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La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal)

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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2015-11-23, 23:12
Il y a des gens, on ne sait pas pourquoi, qui ressentent le besoin de siffler lorsqu'ils sont satisfaits. Bien sûr, c'est leur droit le plus primordial, et personne ne songerait à le leur retirer. Néanmoins, dans certaines circonstances, le sifflement est terriblement angoissant. Lorsque la nuit était tombée, que les rues étaient désertes et qu'un type à l'allure louche et à la démarche bringuebalante sifflait sa bonne humeur, il y avait de quoi s'inquiéter. Surtout quand le type en question avait un œil en moins et un air farceur au visage. Mais rassurez-vous, ce n'était pas un meurtrier qui arpentait Shantytown, juste un Faelan guilleret à la perspective d'une soirée entre potes. Rien de quoi s'inquiéter, en définitive.
Le cliquetis d'une serrure qu'on déverrouille fut le seul signe annonçant le retour de Faelan chez lui, mais ce fut suffisant pour qu'un caquètement retentît. Faelan s'empressa de refermer la porte – hors de question de laisser des indésirables s'infiltrer chez lui – avant de venir gratouiller la tête du vieux perroquet mourant.

« Putain, Coco, t'aurais pu faire le ménage, t'as vu le bordel que c'est ici ? » plaisanta-t-il comme il avait couture de le faire.

Même en l'an 3000, il existait encore des personnages avec suffisamment peu d'imagination pour appeler leur perroquet Coco. Cela dit, ce n'était pas comme si ce perroquet appartenait vraiment à Faelan. Il ne savait même pas son véritable nom et avait trouvé très intelligent de lui donner le nom classique des perroquets. De toute façon, il l'avait recueilli parce qu'il allait crever, alors pourquoi s'embêter à lui trouver un nom ? Coco n'était même pas beau, et il continuait à s'arracher des plumes. Cette raison expliquait sans doute que Coco avait été abandonné.
Et puisqu'il foutait ses plumes partout, Faelan aurait bien voulu le voir les ramasser pour compenser. Mais impossible de faire comprendre à ce stupide volatile qu'il devait nettoyer derrière lui. Il restait un animal, après tout.
Faire ou ne pas faire le ménage ? Ce n'était pas comme si Hannibal n'avait jamais vu son bordel, mais il risquait de le lui reprocher s'il ne faisait rien pour y remédier. Faelan était le genre d'homme à considérer que le sol était un espace de rangement comme un autre. Mais s'il savait parfaitement s'y diriger, ce n'était pas le cas de ses infortunés invités, qui avaient plus d'une fois fait rencontré leur tibia avec un carton mal rangé.
Bon. Il se décida à faire au moins un peu de place, puisque ce n'était pas le jour du ménage. Histoire d'éviter les accidents. Il lui fallait également déplacer Coco, car le piaf sentait fort et devenait très – trop – bavard lorsque quelqu'un avait le malheur de se pointer ici. Il se souvint alors de ce que les médecins lui avaient dit des années plus tôt. Qu'un manque d'organisation était le reflet d'un manque de discipline intérieure, et que les personnes qui se laissaient aller ou qui n'entretenaient par leur lieu d'habitation étaient généralement des gens à problèmes. Faelan se crispa un peu alors que ce souvenir douloureux venait occuper ses pensées. Lorsqu'il avait retrouvé sa liberté, Faelan n'avait plus jamais souhaité vivre dans un environnement ordonné – plus jamais.

En s'installant dans son canapé pour attendre sa visite, Faelan s'était assoupi, car il fut réveillé par des coups à la porte d'entrée et les cris de son perroquet qui semblait l'appeler pour qu'il aille ouvrir. Faelan n'allait pas se presser : il savait très bien qui frappait à la porte, et rien que l'idée de le faire poireauter dehors le faisait s'esclaffer. Une ou deux minutes, guère plus, car il voulait simplement embêter un peu Hannibal. Puis, lorsqu'il estima, grâce à l'expérience acquise de leur très ancienne amitié, qu'il risquait vraiment de l'énerver s'il continuait – en fait, parce que Coco n'arrêtait pas de crier son nom et qu'il avait envie de lui clouer le bec à celui-là -, il se leva pour aller ouvrir.
C'était bien Hannibal qui se tenait là, comme prévu, mais plutôt que de le laisser entrer, une solution bien trop facile à son goût, Faelan préféra l'accueillir avec sa phrase fétiche, qu'Hannibal devait avoir entendu tant de fois que Faelan ne savait même pas comment il pouvait encore la supporter.

« Tu peux pas sonner plutôt ? » demanda-t-il en croisant les bras et en lançant un air faussement accusateur à son ami.

Mais Hannibal aurait été bien en peine de sonner, car Faelan avait fait retirer le système il y a quelques années, jugeant le son bien trop désagréable à ses oreilles. Qui plus, est, il ne voyait pas l'intérêt de s'en procurer une nouvelle, puisque cela donnait l'occasion à Faelan de sortir à ses invités cette même blague recyclée. Il n'y avait que ceux qui venaient pour la première fois et qui n'avaient pas été mis au courant de ce cérémonial pour se faire avoir. Pourtant, Faelan continuait, car l'effet qu'il produisait l'amusait énormément. Car quoi de plus divertissant en effet que ces yeux levés en l'air, ces regards exaspérés, et ces menaces fausses proférées par ceux qui se sentaient lassés ? Il y avait vraiment peu de choses qui pouvaient rivaliser.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal) Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2015-12-03, 10:39
ft. faelan
musique ; Il y avait quelque chose de terrifiant dans la beauté de votre amitié, à Faelan et toi. C'était une inquiétante sensation que tout vous liait : le sang, les pleurs, la perdition, la colère, les quelques années de batifolages durant la jeunesse, l'alcool, les écarts et les remises en question, la complicité puis les doutes. Et pourtant, rien de tout cela ne vous empêchait de vous retrouver autour d'une pizza, les pieds sur la table, à regarder la télévision – lorsque cette dernière ne faisait pas de caprices, on fait comme on peut à Shantytown. Tu avais toqué lourdement, cinq fois, contre le panneau de bois. Tu aurais pu le défoncer sans hésiter et entrer comme un malpropre mais Faelan, malgré tout ce temps, ne serait jamais ton ennemi ni ta victime. C'était, tout simplement, ton ami.
La boîte en carton dans tes mains dégageait une odeur de graisse alléchante et ravivait des vieux souvenirs, cela faisait longtemps que cette sensation ne t'était pas parvenue. Tu n'avais pas été très occupé dernièrement – être chef de gang ce n'était pas ce que les médias peuvent répéter. C'est quelque chose de répétitif, un métier comme un autre et encore, on y fait jamais grand chose. On s'arrête au QG, on s’assoit et on écoute des offres, on discute et on se serre la main, on s'assure que tout le monde a quelque chose à faire, à vendre ou à acheter, quelque chose à détruire – et jamais quoi que ce soit à réparer.

Tu peux pas sonner plutôt ? Lançait la tête rousse qui venait de surgir soudainement. Tu tirais la tronche  pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes. Tu savais très bien que la sonnette ne fonctionnait plus depuis un bon bout de temps – dieu sait pourquoi. Ta main se tendait vers son visage et paf, tu lui offrais une merveilleuse pichenette sur le nez. « Ta gueule. » En toute amitié, bien entendu.
En soit, rien ne vous rapprochait. Vous étiez deux pôles et pourtant, le destin vous avait rapproché. Faelan l'excentrique et Hannibal l'introverti, vous ressembliez à un duo de super héros typique d'un bon vieux comics. Batman et Robin du futur, avec l'argent et la classe en moins, pour sûr.
De fait, tu n'avais jamais été trop tactile ou trop aimable avec lui. Disons que votre relation se basait sur un amour vache, vous n'avez jamais besoin de preuves pour affirmer votre amitié.

Tu entrais sans en demander la permission et croisait ce vieux piaf dans un coin de la pièce. Il empestait, hurlait et était très laid. Tu espérais le voir mort un jour, tu n'en pouvais plus qu'il fasse la discussion à ta place par moment. En revanche, tu ne faisais étrangement aucune remarque à ce sujet – sans doute parce que tu avais fini par comprendre que Faelan aussi voulait la mort de ce truc. Mais quelque part, il devait s'y être attaché malgré son allure et ses défauts. Ah, c'est drôle. On dirait qu'on parle de toi, parfois. Faelan avait un grand cœur.

