais partie de ce genre de personne qui arrivait à émouvoir Alexandre comme jamais ; rien qu'avec une phrase ; rien qu'avec un mouvement de paupières ; rien qu'avec ta présence éphémère. Tes doigts se faufilent sur son visage un peu ravagé par les excès de cette soirée un peu trop hardcore pour son cerveau déchiré ; il aurait pu trépasser à ce contact que tu daignais encore lui accorder... Et ta voix ; mon dieu ; ta voix Bambi. Il aurait clairement pu en crever à force de s'en abreuver ; à force de se décomposer devant ces intonations craquelées. « J'ai besoin que tu aies besoin de moi. Ce que je veux ? Je l'ai en face de moi. » Et là, il s'évapore, il disparaît ; il aimerait en tout cas ; parce qu'il ne contrôle plus rien ; avec toi, Bambi, Alexandre ne sait plus qui il est. C'est fou, non ? D'être ainsi totalement possédé par une personne. Il en souffrait, il en mourrait putain. Son cœur se serre alors que tes doigts passent entre les siens, ses orteils perforent le sable ; un sentiment étrange était en train de le parcourir ; un sentiment qui agissait sur lui comme une restriction ; il avait l'impression de s'enfermer lui-même dans une cage qu'il verrouillait de l'intérieur... Cette envie irrésistible de s'emparer de tes lèvres, c'était fou ce qu'Alexandre avait dû mal à la réprimer. Tu le ruines Bambi et en t'écrasant sur lui, cette restriction ne demande qu'à céder ; mais il ne veut pas profiter d'un moment de faiblesse de ta part ; il ne pourrait jamais te faire ça ; il aurait l'impression de commettre un faux pas, de te briser encore un peu plus.

La main du jeune homme emprisonné dans la tienne remonte doucement vers tes lippes, mais tu brises le silence que tu avais toi-même installé Bambi ; toujours aussi déconcertante, toujours si attirante, même dans la détresse. « Je peux résister à tout, sauf à la tentation. Est-ce qu'une femme peut être plus charismatique qu'en mettant une phrase en suspend ? Le voilà qui accroche son regard à tes lèvres Bambi, attendant la sentence de tes dernières paroles ; comme un condamné à mort ; en soit sa rencontre avec toi venait de le condamné à une mort lente et douloureuse... C'était ainsi que le jeune homme à la chevelure pâle voyait les choses. Tu étais si fascinante, avec la douceur d'une plaie pourtant lancinante qu'une lame pouvait laisser sur sa peau ; mais aussi ravageuse qu'une brûlure d'un fer chaud sur un cœur bien trop brisé par la vie. Tu poses tes lippes sur la main un peu sale du jeune homme, te fichant ouvertement du reste et se toucher semblable à une caresse venait de le faire défaillir encore une fois ; intérieurement, il venait de tomber de très haut. Et je crois que cette tentation, c'est toi. » Décidément... Avais-tu décidé de l'achever ce soir Bambi ? Que cherches-tu ? Veux-tu vraiment qu'il perde tout contrôle, comme une bête assoiffée d'amour dérangeant et étouffant ? Tu étais si bien partie...

Il se perd, il se perd littéralement dans cet instant irréel ou il ne semble plus contrôler quoi que ce soit ; ni la situation, ni sa propre condition. Alexander pourrait clairement rigoler de le voir si docile, si perturbé... Au diable tout ça, cela ne l'intéressait plus ; ce n'était pas l'affaire de son frère ; il n'était même pas présent dans les tréfonds de ses pensées. Il n'y avait qu'elle, il n'y avait que toi Bambi et le reste n'avaient plus d'importance. Alexandre n'arrivait même plus à mettre un mot sur ce qui l'entourait ; le reste était happé dans un monde de ténèbres, seul ton être subsistait dans une lumière réconfortante et colorée... Le reste était fait de noir et de blanc et tu étais l'incarnation de ce qu'il recherchait ; celle qui pourrait le tirer hors de sa prison, de son enfer. « Je suis folle, Alexandre. » Et il pourrait en dire tout autant. Il est fou, fou d'être ici avec toi, fou de se laisser embarquer dans un tel merdier... Il tremble un peu et il ne doute même pas que tu puisses le ressentir. Ce n'est pas le froid, mais le son de ta voix qui le fait complètement délirer. Pourquoi ? Pourquoi lui ressemblais-tu à ce point ? Pourquoi étiez-vous aussi semblable ? Il n'avait pas de réponse à ça ; mais c'était ainsi et ça le bouffait ; ça le faisait crever à petit feu ; putain de dieu hideux.

Ses bras passent autour de toi, geste qui sort de nuls parts, dicté par sa caboche un peu trop esquinté ; il te serre un peu plus contre lui, un peu plus dans son antre ; il t'enferme avec lui. Jamais tu ne pourras repartir de cette prison Bambi, Alex ne te laissera pas faire ; il aurait l'impression de chuter et d'aller contre sa nature s'il te laissait faire. Son front se pose sur le haut de ton crâne, humant sans aucune gêne le doux parfum de tes cheveux une nouvelle fois. Sa mémoire eidétique et photographique imprimerait dans son esprit chaque instant de cette soirée ; une soirée qui lui semble aller trop vite, beaucoup trop vite pour son cœur fragile ; fragile à cause de cette emprise que t'as sûr lui. T'es un monstre Bambi ; un monstre qui le dévore petit à petit ; un monstre qu'il n'arrive pas à rejeter ni même à torturer. T'étais de celle qu'il ne pourrait jamais blesser ; en fait, t'étais clairement la seule dans ce lot qu'il avait créé, dans un coin de ses rêves les plus fous. Les filles, ce n'était pas son rayon, il les évitait au possible ; mais voilà, pas toi. Toi t'étais là, à partager une accolade plus qu'amicale avec lui et ce n'était pas la première et sûrement pas la dernière ; il ne pourrait pas se dire que ce serait la dernière. Alors il attrape ton menton du bout de ses doigts, les tremblements viennent de disparaître au même moment qu'il semblait avoir pris ses résolutions... Et il plante ses iris dans les tiens, cherchant à te comprendre et à discerner ce que tu tentes de lui offrir. « Je crois bien être plus fou que toi Bambi, surtout pour ce que je m'apprête à faire... » En quoi serait-ce fou de l'embrasser ? En quoi serait-ce dangereux ? Ce ne serait pas la première fois, non ? Pourtant, il se rétracte, s'arrête à quelques centimètres de ton visage, son souffle effréné qui se mêle au tien ; ses paupières se referment et se rouvrent ; il reprend dans un soupir. « Oui, c'est comme ça que tu m'rends fou Bambi... »

Il veut céder, il veut te posséder, t'emprisonner dans ses bras que tu pourrais voir comme une prison dorée, un endroit où tu n'aurais plus peur de rien ; mais dans cette étreinte la mort semblerait trop douce, trop belle comparé à la compagnie de cette bête de foire ; de cet être abjecte prêt à tout ; ne connaissant pas la différence entre le bien et le mal. Il aimerait que tu succombes Bambi, que tu ressentes ce qu'il vit à cause de toi ; ce sentiment d'être détruit minute après minutes. « La tentation...» Et c'est à lui de s'enfermer dans un mutisme, dans un enfer de suspens presque trop véhément. Il pourrait s'arracher les cheveux, s'arracher le cœur et te l'offrir ; son acide s'agite en lui et les épines fanent alors que ses doigts emprisonnent ton visage, l'approchant encore, encore, encore...« Je fais tout pour ne pas y céder... Mais je commence à plus pouvoir m'contrôler Bambi...» Et ça le bouffe, ça le tue vraiment p'tain. Parce qu'il ne comprend pas, parce que c'est là, que ça le ronge et qu'Alex ne veut pas prendre les devants ; pas quand il a l'impression que tu pourrais penser qu'il est contrôlé par une impulsion dictée par l'alcool et les substances. Non, Alexandre veut que tu comprennes Bambi... Que c'est bien le vrai lui qui te désires vraiment... Le vrai lui que tu détruis autant. « Si je suis ta tentation ; montre-moi comment succomber. » Car c'est là tout ce qu'il demandait, un feu vert. Accepte-moi Bambi qu'il hurlait au fond de lui.

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2016-01-13, 20:25
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Si la raison est un fruit alors Bambi y est allergique ; si c'est un état alors Bambi en est phobique. Terrifiée à l'idée d'être raisonnable, d'être tenaillée par des idéaux purement subjectifs ou encore de succomber à des normes supposées induites par géniteurs et établissements scolaires, elle préfère se faufiler dans la faille qui sépare le yin du yang, le blanc du noir. Elle se plaît à s'imaginer être cette ligne fendant le vide d'un coup de sa lame métaphorique, aime à penser qu'elle incarne l'équilibre du monde dans lequel tu l'as entraîné – et si c'était le cas oh si elle était vraiment le milieu de cette balance qui fait trembler ton coeur alors jamais – jamais – elle n'aurait senti la douleur aiguë traversant ton esprit et perforant ton palpitant d'un coup de hache.