« Je suis usé. Je veux pas qu'on parle de boulot, tout ça. »

Tu t'étirais de tout ton long et ton vieux dos s'était mis à craqueler. Tu ignorais si c'était parce que tu avais déjà passé la trentaine ou si ton passé de boxeur revenait te frapper de nulle part. Te laissant tomber dans le canapé – grinçant et peu confortable soit dit en passant – tu adressais un bref regard au rouquin.

« Bon t'attends quoi ? Je crève la dalle, va couper la pizza. Te fais pas désirer, tu vas me rendre fou. »

Tu haussais les sourcils deux fois de suite avec un sourire coquin avant de pouffer de rire. C'était coutume ici les sous entendus un peu salaces. Tu ne le faisais qu'avec Faelan.


la nuit tous les chats sont gris
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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2015-12-07, 12:42
Échec de la plaisanterie traditionnelle, qui s'acheva par un très amical ta gueule d'Hannibal, faisant sourire Faelan derrière ses mains resserrées autour de son nez. Peut-être l'habitude avait-elle fini par lui faire perdre toute sa patience. Faelan se massait encore le nez tandis qu'il fermait la porte d'entrée. Pour Hannibal, il ne s'agissait peut-être que d'une toute petite pichenette, mais ça faisait quand même un mal de chien. Heureusement qu'il n'avait pas essayé de lui casser véritablement le nez, pensa Faelan. Son nez était l'un des rares éléments de son visage à encore être intact. Sans être particulièrement coquet, il devait bien admettre qu'il avait intérêt à y faire attention s'il ne voulait pas finir complètement défiguré.
Évidemment, Hannibal s'était déjà éloigné et avait investi son salon, comme s'il était chez lui, ce qui était peut-être un peu le cas, quand on y réfléchissait. Ils se connaissaient depuis si longtemps que Faelan se sentait plus proche d'Hannibal que de son propre frère. Il se mit dans l'encadrement de porte pour voir Hannibal s'étirer et se plaindre – une fois de plus – du travail, et s'installer dans son canapé sans la moindre délicatesse. Peut-être était-ce parce qu'Hannibal se laissait toujours tomber dessus que le canapé de Faelan grinçait autant – ce n'était pas le maigrichon Faelan qui allait écraser le canapé sous son poids, c'était évident. Cela n'avait pas vraiment d'importance, du moment qu'il tenait le coup.

« Bon, d'accord, pas de boulot, accepta Faelan. C'est dommage, j'avais des tas de trucs à dire sur le sujet... »

Son ton, ironique, laissait clairement entendre qu'il était entièrement d'accord. Faelan n'avait pas franchement envie de parler travail. Il aimait bien son travail, là n'était pas la question. Mais ils en parlaient déjà suffisamment au quotidien, au détriment de conversations à son avis plus intéressantes. Mettant la main dans la poche, il fronça les sourcils. Il n'eut cependant pas le temps de s'interroger davantage, dans la mesure où Hannibal lui réclamait, avec une plaisanterie habituelle, de le servir. Ça l'amusait toujours, Faelan, de voir comment Hannibal se moquait d'eux de la sorte. Comme un vieux couple où Faelan aurait été la femme, parce que plus frêle que son camarade. Personne n'aurait dit de Faelan qu'il était féminin, malgré la longueur de ses cheveux, ce qui rendait la blague encore plus drôle. Au demeurant, cela ne posait aucun problème au rouquin. Il savait très bien faire dans l'autodérision.
Mais le plus drôle encore était le jeu de sourcil d'Hannibal, qui fit rire si fort Faelan qu'il fut incapable de bouger ou de parler pendant quelques instants. Le pauvre Hannibal ne se rendait vraiment pas compte qu'il était plus ridicule que coquin, mais ce n'était pas Faelan qui allait le lui dire. Lorsque la crise fut passée et qu'il retrouva sa respiration, ce dernier répondit :

« Vraiment, tu es irrésistible. Bon, je vais aller chercher de quoi couper la pizza, puisque c'est si gentiment demandé. »

Faelan avait encore envie de rire tandis qu'il se détachait de l'encadrement de la porte et qu'il se dirigeait vers le coin cuisine. Ne vous attendez pas à un coupe-pizza perfectionné, ce genre de gadget était clairement au dessus de ses moyens. Qui plus est, en voler un ne faisait pas vraiment partie de ses priorités. D'ailleurs, Faelan n'avait même pas de couteaux de cuisine : il se servait de son couteau de poche, le même qu'il pouvait utiliser s'il voulait intimider un individu un peu dangereux. Il le récupéra dans l'évier, l'essuya un peu pour en chasser les dernières gouttelettes, puis revint vers Hannibal.

« T'inquiète pas, il est propre, j'l'ai nettoyé tout à l'heure. » le prévint Faelan au cas où.

Le plus difficile restait à faire : couper la pizza de façon à peu près égale pour éviter de se faire voler la plus grande part. C'était un art d'autant plus complexe que Faelan n'avait pas vraiment le compas dans l'œil et avait du mal à voir les proportions. Il tira inconsciemment la langue pour se concentrer tandis qu'il réfléchissait très attentivement à sa découpe. Puis, au moment où il allait entamer la pizza, il abandonna sa posture et tourna la tête vers Hannibal.

« Au fait, va falloir que tu lèves ton cul, parce que j'ai laissé mes clopes sur le canapé. »

C'était cela que Faelan avait remarqué tout à l'heure lorsqu'il avait mis la main dans la poche. Laissant à son ami le soin de lui redonner ce qui lui appartenait, Faelan se repencha sur sa pizza et lui donna le premier coup. La ligne était tout sauf droite, à sa grande déception. Faelan était convaincu que les fabricants de pizza étaient à l'origine d'un complot visant à empêcher les consommateurs de les couper de façon proportionnelle. Il jura rapidement, puis il essaya de rétablir l'équilibre entre les deux parts.
Le résultat fut que la pizza se retrouva coupée en une multitude de petits bouts. Impossible dans ces conditions de savoir s'ils allaient se partager la pizza équitablement. Dans ce genre de cas, leur belle amitié ne les sauvait pas d'un partage inégal.
Faelan soupira et rejeta la tête en arrière.

« J'suis vraiment nul, c'est pas possible, constata-t-il avec hauteur. Bon, ben sers-toi, j'vais pas te faire le service, tu sais ? »
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal) Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2015-12-10, 11:42
ft. faelan
À chaque fois que tu passais le pas d'une autre maison, tu te sentais comme un parasite, un élément perturbateur avec la crainte de se faire châtier, renvoyer, tuer par l'hôte. Tu vivais comme ça, dans une paranoïa constante malgré ta nonchalance naturelle que tu traînais depuis ta tendre enfance. Chez Faelan, c'était différent. C'était à la fois chez lui et chez toi bien que vous n'ayez jamais ancré des souvenirs profonds dans les murs de la baraque. Ca ne faisait jamais que quelques années que vous habitiez désormais dans le nord de la cité, reclus comme des rebuts de la société dans votre trou pouilleux. Autrefois, vous pouviez arpenter les rues d'Equilibrium sans vous soucier de votre survie. Tout ce qui comptait, c'était la jouissance de la jeunesse. L'alcool, la complicité, les fêtes et parfois les filles quand vous vouliez vous mettre en avant, gonfler votre égo, jouer à ces jeux que tous les garçons ont pu faire. Mais d'aussi loin que tu pouvais t'en souvenir, ni Faelan ni toi aviez pu arriver à vos fins. En vérité, vous étiez des mauvais dragueurs. Lui trop rentre dedans et toi sans doute trop sec, trop patibulaire. C'était toujours frustrant de rentrer à la maison la tête basse en se disant si j'avais dit ça, elle aurait répondu ceci et tout ce serait bien passé. Avec du recul, cela t'arrachait un sourire.
Le rouquin revint aussitôt avec son couteau fétiche et tu n'avais pas pu t'empêcher de tirer une grimace de dégoût. Tu ne savais que trop bien que la lame avait servi à beaucoup, beaucoup, de choses. Et pas seulement à couper des tranches de pizza avec son vieil ami. Même si tu n'étais pas du genre à râler pour la saleté, ça, ça te dégoûtait toujours autant. Tu en faisais abstraction pour la énième fois – mais tu pensais sérieusement à lui acheter un couteau de cuisine un de ces jours pour remplacer celui-ci.