Son omniprésence au creux de ta conscience l'excite au-delà de l'imaginable ; pas cette excitation charnelle qui contrôle la plupart des corps suant au milieu de la plage, non. Un ressenti plus profond, qui fait vibrer toutes les parois de son être et dresse ses cheveux sur sa nuque – elle parcourt les méandres de ton âme du bout de sa télépathie, suit le cours de tes pensées comme une anguille ondulerait dans un fleuve. Tranquille et fascinée par tout ce qu'elle y trouve, elle embarque dans ta tête et se sent submergée par le trop-plein de sentiments qui vous ébranle, les sensations bien trop fortes pour que deux fantômes fragiles les encaissent sans broncher.

Et ah tes questions silencieuses lui dévorent la tête elle aime voir que le trouble est réciproque, partagé et sûrement à la même intensité ; de ses lippes déchirées elle esquisse un tendre sourire sans pouvoir se résoudre à quitter ni la chaleur de tes bras ni la candeur de tes songes. Alors le sac d'os se blottit contre toi, prêt à exploser sous la pression si jamais tu serrais trop fort – elle aurait pu te supplier de la tuer, de l'achever alors qu'elle atteint pour la première fois le paroxysme de son plaisir, bien plus touchée par son nom répété en boucle derrière ta tignasse pâle que par quelque va-et-vient de taulard exécuté par le plus misérable des inconnus.

Mais la souffrance qu'elle perçoit par à-coups l'intrigue – l'inquiète – et elle menace de s'échapper, persuadée que c'est sa venue dans ton sanctuaire qui provoque une telle réaction. L'autodéfense face au virus qui tente de s'immiscer dans ton espace vital, le corps qui se refuse à la Biche peut-être maudite par les années de désolation. Pourtant, contradictoire, tu lui susurres de nouveaux battements de coeur dans l'oreille et le contact de tes doigts gelés sur son menton la ramène aussi bien sur le sol que dans les cieux, là où seuls toi et ton odeur osent percer les mirages les plus attrayants.

L'attente du baiser devient irrésistible et elle se fait violence pour ne pas briser l'hésitation qui torture tes traits ; elle se sent de trop comme d'assez, souhaite se soustraire comme imposer son être, sa carcasse fêlée par maintes tragédies ; fuir comme Juliette, déposer une pantoufle de verre en priant pour qu'on la retrouve comme Cendrillon. Déchirée, elle retient son souffle là où le tien se fait saccadé et, patiente, te laisse casser l'espace qui vous sépare. Avide du goût de ta peau et des promesses transmises par un simple geste trop significatif.

Et c'est à elle d'être torturée par les expectations, d'agripper tes vêtements de ses phalanges brisées pour ne pas simplement plonger sur ton enveloppe charnelle élancée - « Je fais tout pour ne pas y céder… Mais je commence à plus pouvoir m'contrôler Bambi... » - ça lui titille l'esprit, lui gratte l'âme et la gorge. Pourquoi résister lorsqu'on peut s'y abandonner ? Jamais ses intentions n'avaient été de te pousser à te restreindre ou, pire encore, à la restreindre elle. Déglutissant péniblement, elle te dévore de ses sombres iris, incapable de comprendre ce qui martèle ton esprit – et peut-être est-ce elle, à l'angle mort de ta conscience, qui provoque à chaque pas mental une nouvelle douleur sourde dans toutes les fibres de ton corps. « Si je suis ta tentation ; montre-moi comment succomber. »

Plongée dans tes yeux comme dans ton âme elle y entend la supplication et une larme solitaire ose rouler sur sa joue de poupée, un nouveau sourire triste craquelle son expression désespérée. Elle te fait mal, Alexandre. Elle te fait souffrir de ses doigts glacés et de sa présence trop lourde, de ses sentiments imposants et de son besoin maladif d'être toujours là, coincée au plus profond de tes songes – et s'en rendre compte fait bien plus mal que l'accident l'ayant tuée. Alors elle passe les doigts en question sur ta pommette laiteuse, elle laisse quelque chuchotement s'échapper de sa gorge serrée. « Je te fais mal, n'est-ce pas ? Et cette fois elle ne parle ni de son corps sur le tien ni de sa main serrant la tienne, non. Elle parle de son existence-même, de son impact sur ta personne et de toute cette tristesse dépitée qu'elle sent lorsqu'elle use de son anomalie. Arrête de résister, je t'en prie... Elle se redresse, lente. Fait face à ton visage à peine éclairé par la fête – et oh la fête lui semble si lointaine. Son front se presse contre le sien, d'autres perles salées dégringolant de ses paupières fermées. Ses bras t'enserrent, toujours dans sa douce lenteur. Et elle a peur de te briser, et elle craint de te voir t'évaporer. Je suis désolée, Alexandre. Désolée de te faire tant de mal, de faire exploser tant de choses en toi. Son sourire s'efface bien vite cependant, balayé par une espèce de résolution bornée. Succombe. »

Sonnant comme un ordre, avant que ses lèvres ne s'abattent sur les tiennes avec la force d'une épée de Damoclès. Et elle déchire en milliers de morceaux ses convictions les plus intimes en te renversant dans le sable, sans que les larmes ne cessent d'alimenter son geste – elle hurle, son corps hurle pour elle tout ce qu'elle ne parvient pas à minauder de ses cordes vocales éraillées. Les mains enfouies au milieu de tes mèches blanches, elle ne s'écarte qu'une fois le souffle court, au bord de l'asphyxie ; et aucun regret ne brave le plaisir taillé au couteau sur son visage sali par la traînée humide de sa compassion, aucune honte n'ose faire brûler son faciès de sa rouge présence. Succombe, succombe – elle veut que tu agisses, que tu lui prouves que chaque phrase incendiant ton esprit n'est pas balancée dans les airs, que cette douleur lancinante qui perturbe vos deux êtres n'est pas simplement imaginée par son inconscient incongru.

Elle veut que tu l'aimes, que tu l'aimes comme jamais tu n'as aimé ; parce qu'elle ose t'aimer, t'aimer comme jamais elle n'a aimé. Tant et si bien que ça lui fait mal, que ça lui brûle les extrémités et ça lui donne envie de s'enfuir à toutes jambes de s'échapper de cette misérable réalité. Plus humaine que morte, voilà le changement que tu opères. Voilà le désastre que tu provoques chez la folle, chez la décérébrée.
Chez le cadavre, lambeau de conscience survivant d'un cataclysme émotionnel.

Chez Bambi.


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2016-01-29, 04:54
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And all the people say, "You can't wake up, this is not a dream, You're part of a machine, you are not a human being, With your face all made up, living on a screen Low on self esteem, so you run on gasoline."
feel my love Si on lui avait dit qu'il serait aussi dépendant de quelqu'un autre que son frère, Alexandre n'y aurait certainement pas crû. Il n'avait jamais ressenti le besoin d'être si proche de quelqu'un ; à un point que ce soit vital, presque viscéral. Son corps et son cœur semblent sombrer au contact de ta peau fraîche ; une peau qui semble lui promettre tant de choses, offertes aux nombreux baisers qu'il pourrait y déposer. Mais voilà, il ne pensait pas voir ce spectacle, il ne pensait pas voir tes larmes ; pas ce soir. Son cœur rate plusieurs battements à la vue de cette trace opaline laissée sur ta joue qu'il s'empresse de venir cacher de sa main ensablée. Si tes paroles arrivaient à le briser, tes larmes avaient pour impact de le faire fondre, de l'enterrer plus bas que terre. Non Bambi, ne pleure pas, pas maintenant ; pas pour ça... « Je te fais mal, n'est-ce pas ? »Non, certainement pas. Au contraire, tu remplis sa vie de moments joyeux, d'instants si magiques qu'il désire ardemment que ça ne s'arrête jamais ; que tu restes auprès de lui ; que tes caresses sur son corps et tes sentiments ne s'estompent pas au fur et à mesure du temps passé ensemble... Mais voilà. Mais voilà Bambi. Tu es tombé sur un homme peu saint d'esprit, un homme détestable, qui fait des trucs horribles pour se sortir de la merde ; pour revenir à la vie. Pour toi, il serait capable de tout, du bon comme du pire ; et grâce à toi, il connaît maintenant la définition du bien et du mal. « Arrête de résister, je t'en prie... » Si c'est la raison de tes larmes, il arrêtera, Alexandre ne résistera plus à rien si cela peut t'empêcher de souffrir. Il est prêt à tout pour revoir un sourire sur ton visage ; pour que tu accèdes au bonheur que tu mérites... Parce qu'il t'aime putain, c'est la toute la vérité, il t'aime comme jamais Bambi.