Au fait, va falloir que tu lèves ton cul, parce que j'ai laissé mes clopes sur le canapé. Tu grognais. Vraiment, il n'était pas possible. Tu détestais la cigarette, la fumée, l'odeur, l'aspect. Tout, en fait. Tu attrapais le paquet et te dirigeais vers son propriétaire. « Tu devrais arrêter de fumer. Comme ça, ça m'éviterait d'avoir à lever mon cul. » Tu soupirais et, oops, Laissais malencontreusement tomber toutes les clopes dans l'évier encore trempé. Un sourire triomphant sur ton visage venait de se dessiner. Tu en avais gardé une dans la poche arrière de ton pantalon précieusement au cas où Faelan se mettrait en colère – tu préférais éviter les conflits avec lui alors tu prenais toujours tes précautions.

« Bon disons que c'est une vengeance pour l'état de la pizza. » Tu fixais le travail avec un air dépité. Tu aurais aimé remettre la faute sur son œil en moins mais tu savais plus que quiconque qu'il était juste très mauvais dans cet art sacré. Tant pis.
Tu prenais la première part qui tombait sous ton nez sans te soucier de son aspect puis rapportais le tout jusqu'au canapé.

« Tu feras tes condoléances à ton paquet de clope plus tard. Grouille-toi sinon je vais tout manger. »

Tu t'enfonçais confortablement dans le fond du sofa, les bras étalés sur le dossier. Tu étais curieux de savoir si Faelan se souciait plus de son futur cancer ou de la pizza sur la table basse. Suspens.

« J'aurais dû te frapper le jour où tu as pris ta première clope. Ce qui était assez ironique vu que vous l'aviez partagé. Tu avais craché tes poumons et lui s'en était visiblement mieux sorti. J'dois être un mauvais ami des fois, ahah. »

Mauvais ami, mauvais mari, mauvais chef, mauvais homme, mauvais être humain. Bizarrement, tu ne le vivais pas toujours si mal.


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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2015-12-11, 19:14
Faelan ne se sentait pas vraiment fier de son travail : l'asymétrie des parts était si criante qu'un enfant de trois ans aurait pu faire mieux. Il oublia cependant rapidement sa déception lorsqu'il constata que le paquet de cigarettes qu'Hannibal lui ramenait fini droit dans l'évier, où stagnait encore un peu d'eau courante. Faelan hurla un grand « NON » avant de se précipiter vers l'évier pour voir s'il pouvait sauver ses précieuses clopes. C'était foutu, elles étaient complètement trempées. Hannibal avait vraiment le don de jeter son argent par les fenêtres. Faelan se décomposa et se laissa lentement tomber en murmurant plusieurs fois « je vais mourir », jusqu'à s'accroupir devant l'évier, qu'il agrippait encore de ses mains. Hannibal ne s'excusa même pas, présentant ce geste mesquin comme une vengeance pour l'état catastrophique de la pizza. Faelan se sentait alors que le héros tragique d'une pièce de théâtre soudainement accablé par un destin plus fort que lui : anéanti. Il était encore accroupi devant son évier en gémissant « putain, mes clopes » lorsqu'Hannibal lui signala qu'il avait déjà commencé à manger.
Aussitôt, Faelan se releva et retrouva son aplomb, comme si de rien n'était, prouvant par la même occasion qu'il avait beaucoup exagéré sa réaction de désespoir. Hannibal, qui le connaissait si bien, ne s'y était d'ailleurs pas trompé et avait rapidement trouvé la parade pour le faire revenir à son état normal. Cela dit, la destruction de son paquet embêtait bien Faelan. Il n'en voulait pas spécifiquement à Hannibal, qui agissait ainsi dans sa propre santé, mais il avait bien du mal à ne pas réagir. D'ici la fin de la soirée, Faelan trouverait quelque chose pour faire payer à son ami le génocide de ses cigarettes. Mais pas tout de suite. Hannibal était sans doute trop sur ses gardes. Et ne dit-on pas de la vengeance qu'elle est un plat qui se mange froid... ?

Faelan revint donc dans le salon, où Hannibal se plaignait encore. Cette fois-ci, le sujet était différent : il regrettait de ne pas l'avoir frappé lorsqu'il avait fumé pour la première fois. Faelan haussa les sourcils, sachant très bien qu'Hannibal l'avait fait en même temps et avait donc contribué, d'une façon ou d'une autre, à son addiction actuelle. Mais il ne dit rien non plus, car il savait qu'Hannibal savait.

« T'as raison, t'es un mauvais ami, approuva Faelan d'un ton léger. J'veux dire, si je crève à cause de la clope, ce sera ta faute, bien sûr. Mais si je crève parce que tu me prives de mes clopes, ce sera aussi ta faute, tu vois ? Parce que t'auras tout fait pour me crever. »

Faelan ne savait pas si on pouvait vraiment mourir de la privation de nicotine, mais il était certain en revanche qu'en être privé brutalement ne lui ferait pas de bien. Il avait déjà vu l'air maladif de ceux qui avaient arrêté de fumer, et cela lui avait fait bien plus peur que tous les risques de maladie, qu'il n'avait pour l'instant pas encore contractées. Entre souffrir tout de suite et prendre le risque de souffrir plus tard, le choix était vite fait.
Il s'installa à son tour sur le canapé, mais de façon moins brusque qu'Hannibal, dans la mesure où il s'inquiétait vraiment de l'avenir de son mobilier. Faelan devrait un jour lui faire remarquer que, malgré la position intéressante qu'il occupait au sein de leur gang, il ne roulait pas sur l'or et ne pouvait pas se permettre de racheter tout ce qu'Hannibal cassait. Il devrait, mais ne le ferait pas, car Hannibal pouvait tout en réduire en miettes chez Faelan sans que ce dernier ne réagisse autrement qu'en levant les yeux au ciel. Au fond, Faelan s'en foutait de vivre avec un mobilier cassé, du moment qu'il avait de quoi manger et un toit pour dormir – ce toit pouvant être celui d'Hannibal si jamais il venait à perdre le sien, bien sûr.
Pour calmer sa frustration causée par la perte de ses cigarettes, mais aussi parce que la faim était bien présente et qu'il ne tenait pas à laisser son ami s'attribuer tous les meilleurs morceaux, Faelan se servit à son tour une part de pizza. Voilà qui l'aiderait à surmonter la baisse de sucre et de nicotine. Son estomac n'était pas aussi développé que celui d'Hannibal, mais il pouvait manger des quantités impressionnantes quand il le désirait. Les meilleurs mangeurs n'étaient-ils d'ailleurs pas ceux capables de conserver une ligne svelte malgré les calories ?
Il avait déjà presque dévoré la moitié de sa part quand Faelan fit remarquer, la bouche pleine, à Hannibal :

« Eh ben alors ? T'as pas allumé la télé ? Tu croyais quand même pas que j'allais le faire, si ? Et la répartition équitable des tâches ménagères, c'est pour les chiens ? »

Hors de question de bouger alors qu'il était installé et qu'il avait déjà fait tout le boulot. Faelan avait un vieux modèle qui, malheureusement, ne s'allumait ni à la voix ni avec son téléphone. Il fallait se lever et appuyer directement sur le bouton, ou bien aller chercher la télécommande qui se trouvait, bien sûr, à l'autre bout de la tête – Faelan seul savait pourquoi c'était sa place. Et le pire, c'est que ce modèle n'avait même pas la HD. En l'an 3000. En règle générale, Faelan l'allumait moins pour la regarder que pour couvrir le bavardage très agaçant de Coco.

« Bon, se radoucit Faelan. Dis-toi que si tu t'occupes de la télé, eh bien, tu seras déjà un moins mauvais ami que tout à l'heure. »

Et lui resterait un très mauvais hôte, mais Faelan n'avait pas vraiment l'intention d'améliorer la situation. Du moins, pas avec Hannibal. La seule chance de le voir changer un peu était de le voir s'engager dans une relation amoureuse sérieuse. Et cela n'était pour l'instant pas du tout près d'arriver...
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal) Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2015-12-11, 22:30
ft. faelan
T'as raison, tu es un mauvais ami. Même si Faelan le disait sur le ton de la plaisanterie, tu ne pouvais pas t'empêcher de penser qu'il y avait toujours une part de vérité dans ces quelques mots. Tu n'étais pas du genre à vanter tes quelques qualités, tu faisais parti de ces personnes qui ne croient jamais en elles, ou jamais assez. Dans ta paranoïa habituelle, tu te demandais si tu avais encore fait un pas de travers et peut-être même que tu commençais à regretter d'avoir jeter ses cigarettes dans l'évier en guise de vengeance – c'était un peu trop, pour une vengeance d'ailleurs. Puis tu te souvenais que c'était Faelan, pas n'importe qui. Faelan qui t'a vu grandir, t'engouffrer puis renaître. Il y avait des centaines de raisons pour qu'il te fuisse, mais il ne l'avait jamais fait. Alors maintenant, pour un paquet de clopes ? Non, tu pensais bien qu'il n'allait pas prendre les jambes à son cou en te maudissant toi et toute ta descendance.
Puis en venait le moment fatidique : allumer la télévision. Tu poussais un râle quand, forcément, la télécommande était cachée on ne savait où dans la baraque et que tu n'avais pas la foi de la chercher alors qu'appuyer sur le bouton te prendrait deux secondes. Tu ne regardais jamais la télé chez toi, tu détestais ça. Tout n'était que propagande, mensonge. Lorsque l'on vivait de ce côté d'Equilibrium, on imaginait difficilement avoir une vie tranquille sans se soucier d'être épié jours et nuits. Akhora était, en revanche, l'arrondissement le plus paisible malgré sa pauvreté. C'était un endroit que tu avais appris à aimer à tes dépends, tu pouvais vagabonder dans les rues sans craindre de te faire arrêter à nouveau, tu pouvais avoir des discussions sérieuses avec un autre membre d'une rue sans devoir vous cacher des caméras. Tout cela, ce n'était que des libertés perdues dans le centre-ville.

Dis-toi que si tu t'occupes de la télé, eh bien, tu seras déjà un moins mauvais ami que tout à l'heure. Tu arquais un sourcil avant de t'enfoncer un peu plus dans le sofa, espérant fondre dedans et te faire oublier. Mais tu n'avais pas jouer toutes tes cartes et c'était bien là toute la subtilité de ta relation avec Faelan : un effet poupées russes.
Tu sortais de ta poche la dernière cigarette, le Saint Graal pour le rouquin sans aucun doute. Tu jouais avec ; tu la faisais passer entre tes doigts, parfois tu la pinçais entre tes dents avant de la retirer aussitôt tellement le goût t’écœurait. Tu pourrais presque la tordre. D'un air faussement menaçant – adoucit par un maigre sourire, tu lançais :

« Tu veux vraiment me donner des ordres mon vieil ami ? »

C'était toujours un jeu de domination. Tu étais sans doute indomptable, peu importe combien tu pouvais être attaché à Faelan. Il y avait beaucoup de fierté qui aimait s'affirmer en toi. « Tu sais je pourrai me lever et faire un mouvement brusque... et la casser. »

Si tu avais été cruel, tu te serais permis de la fumer devant lui. Dommage que tu ne supportais vraiment pas la nicotine. Tu aurais préféré l'utiliser autrement ceci dit, peut-être plus tard dans la soirée. D'un côté tu ne supportais pas vraiment le frustrer et de l'autre tu n'avais pas la foi de te lever une énième fois. Trop c'est trop.

« Sinon on peut rester se regarder dans le blanc des yeux sous les douces mélodies de ton affreux machin là-bas. »


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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2015-12-14, 15:16
Tel un château de cartes mal construit, le plan parfait de Faelan pour faire travailler Hannibal s'effondra lorsque ce dernier révéla un atout caché. Faelan avait beau connaître son ami mieux que quiconque, il se faisait toujours avoir lorsque ce dernier décidait de lui tendre un piège. Ce n'était pourtant pas faute de se méfier. Mais peut-être Faelan ne serait jamais resté aussi longtemps aux côtés d'Hannibal si ce dernier n'avait eu la capacité de le surprendre ainsi et de l'amener à faire ce qu'il voulait. Un personnage aussi extravagant que le rouquin avait en effet besoin d'être surpris et malmené.
Sa main se tendit vers le fin tube qu'Hannibal faisait glisser entre ses doigts, avant de s'arrêter. Il était inutile de vouloir chercher à attraper l'ultime rescapée du paquet de Faelan : Hannibal ne la lâcherait pas facilement, et à ce jeu-là aussi, il était le plus fort.

« Eh bien... » hésita Faelan.

Satané Hannibal. Sa menace à peine voilée contraria Faelan. S'il y avait bien un aspect de la personnalité de son ami qu'il n'aimait pas, c'était celui-là. Hannibal n'était pas malléable, et bien malin était celui qui l'obligerait à faire quelque chose qu'il ne voulait pas. Faelan réfléchissait donc à toute allure pour trouver une parade qui lui permettrait de se sortir de cette situation et de récupérer sa précieuse cigarette. Or, cela ne s'avérait pas facile, car la situation lui était défavorable. Il n'avait aucun moyen de pression contre son ami, et il n'avait même pas eu l'occasion de se venger de l'épisode de l'évier. Échec total. Et se regarder dans le blanc des yeux, comme le proposait Hannibal, n'était pas vraiment une solution. Ils pouvaient tenir très longtemps s'ils le voulaient, têtus comme ils l'étaient, mais Faelan risquait bien de craquer le premier à cause du manque de nicotine. Encore une autre impasse.
Vraiment, Faelan détestait ce jeu. Surtout lorsqu'il était en train de le perdre.

« Je vais aller chercher à boire et tu me la rends, ok ? »

Faelan estima que le compromis était assez juste et qu'Hannibal pourrait l'accepter. Surtout qu'il avait déjà une petite idée derrière la tête. Une fois qu'il aurait récupéré son dû, Hannibal prendrait cher. Vraiment.
Il se leva, brisant ainsi la tension amicale qui régnait entre eux, et se dirigea vers son garde-manger. Il s'agissait en fait d'une simple armoire récupérée devant la boutique d'un brocanteur. Faelan avait fait une bonne action, puisqu'il l'avait sauvée des encombrants. En plus, elle n'était même pas bancale, et c'était un luxe qui n'avait pas de prix. Surtout lorsqu'il s'agissait de conserver quelques bonnes bouteilles.
Mais c'était le garde-manger de Faelan : il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il fût bien rangé. Il commença par retirer un gros carton de cartouches qu'il avait saisi la semaine précédente à un marchand qui s'était approché un peu trop de leur territoire, puis il regarda ce qu'il avait. Il abandonna directement les boissons sans alcool, car il était bien décidé à faire boire Hannibal. En bon ami, Faelan avait toujours une réserve de rhum, qu'Hannibal appréciait beaucoup, mais il décida de faire semblant de ne pas en avoir et poussa les bouteilles de côté, pour qu'elles ne soient plus visibles de l'extérieur.

« C'est le gros bordel dedans. » dit-il pour couvrir le bruit.

Malheureusement, Faelan ne voyait pas ce qui pouvait avoir un goût suffisamment mauvais pour dégoûter Hannibal. La tâche était d'autant plus difficile qu'il aimait bien tout ce qu'il avait dans son garde-manger. La vengeance s'avérait compliquée.

« Tu me l'as bien rendue ? » demanda Faelan en levant la tête pour faire comprendre à Hannibal qu'il ne plaisantait pas.

Une idée germa alors dans sa tête. Une idée absolument splendide. Faelan cacha rapidement sa tête derrière la porte de l'armoire pour cacher le grand sourire qui venait d'apparaître sur son visage. Il n'avait pas besoin de faire quelque chose de dégoûtant, il suffisait juste de surprendre Hannibal.
Faelan récupéra une bouteille de rhum, puis deux bières pour lui-même, et il les posa sur la table. Heureusement pour l'effet de surprise, ses gestes seraient cachés. Hannibal ne verrait pas ce qu'il était en train de faire. Mais juste avant, il récupéra la télécommande, qu'Hannibal aurait bien eu du mal à trouver, puis la lança à ce dernier, charge à lui de la rattraper s'il ne voulait pas se faire engueuler.