« Je suis désolée, Alexandre. » Ne t'excuse pas jolie Bambi ; c'est lui qui devrait s'excuser, lui qui aimerait pleurer ; mais il n'y arrive pas. Parce que tes mots semblent agir comme des balles qui le transpercent de part et d'autre. Il ne peut détacher son regard de toi, mais il semble aussi avoir été mis sur pause ; cet instant que vous vivez pleinement depuis déjà quelque temps. Ses yeux noirs cherchent à captivé les tiens et sa stupeur tente de te faire comprendre l'emprise que tu as sur lui désormais. « Succombe. » Qu'est-ce qu'il aimerait succomber Alexandre ; qu'est-ce qu'il aimerait en cet instant... Mais c'est maintenant lui qui à l'impression de te faire du mal par son existence médiocre et par la banalité de sa condition. Tu sembles souffrir, tu sembles être au bord de l'agonie tout comme lui. Et voilà que tu prends les devants ; que tes lèvres viennent s'abattre sur ses lèvres comme une hache qui sectionnerait sa tête ; tu t'empares de lui et de son être et il se retrouve à nager dans ce monde que tu lui offres désormais. Pourquoi résister à la tentation ? Il se posait désormais la question alors que tu le faisais tomber en arrière en plongeant tes mains froides dans sa chevelure pâle. Son cœur souffrait de concert avec toi, il battait au même rythme que ton toucher sur son corps, sur ses joues ; aux mouvements de tes lèvres et à la douceur de tes gestes.

Il t'attrape dans sa chute, parce qu'il ne veut plus jamais être séparé de toi ; pouvoir continuer de se baigner dans ce monde magnifique qu'il n'avait jamais connu autrement qu'en ta compagnie. Il se laisse porter par la douceur de ses sentiments qu'il éprouve à ton égard, passant ses mains derrière ta nuque pour que ce délicieux contact ne s'achève jamais ; mais vos souffles saccadés qui s'entremêlent vous démontrent bien que votre oxygène se fait rare quand vous êtes ensembles. Au bord de l’asphyxie autant pour lui que pour toi Bambi, il ne peut quitter du regard ses perles salées qui ont continué de couler sur ton beau visage et il te fait basculer en arrière, plaçant son bras derrière ta tête pour que tu ne ressentes aucune douleur. Au-dessus de toi, il s'approche, c'est maintenant à son tour de se retrouver presque blottit entièrement sur ton être, faisant malgré tout attention ; comme si tu étais une poupée de cristal qu'il pourrait briser d'un mauvais geste. « Je succombe Bambi. » Oui, il succombait, sans l'ombre d'un doute, sans aucun regret. Son visage s'approche encore une fois du tien alors que sa bouche emprisonne une nouvelle fois la tienne, alors que ses mains cherchent à s'accaparer les tiennes ; que ses mèches et les tiennes s'entremêlent... Il voulait de nouveau ressentir cela, l'illusion que vous ne formiez plus qu'un ; même pour deux minutes, même pour deux secondes. Et il t'embrasse, fougueusement ; cherchant du mieux à ne pas te priver d'air quitte à te donner le sien, continuant de plonger encore un peu plus dans l'entité que tu es... Mais il se détache, et c'est maintenant à lui de verser une larme et des mots sortent, à la chaîne ; encore et encore à la suite. « Je t'aime... Je t'aime Bambi. Je t'aime. Je t'aime. » Il continue, jusqu'à ce que sa voix finisse par se briser à cause de cette simplicité. Oui, il t'aime Bambi, et ce simple sentiment pour toi a réussi à lui retourner les tripes, à lui briser le cœur, à lui arracher les boyaux... L'acide qui bouillait en lui aurait pu le faire disparaître et il se détache de toi de peur que ces larmes ne te brûlent sans le vouloir. « Qu'est-ce que je dois faire ? » Une question qui fait trembler ses lèvres comme le reste de son corps ; une question posée, mais qui n'est pas fini. D'un revers de main, il tente de calmer le flot qui coule de ses joues et s'est en collant son front au tien qu'il lâche avec douceur. «  Qu'est-ce que je dois faire pour que tu ne sois qu'à moi ? Pour que tu ne disparaisses jamais de ma vue ? » Il ne se leurrait pas. C'était là l'essence même de Bambi, apparaître dans sa vie et disparaître ; mais maintenant arriverait-il à l'encaisser ? Arriverait-il à survivre à ce genre de mode de vie ?

« J'ai l'impression que je vais crever Bambi. » Et il crèverait sûrement si tu n'étais pas là ce soir avec lui ; est-ce que tu le comprends ? Est-ce que tu ressens cet amour brûlant ? Qui lui déchire le cœur comme on déchire une feuille de papier ? Comme la pression de la mâchoire quand les muscles sont contractés ? Tu ressens cette emprise que t'as sur lui ? « Je t'aime putain. Y'a rien de plus vrai que ça. » Rien n'aurait plus de vérité que ça. Jamais... Et Alexandre attrape de nouveau ton visage, scellant de nouveau ses lèvres avec les tiennes ; faite que ce moment ne s'arrête jamais. Jamais...

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2016-02-04, 12:50
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Les positions s'inversent et le rôle qui lui incombe soudainement lui brise la gorge, casse l'air qui tentait de passer et le transforme en pics traversant l'intérieur de ses poumons avec plus d'acidité que le plus fulgurant des poisons – ça lui coupe le souffle de t'entendre imploser, de sentir tes lèvres mouillées caresser les tiennes et en fracturer la barrière comme si elle n'existait même pas. Elle en ressent un besoin des plus viscéraux, le palpitant affolé au creux de sa poitrine semble au bord de la rupture et ses doigts ne ressentent plus la présence de tes mèches pâles entre eux, elle a l'impression que tu disparais sous ses phalanges et ses baisers, que chaque nouveau contact te liquéfie un peu plus ; la peur que tu fondes dans ses bras lui donne envie de s'écarter prestement mais – oh – les tiens l'enserrent avec la puissance d'un titan, la dépendance s'exerçant à coups d'étreintes maladroites, d'inspiration mal prises et de quelque suffocation presque fatale.

Étalée par terre elle se sent mieux que jamais, profite des sensations que ton corps lové contre le sien provoque dans les fêlures de son crâne, oublierait facilement qui elle était si ça lui permettait d'avoir plus de place pour penser à toi, toi et juste toi. Mais d'un coup tu la fais basculer dans tes propres songes, lambeaux de réflexions dont elle se nourrirait allègrement s'ils n'étaient pas aussi terrifiants. « Je t'aime… Je t'aime Bambi. Je t'aime. Je t'aime. » Sa gorge se serre et la pression de ses phalanges s'amoindrit, perturbée elle en perd une nouvelle fois la voix et le souffle, elle s'étouffe dans ton amour et la peur fait briller ses yeux sombres d'une lueur proche de l'irréel, caressant la surface de tes sentiments comme on effleure un nouveau-né animal à peine nettoyé par sa génitrice – muée dans un silence sans qu'aucun mot ne soit trouvé pour exprimer tout ce qui fout en l'air l'intérieur de son esprit, elle se contente de t'écouter et oh elle a peur peur peur comme jamais elle n'a eu peur.

« Qu'est-ce que je dois faire pour que tu ne sois qu'à moi ? Pour que tu ne disparaisses jamais de ma vue ? »

En d'autres circonstances et avec quelqu'un d'autre, elle aurait esquissé un sourire moqueur, plaqué un baiser sans saveur sur des lippes tendues et se serait volatilisée dans la foule, fuyant ce genre de responsabilités qui n'aurait fait qu'entraver son existence de paria. Mais toi – toi – elle ne pourrait se résoudre à t'abandonner au milieu de tes larmes, trop ancrée dans tes pensées pour ne songer ne serait-ce qu'un instant à s'enfuir ou à te mentir. La puissance de ces dernières lui donnent l'impression qu'on hurle dans son crâne mais elle ne tente même pas de se soustraire à ces cris passionnés, savourant leur sincérité et leur profondeur. « J'ai l'impression que je vais crever Bambi. Silence, ses doigts passent gentiment sur ton visage, elle fend le vide qui vous sépare d'une pression sur ses genoux et essuie tes larmes du bout de l'index. Je t'aime putain. Y a rien de plus vrai que ça. »

Avant qu'elle puisse prononcer le moindre mot, tu enfermes ses lèvres dans un baiser presque trop passionné et elle en ferme les yeux, elle en passe un coup de langue ingénu et en suit quelques caresses – indécise, peu habituée à ce genre de situation, elle ignore comment agir et elle brise le contact dans une inspiration délicate, son front s'appuyant contre le sien. Ses jambes glissant entre les tiennes, elle s'y faufile et serre sèchement ton corps de ses bras maigres, vos battements de coeur s'entremêlant, se mélangeant pour former une sonorité agréable aux oreilles de la Biche.Ses lippes prennent source à la naissance de tes clavicules et les gravissent tranquillement, les mains liées dans ton dos elle monte ainsi jusqu'à ton oreille, espérant réveiller quelque frisson dans ton échine en poussant le vice pour refermer ses crocs sur le lobe si innocemment offert, avant que ses cordes vocales ne vibrent de sa voix chantante, douce.