« Tiens, j'ai fait la moitié du travail, tu fais l'autre. Appuyer sur un bouton, ça devrait pas être trop compliqué pour un chinetoque, non ? »

Puis il retourna dans sa cuisine avant qu'Hannibal ait l'occasion, entre autres, de lui expliquer quelle était la différence entre un Chinois et un Coréen. Faelan espérait surtout que ça détournerait l'attention de ce qu'il était véritablement en train de faire. Il fit son apparition quelques dizaines de secondes plus tard, après avoir rempli deux verres – car s'il était peu regardant concernant le découpage de sa pizza, il l'était beaucoup plus concernant la boisson. Il tendit le verre qui, apparemment, contenait du rhum, à Hannibal, et garda le sien dans la main.
Faelan était extrêmement sérieux, comme s'il n'avait aucune idée derrière la tête, mais il se demandait bien la tête d'Hannibal lorsqu'il se rendrait compte que Faelan avait vidé la moitié de son paquet de sel dans son verre. Ce serait de l'argent gaspillé, bien sûr, mais Faelan estimait que la farce valait bien ce gaspillage.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2015-12-14, 23:29
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Tu avais un sentiment de victoire et de fait ; Faelan venait tout juste de réaliser dans quelle situation se mettait-il. Un large sourire satisfait s'était esquissé sur tes lippes tandis qu'il était parti s'aventurer quelque part dans le garde-manger. Tu fermais les yeux, très satisfait de ton cou et en profitait pour somnoler doucement – si seulement il ne faisait pas autant de boucan avec les bouteilles. Tu aurais dû t'habituer à tout ce brouhaha. Par soucis d'anonymat, le gang Nord avait investi dans un club où la musique était toujours trop forte, les alcools toujours en vrac, les clients nombreux et clients. En soit, le bruit faisait parti de ton quotidien mais tu supposais que c'était le prix à payer lorsque l'on veut vivre en ville. C'est vrai que parfois tu avais songé à t'exiler à la campagne, plus loin dans le Texas, en imaginant que là-bas tu ne serais qu'un inconnu. Ni un meurtrier, ni un chef, ni un rescapé de prison. Juste un homme bridé, un peu perdu avec son air ennuyé. Mais tu étais né et tu avais grandi à Equilibrium, tu avais du mal à couper le cordon. Ironique, en sachant qu'à ce jour tu n'avais plus vraiment de contacts avec ta famille. Tu n'avais jamais été très proches d'eux. Ils étaient fiers de toi lorsque tu t'es fiancé, et puis ils t'ont renié lorsque tu avais commis le pire. C'était compréhensible, tu ne leur en voulais pas, tu aurais sans doute réagi de la même manière ; c'était la plus juste. Faelan était bien plus qu'un ami. Peut-être un frère, peut-être une moitié, peut-être une sorte d'âme soeur, un morceau de toi. C'était tout ce que tu avais de plus précieux, au final. Et lui non plus ne semblait pas vraiment se soucier du bruit de la ville au point de vouloir prendre ses affaires et fuir. Quelque part, vous étiez chanceux. Vivre à Akhora dans le bidonville n'était pas une mauvaise chose. Tu avais appris à relativiser sur beaucoup de points, dont ta situation financière. Tu n'étais jamais trop dérangé par les véhicules et les bruits des citadins. Ici à Shantytown, on ne pouvait entendre que les voisins râler et étaler leur linge lors des jours de beau temps, les quelques animaux errants gratter aux portes et les gamins jouant sous les fenêtres. Ca avait quelque chose d'étrangement pur et apaisant.

Alors que tu t'apprêtais à partir plus profondément dans tes songes, le rouquin revenait vers toi en t'offrant ton verre – tu avais préféré éviter de mentionner la remarque sur tes origines, c'était une douce revanche et puis tu savais très bien qu'il le faisait exprès. Ca ne t'empêchait pas de tirer la gueule un bon coup ceci étant dit.
Il t'en avait fallut peu pour reconnaître cette couleur sablée qu'avait le rhum. Tu n'étais pas friand des alcools purs mais le rhum faisait la différence. Un vrai pirate. Tu posais la cigarette sur la table, il l'avait mérité, il avait fait un effort. Tu appuyais même sur la télécommande. La première chaîne fut capricieuse à s'afficher, l'image grésillait un peu avant de se stabiliser. Au programme, un film quelconque. Ce n'était pas ton truc, la télé. Mais ça faisait toujours un bruit de fond – toujours plus agréable que le piaf au fond de la baraque qui n'avait cessé de geindre depuis que tu avais posé les pieds ici. Mais s'était-il déjà arrêté ? Mystère.

Tu te penchais vers l'avant pour attraper ton verre, l'apportait à tes lèvres et deux gorgées de liqueur descendaient le long de ta gorge.
« ... » Et venaient de remonter aussitôt. Tu avais craché la boisson en espérant avoir retapissé l'ensemble de la maison. Faelan s'était vengé, et tu n'avais rien vu venir. Tu t'étais fait avoir comme un bleu. « Faelaaaaan... !! »

Tu t'étais levé comme un fauve et t'étais rué dessus comme un ours. Ton épaule s'était calée contre son abdomen et tu l'avais soulevé comme une brindille. Tu n'avais pas écouté une seule de ses explications, tu n'en avais pas besoin. Tu paraissais même en colère, mais c'était beaucoup dire. Tu riais de la situation, c'était toujours comme ça.
Une seconde après, Faelan était plaqué au sol, sur le dos. Accroupi au-dessus de lui, tu tendais ton bras pour attraper ton verre et tu le lui vidais sur son visage. « J'suis sûr que c'est bon pour la peau mon grand. » Puis tu t'attaquais à la bière de la même façon. Et la seconde. Visiblement, il aimait gâcher, alors tu n'allais pas faire le douillet.

« ... On dirait que tu viens de te prendre une golden shower. » Tu explosais de rire. Néanmoins, tu ne faisais jamais les choses à moitié. Tu pinçais la cigarette entre tes lèvres et tapotais les hanches de ton ami jusqu'à déceler le briquet dans l'une de ses poches. « Ah ! » Lançais-tu en trouvant l'objet. Tu l'allumais et l'apportait jusqu'à l'extrémité de la clope. « Quelle perte d'argent... Un non-fumeur qui va devoir la finir. » Fièrement assis sur ton vieil ami, tu tirais le premier coup avant de presque cracher tes poumons. Tu détestais ça, vraiment. Mais tu détestais perdre par-dessus tout.

« Ne jamais s'en prendre à un mauvais ami, très cher. »


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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2015-12-15, 21:51
La petite vengeance de Faelan fonctionna impeccablement : sans se douter de la trahison que lui réservait son ami, Hannibal porta innocemment ses lèvres au verre. Faelan avait assez d'expérience pour ne pas trahir ses intentions, mais malgré tout, il restait étonné de la facilité avec laquelle il parvenait encore à piéger Hannibal. Depuis le temps qu'ils se connaissaient, ce dernier aurait dû se montrer plus méfiant, car il savait pertinemment que Faelan adorait ce genre de stratagème. Pourtant, il se laissait avoir comme un enfant, à la plus grande joie du rouquin malicieux.
L'expression mi-surprise mi-écœurée d'Hannibal lorsqu'il découvrit le pot-aux-roses ne manqua pas de faire exploser de rire Faelan. Celui-ci avait un rire assez puissant, compte tenu de sa frêle carrure, assez fort pour couvrir les caquètements de Coco au fin fond de la maison. Faelan pouvait trouver divers motifs pour rire, mais ce n'était jamais aussi franc et exaltant que lorsque c'était Hannibal qui était victime de ses plaisanteries. Sans doute parce que ce dernier était bon client, mais il fallait souvent s'attendre à des contre-coups assez violents.
Avant qu'il ait eu le temps de se mettre hors de portée, Faelan fut plaqué et maintenu au sol, assez brutalement pour lui couper le souffle quelques secondes. Difficile de croire que ce type ne faisait que quatre-vingt-sept kilos, Faelan avait l'impression d'être écrasé par un camion. Il regrettait à présent de ne pas avoir demandé à Hannibal de lui enseigner la boxe thaï, il aurait certainement été en mesure de se défendre un peu mieux dans des situations comme celles-ci. Il eut d'ailleurs une pensée compatissante pour les pauvres types qui avaient eu la malchance de croiser un Hannibal en colère dans leur vie. Ils avaient dû passer un sale quart d'heure. Mais pour l'heure, c'était Faelan qui faisait office de victime, et s'il évitait les coups de poing bagarreurs, il n'allait pas s'en sortir facilement. Son hilarité avait bien du mal à se calmer, ses côtes commençaient d'ailleurs à le faire souffrir un peu. Mais avant qu'il ait l'occasion de s'excuser, Hannibal lui balança le verre de rhum empoisonné sur le visage. Le liquide salé s'infiltra dans ses narines, et surtout dans sa bouche, donnant au rouquin l'occasion de goûter à son horrible mixture. Il hoqueta, tant il la trouva immonde. Pas étonnant qu'Hannibal le lui renverse sur la figure : c'était tout simplement abject. Le genre de goût si salé qu'il provoquait des hauts-le-cœur épouvantables.
Faelan n'était pas encore au bout de ses peines : après lui avait fait goûter le verre incriminé, Hannibal se décida à lui renverser non pas une seule mais les deux bières que Faelan s'était réservées. Le gâchis que cela représentait était le cadet de ses soucis : il avait déjà fort à faire pour empêcher la bière de l’asphyxier. La sensation était assez désagréable, même si le goût du sel commençait à passer.
Ce fut au tour d'Hannibal d'exploser de rire, strict parallèle de la situation quelques secondes plus tôt. Faelan se contenta de lui jeter un regard noir, le plus inquiétant qu'il avait à sa disposition. Bon, en fait, il trouvait cela assez drôle : la réaction d'Hannibal était tout particulièrement appropriée. Faelan se sentit très fier de lui, comme s'il était celui qui avait expliqué à Hannibal comment réagir. La plaisanterie, au demeurant, ne le laissa pas indifférent :

« Tu aurais au moins pu la faire au champagne ! » se plaignit faussement Faelan.

Lorsque les choses dérapaient ainsi et qu'Hannibal commençait à devenir un peu trop violent, Faelan se calmait. Il savait quelles étaient les limites à ne pas dépasser et préférait ne pas les approcher. Il n'avait vu que trop souvent ce qui était arrivé à ceux qui les avaient malencontreusement franchies. Qui plus est, Faelan estimait qu'ils avaient chacun obtenu leur vengeance, et qu'ils pouvaient en rester quitte. Cela ne le dérangeait pas d'être le perdant de ces joutes. Ce n'était pas qu'une question de fierté : depuis toujours, Faelan avait accepté de s'effacer pour permettre à Hannibal d'occuper le devant de la scène. S'il n'avait pas eu ce trait de caractère, il n'aurait jamais fait d'Hannibal son chef, sans rien demander en retour qui plus est. Simplement parce qu'il pensait qu'Hannibal était plutôt fait pour diriger, tandis que le rôle de bouffon convenait mieux à Faelan, moins sérieux, ou peut-être moins attaché à son image que ne l'était Hannibal.
Cependant, cela ne donnait pas à Hannibal tous les droits, et certainement pas celui de s'approprier la dernière cigarette de Faelan. Pourquoi n'avait-il d'ailleurs pas pensé à la reprendre plus tôt ? Il payait désormais chèrement cette erreur d'inattention. Voir Hannibal l'allumer et la porter à ses lèvres... cela le rendait complètement fou. Faelan s'en foutait complètement de la perte d'argent – il n'avait pas hésité à sacrifier un verre pour cela, ce qui signifiait bien qu'il n'avançait cet argument uniquement dans les situations qui l'arrangeaient -, mais voir Hannibal s'approprier un bien qui lui appartenait – en fait, le seul qu'il n'aurait jamais prêté à Hannibal, le seul qui était vraiment à lui – ne lui plaisait pas du tout. Il eut cependant un regard attendri lorsqu'il vit la réaction que provoqua la fumée chez son ami. Hannibal était vraiment un très mauvais fumeur. La morale tomba comme un couperet : ne jamais s'en prendre à un mauvais ami. Malheureusement, Faelan ne pourrait jamais retenir cette leçon.
Estimant que la plaisanterie avait assez duré – mais aussi pour se dégager des quatre-vingt-sept kilos qui le maintenaient au sol -, Faelan décida qu'il était temps de calmer le jeu. Son intérêt n'était pas de partir en guerre contre la personne qui comptait le plus à ses yeux.

« Éteins-moi ça, tu veux, dit-il. Ça sert à rien de te faire du mal pour rien, et puis, c'est pas en me privant de mes clopes que tu vas réussir à combattre mes mauvaises habitudes. Je te promets de pas fumer ce soir, mais j'irai taxer le gosse d'en face dès que tu seras parti. »

Compte tenu du ton extrêmement sérieux avec lequel Faelan s'était exprimé, Hannibal serait forcé de le croire. Lorsque Faelan parlait ainsi, il allait vraiment réaliser ce qu'il annonçait. Et tant pis pour le jeune homme d'en face, qui n'aurait pas vraiment le choix sinon de lui donner son propre paquet, parce que Faelan savait se montrer particulièrement persuasif et, disons le carrément, menaçant lorsqu'il s'y mettait. Une personne vraiment gentille aurait eu pitié de pauvre garçon qui allait subir la conséquence d'une dispute amicale entre deux vieilles canailles.

« Et d'ailleurs, ajouta Faelan, la pizza va refroidir, et moi, faut que j'aille m'essuyer si je veux pas attraper la mort, donc t'as intérêt à me relâcher... »

Car il fallait vraiment être bizarre pour aimer la pizza froide.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
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2015-12-16, 13:43
ft. faelan
Ton problème, c'était sans doute que tu ne savais jamais quand t'arrêter dans la plaisanterie. Au moment où le regard de Faelan s'était durci, tu t'étais stoppé net, le sourire qui semblait figé sur ton visage s'était finalement éteint et la situation devenait un peu plus tendue que quelques secondes plus tôt. Avec du recul, tu réalises que parfois tes gestes étaient trop poussés, que tu allais chercher la petite bête, que tu cherchais à faire du mal. C'était terrible, ces moments là. Car c'était les moments où tu avais l'impression d'être un monstre sans le vouloir et que, quand tu le réalisais, il était déjà trop tard : le mal était fait. Ce n'était pas juste une cigarette, c'était toutes ces épreuves de la vie que tu avais traversé. Mais Faelan, fort heureusement, connaissait les limites, et avant toute chose, tes limites. Il n'avait pas vraiment haussé le ton ni même été violent, il était resté le même à l'exception de son ton plus grave. Pourtant, il ne t'en fallait pas plus pour comprendre que tu venais de faire déborder le vase. Tu te sentais mal à l'aise, tu avais envie de baisser la tête et de rester dans ton coin silencieusement pour les deux prochaines heures mais tu ne pourrais pas échapper à la pizza, ni à ton ami. Il t'invitait à te relever et de passer à table au lieu de rester planté au-dessus de lui.
Tu avais laissé la cigarette de côté en l'écrasant dans le cendrier – il en restait plus de la moitié, tu n'étais définitivement pas prêt à devenir fumeur. Et si un jour tu tentais l'aventure, c'est que le monde se serait arrêté pour toi.

Tu reprenais ton équilibre sur tes deux grands piliers, attrapant Faelan par le bras dans ton élan pour le soulever aussi facilement que tout à l'heure. Tu n'osais ni parler, ni bouger. Même te retirer jusqu'au canapé te semblait injuste après... ça. Tu te mordais la joue, ce qui rendait ta bouche difforme par moment, te donnant cette moue grimaçante comique et un peu louche. « Tiens. » Tu venais te sortir de ta bouche quelques billets verts. De quoi rembourser l'alcool, les cigarettes et lui payer le pressing. « Tiens. » Enchaînais-tu en lui offrant un mouchoir pour qu'il puisse se nettoyer le visage. « Tiens. » Et un morceau de pizza. Tes oreilles devenaient rouges, tu ne savais jamais comment faire. Les relations humaines, c'était décidément pas ton domaine.

Tu retournais t'asseoir sur le canapé – toujours sans délicatesse, il y a des choses qu'on ne pouvait pas changer malheureusement.
Puis là, ce fut le silence. Pas le silence où tout le monde réfléchissait, ni même le silence apaisant. C'était le silence un peu embarrassant, le silence pesant, celui qu'on cherchait toujours à éviter et qu'on finissait par combler par un et sinon... ça va ? On se serait cru dans un mauvais film.
Tu n'osais même pas toucher à la pizza. Tu fixais la télévision.

« Est-ce que... Tu te raclais la gorge. Je suis sensé m'excuser, ou quelque chose du genre ? »

Demandais-tu avec un certain embarras.
Faelan avait beau avoir été ton compagnon de route depuis des années, ça ne t'arrivait que rarement de présenter des excuses. Tu étais un homme fier et têtu, même te plier pour celui que tu associais à un frère était, à chaque fois, une véritable épreuve. Dans le doute, tu demandais, dans l'espoir qu'il finisse par dire que non, ce n'est pas la peine, tout va bien. Mais parfois, lui aussi était mesquin et abusait de la situation.