« On est déjà morts, Alexandre. Lente, elle détache chacune de ses syllabes roulées et le japonais s'y glisse subtilement, sa langue butte sur les consonnes qui compose ton adorable prénom. Ce qui signifie... Sourire qui résonne dans son ton, toujours sans se presser elle fait durer le supplice. Qu'on a l'éternité devant nous. Et une éternité à tes côtés m'a l'air particulièrement agréable. Elle feint la préciosité et utilise les plus beaux mots de son vocabulaire, jusqu'à ce qu'un nouveau craquement ne fêle son crâne et qu'elle ravale un gémissement pour continuer son lent discours. Je disparaîtrais jamais longtemps, Alexandre. J'reviendrais toujours, et tu l'sais. L'émotion lui fait croquer quelques mots et elle mâche les lettres sans s'en rendre compte, perturbée. T'as rien à faire. Laisse-moi m'en occuper. J'essaierais de pas te faire de mal. »

L'inquiétude de blesser un peu plus l'âme éplorée qu'elle tient entre ses bras brise sa voix sur le dernier mot mais elle tente de n'en rien laisser paraître, replaçant l'une de tes mèches blanches derrière l'oreille qu'elle a mordillé, revenant à ton visage pour en embrasser les joues sillonnées des traînées à peine sèches qu'ont laissé de vicieux sanglots. « Personne touchera plus à ton visage, pas même des larmes. » Elle murmure du bout de ses lèvres craquelées, incapable de prononcer les mots qui l'ont faite vibrer une poignée de minutes plus tôt.

Incapable de dire qu'elle t'aime, trop effrayée par l'engagement.
Et une partie d'elle désire fuir, n'emmener que le désir charnel avec elle pour effacer toute cette peur qui palpite dans ses veines.


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2016-02-14, 18:53
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And all the people say, "You can't wake up, this is not a dream, You're part of a machine, you are not a human being, With your face all made up, living on a screen Low on self esteem, so you run on gasoline."
feel my love Vous viviez un truc qui n'avait clairement pas de noms ; en tout cas, dans l'esprit d'Alexandre, c'était ça. Un sentiment qui lui avait frappé la gueule avec violence sans qu'il ne puisse le voir venir, ni même se protéger d'une quelconque façon que ce soit ; non. Pour l'heure, vous viviez un truc bizarre, une situation ou le temps semble avoir été mis sur pause grâce à une télécommande, manipulant vos faits et gestes ; un petit retour en arrière pour un nouveau baiser et des caresses et une avance rapide pour le contact rompu bien trop vite à son goût... La réalité qui revient à la charge, avec la vitesse d'une balle logée en pleine poitrine, ça faisait mal, ouais, ça faisait vraiment vraiment trop mal. Pourtant, cette douleur est pour lui un cadeau, lui qui n'a jamais souffert à cause des relations humaines ; parce que lui, Alexandre, il en jamais eu jusqu'à ce jour ; jusqu'à ce qu'il te rencontre Bambina. Lui, c'est un fantôme parmi les fantômes, c'est celui qui n'a jamais existé aux yeux de ce monde, c'est celui qu'à jamais eu d'identité. Alexandre et Alexander, Thorn & Zorn ; des jumeaux qu'avaient choisis eux-mêmes leurs prénoms après avoir été si longtemps appelé « numéro 3 » et numéro « 4 ». Des parias ? Des rebuts d'la société ? Ils en savent rien, ils ont jamais cherché à comprendre... Ils savent juste un truc, que la haine à l'égard de ce monde n'a que trop rongé leur cœur et leur chair. Faire payer à Equilibrium, faire payer à cette société ; recouvrir le monde d'une poussière bien noir, c'était là leur but dorénavant...

Mais voilà. Voilà que tu viens perturber cette équation Bambi. Voilà que tu t'es faufilé avec une délicatesse sans égale dans la vie de cet énergumène... Il ne lui aura pas fallu beaucoup de temps passé en ta compagnie pour tomber sous ton charme, pour être littéralement épris de toi. Si seulement il avait pu l'voir venir plus tôt ; même un amour désintéressé, ça ne l'aurait pas dérangé. Il venait d'se déclarer à toi pour la première fois avec la franchise innocente d'un enfant qu'à peur d'être réprimandé ; mais l'épine n'avait pas eu le choix. Tu ne lui en avais pas laissé le choix ; parce que chacune de tes caresses, chacun de tes baisers, chacun de tes souffles prêt de son visage et la sonorité de ta voix le rendait barge. Il se brisait un jour avec toi, il se briserait toujours plus sans doute. Autant passer le reste de son temps avec toi, c'est ce qu'il voudrait qu'tu comprennes Bambi. Sa bouche vint se loger prêt du creux d'ton oreille, mais tu l'as déjà repoussé pour mieux te loger entre ses jambes, pour mieux te blottir contre son corps fracassé par le poids de l'avidité que tu réveillais en lui et de nouveau, ta voix vint le ramener en arrière... Et le temps est de nouveau mis sur pause. « On est déjà morts, Alexandre. » Il n'avait pas l'habitude que quelqu'un d'autres prononce son prénom. Les seuls à l'appeler ainsi étaient son frère, Kenny et toi Bambi. Cette appellation avait le don de le figer, de le clouer sur place telle une statue de cire qui se consumait à la chaleur de cette haine. Alexandre, Alexandre, il déteste ce prénom p'tain, parce qu'il ne sait même pas si c'est encore le sien... Mais il n'peut pas t'en vouloir Bambi, parce qu'il t'aime, parce qu'il ne t'a jamais raconté sa vie ; mais un jour, il le fera, c'est certain... Il le fera de vive voix ; car il ne te laissera pas explorer ses pensées, pas sur ce sujet.

« Ce qui signifie... Qu'on a l'éternité devant nous. Et une éternité à tes côtés m'a l'air particulièrement agréable. » L'éternité, hein ? Non. Vous n'aviez pas l'éternité. Vous n'aviez que quelques années à passer ensembles et c'était être carrément optimiste que de croire à ça. Parce que tu ne sais pas ce qu'il fait Bambi, tu n'sais pas qu'il réduit des vies à néants, tu n'sais pas que le chemin qu'il parcourt depuis plusieurs années est sombre et presque sans issue. Un jour, il se prendra sans doute une balle en pleine tête, ou il se fera renverser par une voiture qui cherchera à s'venger d'ses agissements. Il ne se fait pas d'illusions Alexandre, il le sait, il sait que votre temps passé ensemble ne sera sans doute que de courte durée, voilà pourquoi il n'peut pas t'mentir Bambi... Parce qu'il ne veut pas avoir de regrets, parce qu'il veut éprouver un sentiment pareil au moins une fois dans sa vie ; l'éprouver pour toi. « Je disparaîtrais jamais longtemps, Alexandre. J'reviendrais toujours, et tu l'sais. » Oui, il le sait et ça le fait flipper à mort p'tain. Pourquoi il ressent ça pour toi Bambi ? Pourquoi aujourd'hui ? Lui qui en vingt-trois ans d'existence n'a jamais aimé personne d'autres que lui ou sa moitié, voilà qu'en te rencontrant, il découvre un autre monde. Voilà qu'il se fait des amis précieux comme Kenny, voilà qu'il découvre un sentiment d'empathie, qu'il oublie son côté égoïste. Qu'est-ce que tu lui as fait Bambi ? « T'as rien à faire. Laisse-moi m'en occuper. J'essaierais de pas te faire de mal. »

Adorable. Tu es adorable. Beaucoup trop pour quelqu'un de sombre et détestable comme lui. Beaucoup trop pour quelqu'un qui arrache des vies, qui n'hésite pas à se salir les mains pour un peu d'blé ; pour revenir à la vie, à une existence qu'a été gâcher avant leur adolescence ; pendant leur enfance. « Personne touchera plus à ton visage, pas même des larmes. » Que t'avais lâché après lui avoir embrassé les joues. Perturbé ? Alexandre l'était toujours à tes côtés. Parce que t'a une emprise sur lui, un truc qu'à juste pas de noms. Pourtant voilà... Son esprit vient de lui jouer un tour. Le rouge lui est monté directement aux joues à la sonorité de ta dernière phrase. Il sait que ce n'est pas ce qu'il croit, il le sait Alexandre ; mais t'entendre dire ça, comme ça, sortit de son contexte ça aurait pu être clairement mal interprété. C'est peut-être pour cela qu'il ne peut s'empêcher d'étouffer un rire avant d'le laisser sortir complètement ; il ne voulait pas briser c'moment d'franchise, mais voilà, trop tard.. Quand on est con, on est con et lui, on ne le refera pas.

« Désolé... Je ne devrais pas rire, mais... » Ouais. Non. Clairement. Ce n'était pas le moment Alexandre. Détendre cette atmosphère pesante ? Faire abstraction ? Oublier qu'il vient de se vendre à toi ? Va savoir Bambi. Il n'peut juste pas lutter contre sa nature ; sa nature de gros con. « T'as rien à faire. Laisse-moi m'en occuper. J'essaierais de pas te faire de mal... » Qu'il lâche en te regardant, le rire s'estompant. « J'ai vu ça comme une proposition douteuse, pour quelque chose d'obscène et je trouvais ça... Étrange ? » La subtilité made by Alexandre. Le rouge lui monte de nouveaux aux joues et il ne peut s'empêcher d'avoir honte en cet instant. Parce qu'il vient clairement de niquer l'ambiance, il le sait, il est presque sûr de pouvoir lire ça sur ton visage Bambi ; le dépit. « Désolé, j'suis vraiment con quand je m'y mets... La faute à l'alcool et à la drogue. » Il te serre dans ses bras, cachant son visage rouge de honte dans ta nuque fine et gracile avant d'y déposer un baiser presque chaste, un peu innocent ; comme pour se faire pardonner d'avoir jeté à la benne les belles paroles que tu venais de lui adresser. Il n'oublierait rien, rien de ce que tu lui avais dit... Mais si vous continuez comme ça ce soir, il ne pourrait plus se contrôler, il ne pourrait plus te laisser t'échapper.

« Bambi. » Presque trop solennelle comme intonation. Son étreinte se resserre plus, encore plus, comme pour le rassurer d'ta présence, qu'il n'a pas rêvé les instants d'avant, pour être sûr que le temps à bien reprit son cours et qu'il n'est plus sur pause... « Merci Bambi. » Parce qu'il doit te le dire, que ça lui brûle la gorge, parce que ça le démange aux niveaux de ses prunelles... Tu l'as changé, tu l'as fait évoluer, tu lui as donné un sens ; quelque chose de beau dans son monde vide de sens. Il doit te remercier, il ne peut pas faire autrement. Se redresse, il s'écarte de toi avant de se relever et de constater que la fête était sans doute sur le point de se terminer. Rester ou partir à la découverte de cette ville de nuit ? Les fantômes en balade ? Une assez bonne idée. Il tend sa main vers toi, invitation ; une promesse de bonheur évident. « Tu restes ici ? » Il s'arrête, comme si c'était évident que t'allais pas l'suivre ; puis l'voilà qui lâche après quelques secondes. « Ou tu m'suis ? » Alexandre n'avait aucune idée d'où aller, mais l'important ce n'était pas la destination, c'était le voyage. « Viens. Viens avec moi Bambi. » Parce qu'il veut être avoir toi, parce qu'il veut t'emmener avec lui avant que tu ne disparaisses de nouveau. Reste avec lui cette nuit avant de t'envoler au petit matin.

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2016-02-17, 12:27
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Ton rire trace un sillon d'incompréhension dans l'esprit de la Biche, elle n'en vient même pas à fouiller tes pensées pour trouver la cause de ton hilarité préférant en apprécier les sonorités – et pourtant ses sourcils se froncent elle se sent ridicule se dit qu'elle en a peut-être trop fait et que c'est ses paroles trop solennelles ses promesses trop glauques qui t'arrachent quelque éclat de rire.

« T'as rien à faire. Laisse-moi m'en occuper. J'essaierais de pas te faire de mal… J'ai vu ça comme une proposition douteuse, pour quelque chose d'obscène et je trouvais ça... Étrange ? »

La gêne explose sur le visage pâle de Bambi, ses yeux plongent vers le sol et un bras vient protéger son faciès brûlant, elle s'emmêle dans ses pensées – tant et si bien qu'aucun son ne vient décoller ses lèvres tremblantes d'embarras. Elle s'apprête à reculer, à s'éloigner et à se fondre dans la foule pour étouffer ces battements de coeur de plus en plus affolés à chaque inspiration mais tes bras l'attrapent la serrent et elle retient une protestation, frissonnant au contact de tes joues bouillantes sur sa nuque, couvrant sa bouche d'une main lorsqu'un baiser vient frôler sa peau beaucoup trop sensible à son goût.

« Bambi. Merci Bambi. Ses dents agressent nerveusement un bout de ses propres doigts qu'elle a porté à ses lippes et elle secoue la tête elle pousse un petit soupir désabusé et elle ronronne elle minaude elle couinerait presque tant ses cordes vocales échappent à son contrôle. T'as pas à me remercier, j'ai rien fait de spécial. » Et à peine a-t-elle réussi à prononcer ses syllabes que tu t'écartes – jamais elle n'a eu aussi froid en si peu de temps.

Et j'aurais pu paniquer t'attraper les mains t'empêcher de partir te supplier de rester là ne serait-ce qu'une seconde de plus subtiliser une inspiration de plus contre ta poitrine au creux de ta chaleur j'aurais pu vouloir te garder ou m'enfuir me barrer ne jamais revenir te laisser là pour toujours juste parce que t'avais osé me lâcher parce que j'avais senti les vents marins au lieu de tes murmures contre mon hélix.

Ses yeux restent plantés vers le sol et sa main s'envole pour se lover dans la tienne, elle entend tes supplications et une partie d'elle se révulse à l'idée d'être dans un tel état cette partie lui hurle de rester assise dans le sable lui confie qu'il vaut mieux un peu de désespoir pour s'endurcir – et les paroles de Brouillon lui reviennent en pleine gueule elle a pas l'étoffe d'une sangsue à s'accrocher comme ça à des personnes qui pourraient la balancer au monde entier ; pire.
À sa famille.

« Viens. Viens avec moi Bambi. »
Pourtant elle n'écoute rien se ferme au doute en même temps que ses phalanges s'enroulent autour des tiennes et un sourire ose fendre son visage d'un coup de poignard elle resserre l'étreinte de vos doigts quand elle arrive finalement à ta hauteur. « Je suis là, Alexandre. Je pars pas, j'te l'ai dit. »

Et elle se demande comment faire pour que tu la croies, que tu lui fasses confiance – et elle se dit au final qu'il n'y a pas de moyen, qu'elle-même se méfierait si elle rencontrait quelqu'un comme elle. Un petit truc aussi méfiant que cassé, une pauvre fille qui change d'avis si vite qu'on la case facilement dans les lunatiques et plus elle a envie de lâcher ta main plus elle la serre sans foncièrement te la casser – et elle essaye trois choses en même temps et son cerveau bout elle pourrait imploser à force de réfléchir de se battre contre ses convictions les plus intimes contre sa philosophie juste pour gratter deux ou trois heures de plus avec toi et tes mèches toutes pâles.

Alors elle entame la marche elle te dépasse et te tire gentiment du bout des doigts elle essaye de te lancer un sourire rassurant mais elle-même elle y croit plus trop à l'éternité ; ça existe pas, l'éternité. Ça existera jamais, parce que dans quelques siècles vos descendants mourront tous et Equilibrium sera fini – et si ça va plus vite et si Zephyr met à bien ses projets débiles alors vous aurez quoi ? Quelques mois, quelques années ? Elle sera jamais assez proche de toi Alexandre, jamais assez à son goût.

Elle attrape un verre de sa main libre en quittant la fête, elle en boit la moité et te tend le reste avec un clin d'oeil faussement aguicheur. « Un peu plus, un peu moins, au point où on en est j'pense que ça fera pas de grande différence. » Quand elle repense à ton éclat de rire elle espère que tu comprendras pas de travers cette fois – et au pire, elle risque quoi ? Ça aurait fini par arriver, non ?

Son visage explose de nouveau, les joues cramoisies ressortant sous les lumières de la ville. Et elle brûle encore, la pauvre prude. Faut pas lui en vouloir, c'est la première fois qu'elle tente les contacts extérieurs. Et ça la fait sourire comme une conne d'être aussi stupide, ça lui donne un peu plus d'entrain et elle joue tranquillement avec tes doigts. « Droite ou gauche ? On va où ? »


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


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2016-02-17, 17:18
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And all the people say, "You can't wake up, this is not a dream, You're part of a machine, you are not a human being, With your face all made up, living on a screen Low on self esteem, so you run on gasoline."
DYING DREAM S'il se sent con parfois ? Tout le temps. Thorn fait partie de ces gens un peu chelou, qui passe leur temps à peser le pour et le contre, à se prendre la tête pour pas un chou et qui finisse toujours par ne plus en voir le bout, qui vive sans amour et sans eau fraîche et qui préfère se défoncer chaque soir pour avoir l'impression d'vivre. Il faisait partie de ces déchets qu'Equilibrium avait enfantés ; il vivait en demeurant ombre parmi les ombres, se faufilant dans la vie des gens comme une vipère en quête de nourriture que pourrait lui offrir mère nature s'il se sortait un peu plus les doigts du cul. En faim de contact humain, en faim de relation sociale ; dialoguer, apprendre à connaître les gens, à connaître la vie ; à sortir des sentiers battus qu'on lui a imposé d'puis sa naissance et qui l'ont mené à un amas de souffrance. Il aime Thorn, il aime de façon malade, le cœur en perdition face à cette solitude âcre qui s'ancre dans l'asphalte à chacun de ses pas. Il est mort, il est mort aux yeux du monde ; il commence à pourrir de l'intérieur. Le souffle capturé par une noirceur nauséabonde l'étouffant un peu plus chaque jour et l’engouffrant peu à peu dans un abîme profond semblable aux limbes que le jeune homme parcourait chaque nuit du bout d'son esprit d'insomniaque défoncé à la vie. Thorn se perd, Thorn se meurt ; mais en toi Bambi, il a découvert une salvatrice. Alors oui, te remercier ne lui semble pas dénué de sens. Il sait très bien que tu pourrais lire ces pensées et le découvrir par toi-même ; mais sa tête est vide pour le moment ; seul toi subsistes dans son subconscient ; dans son inconscient ; dans sa caboche déchiqueter par les substances de cette soirée.