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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2015-12-18, 22:56
Ce fut un soulagement certain que Faelan vit Hannibal éteindre la cigarette et le relever comme s'il ne pesait pas plus lourd qu'une plume. L'espace d'un instant, il avait craint que ses paroles resteraient sans effet : il ne voulait pas croire qu'Hannibal pût vraiment éprouver des remords. Si le fait d'être écrasé au sol puis éclaboussé de rhum salé lui avait vraiment posé problème, Faelan aurait très certainement fait plus attention. Il savait toujours qu'avec Hannibal, ses petits jeux auraient une conséquence pas forcément méchante, mais plutôt désagréable. Il l'acceptait toujours, d'abord parce qu'on parlait d'Hannibal et qu'il pouvait tout lui pardonner, ensuite parce qu'au fond de lui, ça l'amusait. Jouer avec le feu faisait partie de ses occupations favorites.
Néanmoins, Faelan crut halluciner lorsqu'il vit qu'Hannibal lui tendait quelques billets. Son discours sur le coût de la vie avait donc été efficace : Faelan se promit de tout faire pour que ce petit miracle se reproduise. Les choses auraient pu en rester là, et Faelan aurait été ravi d'avoir réussi à soutirer un peu de fric à son ami. Le problème, c'est qu'Hannibal n'en resta pas là. Faelan, qui à l'origine se réjouissait de ce retirement de situation, commença à se sentir mal à l'aise. Le mouchoir que lui tendit Hannibal passait encore – c'était assez comique, d'ailleurs, puisque Faelan ne pourrait jamais totalement s'essuyer avec. Mais la part de pizza, donnée avec un petit rougissement tout à fait suspect ? Faelan aurait trouvé la scène tout à fait drôle, s'il ne l'avait trouvée gênante. Bouche bée, Faelan attendit quelques instants pour voir s'il recevait quelque chose d'autre, mais ce fut tout. Heureusement.
Hannibal retourna s'asseoir un peu gauchement, sans prendre la peine de s'installer correctement. D'une certaine manière, cela rassura Faelan : cela voulait dire qu'il était encore un peu dans son état normal. Il hésitait toujours, la pizza dans une main, le mouchoir dans l'autre. Pour être honnête, Faelan aurait préféré qu'Hannibal ne fît rien de tout cela. Il voulait peut-être s'excuser de la sorte, sans se rendre compte qu'il mettait Faelan dans l'embarras. Il se sentait coupable d'avoir poussé son plus cher ami à lui devoir des excuses. Il y a longtemps, Hannibal n'était pas comme ça. Il ne se culpabilisait pas pour un oui ou pour un non avec lui. Ce qui convenait bien mieux à une personne aussi insouciante que Faelan.
Ce fut Hannibal qui, le premier, brisa cette situation embarrassante en lui demandant si des excuses étaient requises. Il avait tellement envie de voir Faelan répondre non que ce dernier avait envie de pousser son avantage et de le forcer à s'excuser. Il y songeait très sérieusement, mais quelque chose le retint. L'envie de secouer Hannibal et de lui hurler de se réveiller, sans doute.
Faelan surmonta son envie sadique et haussa les épaules.

« Non, t'as assez fait ta mauviette pour ce soir, merci. »

Faelan s'installa par terre, devant le canapé, espérant qu'Hannibal ne remettrait pas le sujet sur le tapis, sans quoi Faelan risquait de s'énerver pour de bon et de réclamer des réparations. Le rouquin n'était pas exactement connu par sa patience : lorsqu'il avait fait preuve de toute celle qu'il avait en réserve, la réaction était brutale.
Il ignora ostensiblement Hannibal tandis qu'il s'essuyait rapidement le visage tout en mangeant sa pizza, un exercice périlleux qu'il accomplit avec plus ou moins de dextérité. Ce ne fut que lorsqu'il eut tout fini que Faelan adressa un nouveau regard à Hannibal, comme s'il venait subitement de reprendre contact avec la réalité. Il pencha la tête sur le côté, comme s'il essayait de voir son ami sous une nouvelle perspective.

« Bon, fit Faelan, tu as fini de pleurnicher, maintenant ? On a enterré la hache de guerre, alors on pourrait peut-être parler de sujets sérieux, pour une fois. »

Bien sûr, il n'était pas dans l'intention de Faelan d'aborder de véritable sujets sérieux, même s'il adorait tourner en ridicule tous les grands thèmes de société. En fait, Faelan était pratiquement incapable de parler sérieusement de sujets sérieux s'il n'avait pas une bonne raison de le faire. Ou peut-être ne pouvait-il parler sérieusement sans se montrer ironique par la même occasion.
Pour prouver qu'il était tout à fait sérieux en parlant de sujets sérieux – enfin, qu'il entendait vraiment parler de sujets non-sérieux de façon plus ou moins sérieuse -, Faelan désigna le perroquet derrière lui.

« Par exemple, ça te dirait d'aller nourrir Coco ? Ce piaf t'adore tellement. »

Coco n'aimait pas plus Hannibal que quiconque, évidemment. Coco était au contraire un cauchemar pour tous ceux qui s'approchaient de lui. Mais si Faelan pouvait se débarrasser de cette corvée en profitant de la culpabilité d'Hannibal... pourquoi pas ?
Finalement, malgré ses bonnes résolutions, Faelan avait quand même envie de profiter de la situation. On ne le refaisait pas.
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
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2015-12-24, 18:48
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Tes oreilles s'étaient davantage ravivées. C'était rarement comme ça avec Faelan. Tu le connaissais comme si vous étiez nés ensemble et la gêne n'avait pas sa place. Pourtant tu avais toujours été un peu maladroit, socialement parlant. Et peu importe de qui il pouvait bien s'agir, ça finissait toujours ainsi. Une chance que ton visage ne changeait pas de couleur à chaque fois, sinon la situation aurait été bien plus embarrassante – bien que le rouquin semblait s'en satisfaire sans cela en te lançant des petits pics amicaux, t'invitant à exécuter chacun de ses désirs et ses ordres. Par exemple, il en allait même jusqu'à te proposer de nourrir l'immonde chose qui prenait place près de l'entrée.
Tu n'avais pas pu t'en empêcher : tu avais tiré une sacrée grimace. L'idée de t'approcher de ce truc te faisait frissonner de dégoût. Ton amour pour les chats n'était pas mesurable, mais de manière générale tu n'appréciais pas tant que ça les autres animaux. Surtout aussi sales, aussi vieux, aussi dérangés. Mais c'était fair-play ; tu lui avais vidé ses boissons sur la figure, tu devais désormais payer les conséquences de tes actes et devoir faire face à quelque de pénible et sans doute tout aussi dégoûtant. De fait, à part ronchonner discrètement et tiré la gueule, tu n'avais pas protesté.

Non en effet, tu t'étais levé sans dire un mot et te dirigeais vers la bête que tu fixais longuement – comme un combat de regard. En espérant que le piaf ne soit pas aveugle. Mais à peine quelques secondes plus tard, Coco s'était rebellé et avait déployé ses ailes en hurlant à la mort – t'insultant, au passage. Insupportable, un vrai boucan. Elle était où sa bouffe, en plus ? Tu fronçais les sourcils et soufflais : « Oh ça va, ça va » Tu secouais ta main vers l'animal avant de te mettre à fouiller quelques placards dans ce qui servait de cuisine à Faelan à la recherche de la nourriture. En vain.

Tu revenais vers ton hôte et te penchait au-dessus de lui ;

« T'as pas de la mort aux rats ? »

Parce que vous ne pensiez quand même pas qu'il allait vraiment prendre la peine de se faire croquer le doigt par cette créature de l'enfer ?