Il ne sait plus vraiment quoi faire, il sait qu'il a fait le con. Ce que sa bouche à lâcher semblait dénigrer tes déclarations solennelles et pleines de promesses ; il n'en était cependant rien. Thorn n'avait clairement pas voulu plomber l'ambiance et il le sentait, il savait au fond d'lui qu'il avait merdé. Si l'jeune aux cheveux pâle regrette ? Un peu et c'est un sentiment qu'il ne connaissait pas vraiment ; ou en tout cas, auquel il n'était pas habitué. À quoi bon avoir des remords quand on a vécu en cage toute sa vie ? Une cage oui ; pas comme celle des oiseaux qui permettent de voir le monde et dont on recouvre d'un drap pour qu'ils puissent trouver le sommeil ; pas une prison dorée faite de surprotection ; non. Une cage faite pour les animaux sauvages, dans laquelle une goutte tombe inlassablement, laissant le sujet en prise à l'angoisse et à la folie... C'est ce qu'il est. C'est lui le plus fou dans cette histoire Bambi. C'est lui le plus malade de vous deux, celui dont l'esprit est totalement perché par l'incompréhension, l'amertume et la peur. Une peur nouvelle, celle de te perdre, celle de ne pas pouvoir rester aussi longtemps qu'il le souhaite à tes côtés. Il mourrait de cette peur, il crachait sur cette folie qui l'rongeait pour l'heure actuelle ; mais son regard posé sur toi le berce, le calme, le rend un peu moins cinglé et ça le fait un peu apprécié c'monde de merde.

« Je suis là, Alexandre. Je pars pas, j'te l'ai dit. » Que tu lui sors en te mettant à sa hauteur, avec tes lettres roulées et ton souffle chaud qui lui paralyse le corps et qui lui glace l'échine. Tu l'rends barge Bambi et il savait très bien une chose ; que tu avais beau être là pour l'instant, dans quelque temps, un moment d'inattention de sa part et tu disparaîtrais comme un mauvais rêve. Paranoïa de nouveau ? Non. C'était juste là son vécu. Il ne peut pas t'en vouloir pour ça Bambi, tout simplement parce que vos rythmes de vie et vos natures respectives vous ont rendu ainsi... Mais voilà. Il ne peut pas s'empêcher de se sentir mal dès que l'étreinte de tes doigts n'est plus ressentie par sa paume, ni même si tes ongles ne s'enfoncent pas un peu plus dans sa nuque ; preuve que tu étais là ; preuve qu'il pouvait te ressentir et que sa peau était maintenant marqué par chacune des sensations que ton touché pouvait lui procurer. Il te hait pour ça Bambi, parce qu'il a l'impression que tu as faite de lui ta chose, mais que l'inverse n'était toujours pas arrivé... Malade, il était dingue ; dingue d'amour.

T'entames la marche et il te suit du regard en resserrant un peu plus l'étreinte sur tes doigts, cherchant à conserver ce contact privilégié que vous aviez établi l'un comme l'autre. Rare sont ceux qui avaient le droit de toucher sa peau, toujours prête à recevoir une balle ou un coup de couteau dans le dos... Mais voilà Bambi, d'être loin de toi, il ne pouvait se résoudre. Aucune méfiance, aucune enquête, aucune inquisition. Une confiance absolue ; peut-être un peu trop d'ailleurs. La chute serait tellement fatale ; si chute un jour, il y avait... Mais ne partons pas défaitiste aujourd'hui, pas tout de suite ; parce que le bonheur se devait d'être savouré pour ceux qui n'ont vécu que des drames ; pour ceux dont la tragédie semble ancrée dans le sang. Thorn se masse la nuque en te suivant, éloignant du regard ceux qui semblaient intéresser par ta personne ; mais là encore les substances agissait avec un effet néfaste sur son cerveau déjà parano. Un verre tendu qu'il accepte sans broncher, le dernier, ouais le dernier pour éloigner ses sombres doutes ; parce qu'il n'arrive pas à faire autrement. « Tu n'pars pas pour l'instant ; j'ai bien compris ça. » Qu'il venait de lâcher pour lui-même ; réalisant bien vite que sa voix lui avait subtilisé sa pensée pour mieux être prononcé à voix haute... Il n'avait pas voulu dire ça, pas voulu que tu l'entendes. Il n'avait même pas entendu ta question posée sur le choix de la direction. Il se contenta de prendre les devants, te laissant cette fois-ci derrière lui, à contempler son dos comme il l'avait fait avec le tien quelques minutes auparavant et s'alluma une cigarette en marchant sans rien dire, les joues rouges ; le souffle un peu cours.

La tension est palpable, il pourrait la tâter du bout de ses doigts ; mais voilà, sa main à fait prisonnière la tienne, pour mieux t'entraîner à sa suite dans sa démarche folle sur la plage, cherchant l'escalier menant à la rue du regard. Sa mémoire eidétique allait sans doute lui être utile aujourd'hui ; après tout, il connaissait les meilleurs endroits d'la ville ; vision photographique ancrée dans ses souvenirs. T'attirant à sa suite un peu plus, vous gravissez les escaliers et son emprise sur ta main ne s'estompe pas. Vous étiez dans un état pitoyable, autant lui que toi, non ? « Je me fous de la destination. » Qu'il laisse s'échapper en même temps que la fumée de sa cigarette presque entièrement consumée avant de reprendre en jetant le mégot dans l'air. « Ce qui est important, c'est le voyage. » Le voyage avec toi, en sa compagnie. « Ta confiance en moi, Bambi ? »

Est-ce qu'il s'apprêtait à faire un truc stupide ? Le voilà qui se retourne, plantant son regard sérieux dans le tien comme pour accentuer sa demande passée. « Sache que moi, j'ai confiance en toi. » C'était vrai et ça se sentait ; c'était lisible à des kilomètres ; il pouvait t'confier sa vie sans aucune once d'hésitation ; et il espérait que tu pourrais en faire de même. Son étreinte sur ta main se relâche, à l'abri des caméras d'la ville, le jeune homme s'avance vers cette voiture garée ; en deux en trois mouvements, la portière s'ouvre et il se retourne de nouveau vers toi. « Je comprendrais que tu n'veuilles pas monter à bord avec quelqu'un d'un peu éméché. » Pourquoi avoir ouvert cette voiture ? Pour l'interdit ? Parce que bafouer les lois est excitant ? Parce que se serait peut-être plus rapide de quitter ce monde infâme à bord d'un bolide ?

« On peut faire le trajet à pied aussi ; main dans la main ; c'est comme tu le sens. » La balle est dans ton camp Bambi. Lui, qu'importe la façon, qu'importe où ses pas le dirige tant qu'il est avec toi ; mais pour toi ; tu penses comme lui Bambi ? Tu lui fais confiance ? T'es prête à tout pour être avec lui ? « Tant que je suis avec toi, j'peux tout faire ; aller n'importe où. Alors Bambina, dis-moi ; qu'est-ce que tu veux toi ? » Qu'il te lâche en insistant bien sur le dernier mot prononcé par sa gorge ravagé d'émotions étranges. Il veut comprendre, il veut savoir, il veut ressentir. Thorn, tu n'aurais jamais dû prendre ce verre tendu, ton cerveau entre en collision avec des sentiments contraire et à la fois si complémentaire. Et il aime, il aime ; il aime t'aimer Bambi.
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2016-02-18, 12:52
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Elle se sent comme le boulet qu'un prisonnier traîne, haï mais symbole d'une liberté à venir ; elle se sent comme la muselière d'un chien, comme un piège à ours prêt à faire craquer ses mâchoires autour de la patte du moins assidu – elle se sent plus que jamais à sa place, et cette sensation la terrorise. Parce que cent fois elle avait imaginé l'amour, cent fois elle s'était vue mariée et deux cent fois elle avait dû se résoudre à abandonner cette idée. Et parce qu'elle n'avait jamais senti ces réels battements de coeur, l'affolement d'un palpitant au bord de la rupture au moindre contact physique, elle se demande maintenant si ça vaudrait le coup. Si ça vaudrait le coup de faire péter toute la ville juste pour le plaisir de voir un sourire fendre ta jolie paire de lèvres.

J'en aurais hurlé un « oui » héroïque j'en aurais arraché des yeux des mains des lambeaux de chair si ça m'avait permis de voir une fois, rien qu'une fois, l'éclat revivre dans ton regard mort. Je m'en serais ouvert les veines que pour te faire réagir et c'est pas de l'amour ça mon coeur c'est quelque chose de plus profond, de plus puissant, de plus néfaste. De plus déglingué.

Et ça la ferait rire d'y penser – son amour lui sied à merveille, à la détraquée.

« Tu n'pars pas pour l'instant ; j'ai bien compris ça. »

Son sourire s'efface son visage s'assombrit et elle en chialerait elle s'en barrerait à toute vitesse si t'avais eu l'amabilité de lui lâcher la main. Ça paraît futile pour toi comme phrase, pour l'instant et tu craches ça comme si elle allait disparaître dans quelques minutes et tu lui donnes l'envie de disparaître et tu nourris ses doutes par ton manque de confiance – et – et elle est même pas foutue de répliquer parce qu'au fond t'as pas tort. C'est pas une belle personne Bambi, elle attendra pas gentiment ton réveil en caressant tes cheveux pour l'instant. Non, elle, elle partira et elle s'évanouira dans la nature parce que dans sa tête elle amène rien de bon pour toi elle amène que du poison quelque chose de noir comme ses yeux noir comme ses mèches noir comme ses putains de poumons.

Tu l'emmènes sur tes traces et elle brûle de marcher dans tes pas comme de s'enfuir, ébouillantée par ta douleur et ardente d'en être la cause – le feu le feu la consume un peu mais c'est pas le feu de la passion c'est un peu moins joli et peut-être qu'elles sont un peu bleues les flammes et qu'elles viennent tout droit des enfers parce que Bambi elle croit un peu à ce genre de truc et c'est clairement pas dans le ciel qu'elle ira quand ils auront enfin réussi à lui trancher la jugulaire.

J'suis comme un cafard le genre teigneux qui s'accroche et qui refuse de mourir. Un truc tout noir que tu voudras pas voir un truc moche un truc inutile et plus j'me le dis plus j'y crois plus j'suis persuadée que j'devrais m'en aller. J'suis pas quelqu'un qui rend les autres heureux, moi. Regarde ma famille, regarde ta tronche – t'es dévasté, ils sont désœuvrés. J'suis le poison qui court dans tes veines et la lame de rasoir qui les taillera sans peine.

« Je me fous de la destination. Ce qui est important, c'est le voyage. T'as confiance en moi, Bambi ? »

Elle déglutit et ses yeux voudraient fuir mais happés par les tiens ils refusent de bouger – elle a beau y mettre toute sa volonté elle a l'impression que t'as plongé dans son regard et qu'elle est mise à nue et elle aime pas ça elle aime pas ça même avec cinq grammes d'alcool dans le sang elle aimerait pas ça même truffée de pilules du bonheur elle aimerait pas ça.
T'as ce don pour la mettre mal à l'aise quand elle en a le moins besoin, mais aussi celui de la rendre complètement dingue ; et elle a encore les larmes qui montent la faible, encore un flot salé qui menace de s'échapper et elle renifle le plus discrètement possible, elle se frotte les yeux pour les empêcher de la trahir.
« Sache que moi, j'ai confiance en toi. »

Oh tu devrais pas mon coeur jamais t'aurais jamais dû avoir confiance en moi j'suis de la pire race du genre qui s'fait cracher dessus au détour d'une rue du genre qu'a failli être réduite à écarter les cuisses pour récupérer un peu d'blé – du genre fille de rien née du sang et des blessures d'un quartier née de la débauche et née d'une putain de prostituée.
Et j'ai toujours peur que les chats fassent pas des chiens.


« Tu devrais pas avoir confiance en moi. »

Et c'est comme une infime vengeance pour tes mots de tout à l'heure – elle évite ta question et enfin ses yeux tombent sur le sol enfin elle arrive à lâcher les tiens et son coeur bat si fort que même à son poignet la veine tambourine. Comme si elle allait éclater, comme si Bambi allait se vider de son sang en quelques secondes ; tu la draines, et t'en as même pas conscience. « Je comprendrais que tu n'veuilles pas monter à bord avec quelqu'un d'un peu éméché. »

Elle lâche un rire et un sourire presque honnêtes et au lieu de claquer quelque chose du genre regarde, ouais j'ai confiance elle se contente de monter dans la bagnole que t'as gentiment ouvert, ses doigts lâchent ta main et elle a l'impression que le vent s'y immisce immédiatement, lui fouette les phalanges et la paume – l'air de dire qu'elle y touchera plus jamais, à la chaleur de tes mains calleuses.

Peut-être que t'as pas conscience de la portée de sa confiance en toi ; elle qui monte dans une voiture alors qu'elle l'a jamais fait, elle qui monte avec toi alors que c'est dans un accident de voiture qu'elle s'est faite la balafre qui court dans son dos, elle qui ravale ses tremblements parce qu'elle croit dur comme fer qu'il se passera rien si vous êtes du côté des chauffeurs que c'est toi qui conduit. Et elle se retient de s'émerveiller sur l'intérieur sur les sièges confortables et les vitres impeccables parce qu'elle a peur de passer pour la plus conne des sauvageonnes parce qu'elle veut pas que tu la prennes pour une ignare – alors que clairement, elle l'est.

« Tant que je suis avec toi, j'peux tout faire ; aller n'importe où. Alors Bambina, dis-moi ; qu'est-ce que tu veux toi ? »

Elle peut pas s'en empêcher Bambi, elle t'attrape la main la plus proche et elle joue avec tes doigts du bout des siens, elle a besoin de ce contact physique pour se rassurer – pour être sûre que t'es bien là et pour la première fois de sa vie c'est comme si les rôles s'inversaient. Comme si c'était toi qui allait disparaître, comme si c'est toi qui menaçait de l'abandonner à son sort. Ça lui fait un mal de chien ; et y a ses yeux qui disent merde Alexandre, t'endures ça depuis tout ce temps ? Elle en avalerait de travers.

Et Bambi aimerait dire qu'elle s'en fout aussi, de la destination. Qu'elle veut juste connaître l'effet de sentir les roues voler sous elle, qu'un voyage avec toi ça lui suffit – que vous alliez en Enfer ou dans une simple baraque ça lui est égal, mais faut bien qu'elle trouve un endroit où aller sinon vous serez bloqués. Alors elle réfléchit, et d'un coup y a un sourire qui éclate sur sa tronche.

« J'taurais bien dit chez moi, mais ça existe pas. Chez toi, alors ? Sans mauvaises intentions, hein. »

Clin d'oeil pour illustrer son manque de sérieux et elle s'écrase plus confortablement dans le siège, elle écoute la respiration ronronnante de l'engin – ça lui fait tout drôle et ça lui rappelle douloureusement son accident, sa tentative de suicide qui se solda sur un échec total. Ça lui rappelle ses blessures, celles qui longent sa colonne vertébrale comme celles qui trônent fièrement dans sa tête, celles qui la bouffent comme un million de parasites prêts à foutre un bordel monstre sous son crâne. « J'imagine que t'as ton permis ? »

Elle éclate de rire, encouragée par tout ce qui court dans ses veines, tout ce qui dresse le duvet de ses bras et de sa nuque ; elle a la furieuse envie de t'arracher un baiser, comme dans les films qu'on lui racontait à défaut de lui montrer – le genre Fast and Furious mais avec moins de budget et plus de sentiments. Et puis sa tête couchée contre le siège pivote, ses yeux plongent vers toi et elle crache enfin ce qui lui brûle la gorge depuis de longues minutes.

« J'ai confiance en toi, Alexandre. Et j'men bats les couilles, de c'qui peut arriver. C'est pas mon problème. Mon problème, c'est toi. »

Toi, moi, nous. Mais j'peux pas le dire. Pas encore. Laisse-moi du temps, j'ten supplie.


NOTES: ♥
WHAT KATY DID


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Anonymous
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2016-02-21, 21:11
ft. bambina
Find me here, And speak to me. I want to feel you, I need to hear you. You are the light, That's leading me, To the place, Where I find peace again. You calm the storms, And you give me rest. You hold me in your hands, You won't let me fall. You steal my heart, And you take my breath away.
EVERYTHING C'était comme s'ils se tiraient dans les pattes pour savoir qui serait le premier à céder. Qui succomberait le premier ? Qui est le plus dangereux pour l'autre ? Qui est tomber amoureux le premier ? Qui va être réduit à néant ? Ils le savent, aussi bien lui, qu'elle. Les deux jeunes gens savent très bien de quoi il est question et ce qu'il risque d'arriver s'ils ne calment pas ce petit jeu entre eux ; mais voilà. Maintenant, ils ne peuvent plus qualifier ça de « petits jeux », c'était devenu bien trop important, ça avait pris trop d'ampleur dans la caboche et dans le cœur d'Alexandre. Avec toi, Bambi, il ne peut pas être l'épine qui ferait couler ton sang indéfiniment, t'empoisonne de façon abjecte pour mieux te coincer en son antre. Non, avec toi, il était différent ; un peu trop peut-être, à un tel point que c'en était déconcertant.

« Tu devrais pas avoir confiance en moi. » Et voilà qu'elle recommence. Pourquoi Bambi ? Pourquoi faut toujours que tu sois provocante au possible ? Pourquoi tu envoies sans cesse des piques quand la situation te dépasse ? Non, Alex ne se fait pas d'illusion, il comprend. Il te comprend et sache qu'il a aussi peur de tout foirer, il a peur de ses sentiments qui lui était alors inconnue, il a peur de cette putain d'emprise que t'as sur lui, comme il semble en avoir une sur toi. Vous êtes les mêmes, lui le comprend, lui l'accepte, mais toi Bambi ? Pourquoi tu mets cette barrière infranchissable ? Pourquoi tu disparais toujours sans laisser de traces pendant des jours ? Par peur ? Il ne comprend pas ça, mais l'épine l'accepte, il le tolère ; parce que de toute façon, il n'a pas le choix.

Tu prends place dans la voiture, mais c'est maintenant à son tour d'avoir le regard posé sur le sol, presque vidé. T'es comme une sangsue, tu le vides de son énergie vitale, de son amour pour toi qui apparais et disparaît et réapparait parce que de toute façon, il est condamné à t'aimer. Lui non plus ne sait plus quoi faire, il est désespéré, il plonge dans ce cercle vicieux la tête, la première, mais il n'sait pas s'il aura un jour le courage de remonter à la surface, mais Thorn sait. Il sait que tu le feras remonter forcément vers toi. Le jeune homme en crève, il en meurt chaque jour, chaque heures, chaque minute, chaque seconde, mais il se doute que tu ne t'en rends pas compte, que si ton pouvoir pouvait capter ses pensées à toute heure à n'importe quels endroits, toutes ces dernières ne serait que pour toi. Il se demande souvent ce que tu fais aujourd'hui, à cet instant précis, il ne sait pas où tu te trouves, mais ce n'est pas grave, ta simple présence dans ses pensées le comble.. C'est ce qu'Alex aimerait que tu comprennes Bambina... Il aimerait vraiment.

Les yeux sont toujours rivés sur le sol alors que tu prends tes aises dans la voiture fraichement déverrouillé et c'est à son tour de prendre sa place à l'intérieur, foutre le siège à la meilleure place pour les pédales, gérer les rétroviseurs... Est-ce qu'il était vraiment en état de conduire ? Oui. C'était son quotidien de conduire éméché, après tout l'épine n'avait pas vraiment le choix de toute façon.

Voilà que tu attrapes sa main, alors qu'il continuait de régler le siège et tout ce qui va avec, il n'avait pas envie d'être mal installé et de finir dans un fossé pour une raison aussi pété. Tu joues avec ces doigts et il ne sait pas quoi faire, il ne sait même plus quoi dire ; parce qu'il pense en avoir assez dit depuis le début de leur retrouvaille... Le jeune homme ne lâche pourtant pas ta main, de sa main droite, il cherche à établir le contact de la voiture, simplicité effarante pour un hacker et un bricoleur de premier ordre. Il joue avec son téléphone portable et voilà que le moteur démarre dans un bruit fracassant. C'est quoi ce moteur ? Qu'il se demande intérieurement. Faite qu'il lâche pas en cours de route. « J'taurais bien dit chez moi, mais ça n'existe pas. Chez toi, alors ? Sans mauvaises intentions, hein. » Ses joues s'empourprent de nouveau, est-ce que tu te rends compte de ce que tu lui dis Bambi ? Est-ce que tu crois vraiment que c'est une bonne idée après tout ce qu'il t'a dit auparavant ? Sans mauvaises intentions... Est-ce qu'il pouvait vraiment te promettre ça ? Ton clin d'œil brise son cœur et son corps en une fraction de secondes. Il devait être trop présomptueux, oui, c'était forcément ça. L'amour qu'il te porte et le tien sont sans doute différent, ou peut-être pas, Thorn n'en sait plus rien ; perdu comme un enfant dans un magasin, il pourrait s'mettre à pleurer pour qu'on vienne le chercher... Pour quitter cet enfer dans lequel, il semble de nouveau piégé, sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit pour s'en libérer. « J'imagine que t'a ton permis ? » Non non. Il ne l'a pas Bambi et c'est bien ça qui est le plus excitant. C'est ce qu'il pensa haut et fort, avant de soupirer et de lâcher avant de s'allumer une cigarette et de passer la première. « Tu crois vraiment que je te ferais monter avec moi si j'ne savais pas conduire ? »

Mais il s'était rétracté, il n'avait pas pu le dire, il s'était contenté de le penser très fort ; presque sûr que t'allais capter cette information dans sa tête. N'étais-tu pas en train de farfouiller ses pensées ? Thorn ne le savait pas, il ne savait si c'était vrai ou non, il ne te sentait pas dans sa tête, mais il avait quand même cette étrange impression... C'était vraiment déconcertant, un peu inquiétant par moment. Tu te couches contre le siège et tu cherches ses yeux du regard, mais il est tellement concentré sur la route qu'il ne peut t'accorder qu'un regard furtif avec un sourire en coin. « J'ai confiance en toi, Alexandre. Et j'men bats les couilles, de c'qui peut arriver. C'est pas mon problème. Mon problème, c'est toi. » Une promesse ou des mots prononcés comme ça pour le rassurer ? Thorn et sa paranoïa. Thorn et son inquiétude face à cette fille qui l'intrigue plus que de raison. Il est désemparé, prêt à s'effondrer. Comment lui faire comprendre ? Combien de livres a-t-il lus sur ce sujet ? Sur les sentiments, les émotions ? Beaucoup trop, il avait appris qu'il fallait toujours les exprimer, ne jamais se laisser submerger par un trop-plein d'émotions... Mais c'est ce qui lui arrive pour le moment. Le pied sur l'accélérateur, il tourne entre les rues de la ville, d'un bouton, il ouvre les fenêtres et il pose son bras sur le rebord, laissant le froid réveillé ses sens. « Arrête de t'en battre les couilles Bambi. » Le filtre de sa cigarette est compressé entre ses dents, il mordait dedans avec rage, comme pour se contenir. Ne pas se laisser submerger putain, il essaye, il essaye Alexandre ; mais il n'y arrive plus. « T'es une de mes priorités dans la vie, mets-toi ça dans l'crâne s'il te plaît. » Qu'il lâche en plantant ses iris dans les tiens après avoir freiné devant le feu rouge. Sa clope lui brûle un peu les doigts alors qu'il emprisonne ton visage de ses grandes mains, son regard se fait dur ; mais s'était pour te faire, comprendre, imprimer loin dans ton esprit et dans ton cœur ce que tu étais vraiment pour lui. « J'veux que tu prennes soin de toi Bambi, quitte à m'faire souffrir, j'men branle, mais ne fait rien à contrecœur. » Il aurait aimé rajouter « comme être avec moi par exemple », mais il n'avait pas pu. Sa voix fut faite prisonnière dès lors qu'il eut cette pensée. C'était horrible, c'était horrible, il avait l'impression de mourir à petit feu ; cette sensation désagréable d'être en train de consumer de l'intérieur... Ça brûle, ce désir ardent d'être avec elle, de l'aimer comme jamais...

Tu le ressens Bambi non ? Ce feu ardent qui brûle à l'intérieur d'Alexandre ? Toi qui es sans doute la seule à le connaître vraiment après son frère ? Toi qui es sorti de nuls parts en débarquant dans sa vie comme un ouragan à la recherche de clé pour mieux subtiliser celle de son cœur égaré par la cruauté de la vie. Tu l'as fait tomber amoureux d'toi Bambi... « J'veux pas te forcer à quoi que ce soit, comprend le, mais... » Il s'arrête, il est perdu, ses pensées s'embrouillent. Il ne veut pas te ramener dans une de ses planques pour te voir repartir aussitôt le lendemain quand il aura trouvé le sommeil. Il serait capable de rester éveillé toute la nuit pour être sûr que tu ne quittes pas ses côtés. « J'ai une planque pas loin, mais je n'pense pas que ce soit une bonne idée de rester enfermer dans un appartement avec moi. Autant rouler toute la nuit, non ? » Lâche. Une alternative. Une échappatoire. Il le sait, il le sait dans le fond ; bientôt son instinct primaire de merde prendrait le dessus, parce qu'il y a des côtés chez toi Bambi qu'il ne connaît pas et qu'il crève d'envie de connaître.

Nouveau feu rouge, il freine. Sa gorge se resserre, sa gorge est sèche, aucune salive ne coule, rien. Le désert, la plage de sable dans sa bouche totalement aride. Sa cigarette est jetée par la fenêtre, il en a besoin, maintenant. C'est en murmurant un « et merde » qu'il vient t'attraper la tête et déposer de nouveau ses lèvres sur les siennes, voracité primaire, il est déjà au bord de l'asphyxie. Il en a besoin, ça le démange, Alex est comme un drogué en manque de tes baisers, de ton toucher ; ça ne fait pourtant pas si longtemps, mais c'est comme ça, c'est ce qu'il est... Il a besoin de toi, de ce contact. Le feu est déjà repassé au vert, mais il ne peut pas s'arrêter, il est avide de toi, de tout ce que tu es ; son baiser se fait plus profond, plus intense... C'est ça la vérité Bambi, elle arrive. « Je n'peux pas t'emmener dans un lieu clos Bambi, j'veux pas t'faire de mal. J'veux pas être un salopard. » Pas avec toi, pas ce soir, pas être une sale race ; lui qui ne connaît pas ce genre de sentiments, lui qui ne connaît pas toute cette merde. « Je veux te forcer à rien, encore moins te forcer à m'aimer. Parce que c'est ça la vérité non ? Tu m'aimes Bambi. » Présomptueux, arrogant ; il préférait parler pour toi, même si ce n'était pas vrai, rien pour que tu démentes... Il voulait t'entendre, comprendre ; ressentir encore plus un « je t'aime » de ta part Bambi.
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[r18] Y O U MAKE ME I N S A N E Δ BAMBI
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