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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2015-12-27, 00:35
En proposant à Hannibal d'aller nourrir le perroquet, Faelan avait pensé provoquer une réaction de rejet chez son ami et le faire revenir à son état normal, malgré son envie très forte de profiter de la situation. Faelan n'avait jamais été tendre avec lui, et pas uniquement ce jour-là : il n'était tout simplement pas le type à prendre correctement soin des autres. Cette grimace que lui servit Hannibal, Faelan la connaissait par cœur. C'était celle qu'il faisait lorsque Faelan lui faisait une proposition qui lui déplaisait. Généralement, Faelan allait trop loin et avait besoin d'être recadré. Cependant, cette fois-ci, il s'agissait simplement d'une réaction de dégoût face à Coco, réaction que Faelan comprenait tout à fait. Lui aussi avait failli se débarrasser du volatile à la première occasion. Mais quelque chose l'avait retenu... cela ne venait pas de Coco lui-même, qui n'avait rien d'adorable, bien au contraire. Non, il s'agissait d'un sentiment plus profond, que le principal intéressé n'avait jamais remarqué, mais qu'Hannibal, lui, avait déjà pu remarquer. Un cœur, si vous voulez, ou un attachement pour ces petites choses brisées par la vie qui avait besoin d'un peu d'aide – mais pas d'amour, car Faelan n'en donnait jamais. Bien sûr, il n'avouerait jamais à son ami la comparaison qu'il faisait avec son perroquet – certes, Coco ne ressemblait en rien à Hannibal, Faelan était le premier à le reconnaître. Mais il voyait un lointain rapport entre eux, un tout petit point commun qui faisait que Faelan ne pourrait jamais se débarrasser volontairement de l'animal.
Quel étonnement de voir qu'Hannibal s'était levé et avait obtempéré. Non, il n'était vraiment pas dans son état normal. Faelan espérait que la confrontation avec son oiseau préféré saurait lui redonner un peu de vigueur. Il n'aimait pas voir Hannibal dans cet état, et il était incapable de lui faire comprendre ce simple fait parce qu'il avait un ami tout simplement trop buté. Jusque là, Faelan n'avait jamais eu besoin de prouver son amitié autrement que par des actes, mais il se demandait à présent si, un jour, Hannibal lui demanderait de l'exprimer à voix haute. Il espérait que non, car Faelan savait très bien qu'il foutrerait tout en l'air par fierté.
Coco, comme prévu, se mit à crier sur Hannibal, qui préféra ne pas s'approcher davantage. Sage décision, pensa Faelan. Il ne trouvait pas cette situation particulièrement drôle – après tout, il avait déjà à subir les piaillements de Coco à longueur d'année, sa patience était déjà mise à rude épreuve -, en revanche, le commentaire d'Hannibal l'amusa. Le rire de Faelan fut un peu moins franc qu'auparavant, à cause de l'inquiétude qu'il ressentait, néanmoins, il était sincère. Il ne dura cependant pas bien longtemps : il savait qu'Hannibal était très bien capable de donner de la mort-aux-rats à son précieux perroquet s'il lui en fournissait. Faelan en avait bien sûr chez lui, mais il préféra ne pas dire l'endroit où il l'avait rangée, par peur d'être pris au mot. Il préféra partir sur une plaisanterie plus légère :

« De la mort-aux-perroquets, tu veux dire ? Ça, j'ai pas, et je te rappelle que t'as pas le droit de toucher à Coco. Il est à moi. »

Faelan insista bien sur la dernière phrase : il ne connaissait que trop bien la façon dont Hannibal traitait ses affaires, c'est-à-dire mal. Derrière eux, Coco se calma. Faelan engloutit les deux morceaux de pizza qu'il avait pris lorsque Hannibal avait le dos tourné. Coco n'aurait pas à manger, puisque Faelan n'avait pas indiqué à Hannibal où se procurer son repas ; à la place, le maître s'empiffrait, avec un calme qui ne lui ressemblait pas vraiment. Ruse subtile pour s'approprier les meilleures parts ? Avec Faelan, ce n'était pas impossible.

« En vrai, confia Faelan, je pensais pas que tu prendrais le risque de t'approcher à moins de deux mètres de lui. Et t'inquiète pas, j'ai déjà nourri Coco tout à l'heure, il ne va pas crever de faim. T'as vu la bête de guerre que c'est, n'empêche ? T'as un intrus qui entre chez moi, il lui sectionne le bras. Je suis fier de lui. » dit-il avec la fierté d'un père parlant de son enfant.

Il s'empressa, tant qu'il le pouvait, de se servir un autre morceau de pizza et de l'avaler le plus rapidement possible. À présent que leurs relations étaient apaisées, Faelan pouvait manger sans problème, et il ne s'en privait pas. En cet instant, Hannibal pouvait bien faire ce qu'il voulait, casser son canapé, étrangler Coco ou même lui dévaliser sa réserve d'alcool, Faelan s'en foutait complètement. Tout morceau qu'il avalait ne reviendrait pas à Hannibal, et ce fait bizarrement l'amusait plus que tout. Il faillit bien s'étrangler un instant, mais il était trop concentré sur sa mission pour se laisser distraire par de si futiles événements...
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Hannibal D-J Somerset
Hannibal D-J Somerset
FONDATEUR // CHEF DU NORD
La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal) Tumblr_inline_notu7edwTD1tpi6el_540
2016-01-10, 21:33
ft. faelan
Fier de Coco ?
C'est vrai, c'était un bon chien de garde en soit et c'était plutôt efficace pour faire reculer les curieux du bidonville. À tous les coups, cette bestiole a été emparé par une quelconque entité maléfique et laisserait une malédiction se poser sur quiconque le tuerait. Une malédiction qui continuerait de génération en génération. Un frisson venait de te parcourir. C'est vrai qu'imaginer qu'il y avait autre chose que la science et la technologie était effrayant. Tu ne croyais pas aux entités, aux fantômes, à toutes ces inventions farfelues lancées par des fanatiques. Mais quelque part, tu te disais qu'on ne pouvait jamais être sûr de quoi que ce soit. Après tout, aujourd'hui tu étais recherché pour meurtre et tu contrôlais la foudre comme un personnage de jeu vidéo. Comme quoi.

Et pendant que tu avais le dos tourné et tes pensées perdues dans le cosmos visiblement, Faelan en avait profité pour s'enfiler une bonne partie de ta précieuse pizza. Outré, tu avais littéralement bondi sur le canapé – et lui, par la même occasion – avec une expression sans doute assez hilarante pour quiconque la voyait.

« Oy je l'ai payé cette pizza ! »

L'ironie de la situation.
Tu t'étais empressé de prendre un morceau rien que pour toi, ton Saint Graal. Faelan était décidément un trou sans fin, fourbe en plus de cela. Tu finiras toujours par tomber dans son piège, il était malin contrairement à toi. A vous d'eux, vous ressembliez presque au duo cliché dans une œuvre quelconque. Le cerveau, malin et pas très costaud et les bras, ce grand gaillard qui ne réfléchit pas beaucoup.

Tu t'enfilais la part, littéralement, et tu n'avais même pas pris le temps de la déguster. Tu riais doucement en regardant qu'il n'en restait qu'une. Ah, tant pis. Tu renonçais. Tu espérais te faire pardonner pour les mésaventures précédentes en la lui offrant.
Tu t'installais plus confortablement sur le canapé en t'enfonçant davantage dans le dossier et, songeur, tu annonçais :

« Ca te dit pas de partir quelque part, pendant une semaine ? J'ai bien envie de prendre un camping car et d'aller voir les montagnes, le désert, les plaines. »

Prendre un camping car sous entendait bien évidemment d'en voler un. Tu n'avais pas les moyens d'en louer un mais bon, tu connais un type qui connaît un type qui sait qu'un type a moyen de dégoter des véhicules contre quelques services... Il y avait toujours un moyen et ce n'est certainement pas ta pauvreté qui va te couper les ailes. Tu aimais ta région et ça faisait bien longtemps que tu n'avais pas pris de vacances. Et puis, tu ne comptais pas t'éloigner trop de ton cocon, c'était histoire de s'aventurer dans les profondeurs texannes quelques jours.

« Mais j'me sens pas d'le faire sans toi. Alors, t'en penses quoi, cowboy ? Comme au bon vieux temps... »

[HRP : Vraiment désolé pour le retard. J'ai eu les fêtes et je suis tombé malade un long moment. J'espère que la réponse te plaira en revanche sdqnfjkqn]


la nuit tous les chats sont gris
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Faelan Kennedy
Faelan Kennedy
BRAS DROIT DU NORD
2016-01-11, 21:23
Les miracles n'existaient pas : en aucune façon il n'était possible qu'Hannibal ne remarquât le petit manège de Faelan. Hannibal n'avait pas tardé à prendre des mesures répressives en bondissant sur la pizza – sans oublier de bousculer Faelan au passage – pour s'emparer d'un morceau à son tour. Faelan se dit qu'ils étaient tout de même bien étranges, à se disputer pour des parts de pizza mal découpée. N'importe qui aurait trouvé ce comportement puéril et aurait trouvé des moyens plus subtils pour s'accaparer la plus grande part. Mais pas eux. Ils pouvaient se permettre de se disputer pour des sujets mineurs : ils ne se querellaient jamais sérieusement lorsque le sujet devenait plus important.
Quoique, pensa Faelan. Il lui était de plus en plus difficile de prévoir les évolutions du sentiment de culpabilité chez Hannibal. Celui-ci ne lui avait-il pas laissé la dernière part pour cette raison ? D'une certaine façon, ce comportement inquiétait Faelan. Si Hannibal commençait à culpabiliser pour un oui ou pour un non avec lui, comment leur relation allait-elle évoluer ?
C'était vraiment chiant d'avoir un ami fragile, alors qu'il avait fait exprès de choisir une armoire à glace pour éviter ce genre de problème.
Alors que Faelan tendait la main pour se saisir de la dernière part, il s'arrêta net lorsqu'il entendit Hannibal lui demander s'il avait envie de partir en vacances. Faelan ne put s'empêcher de hausser un sourcil. Un élan lyrique à présent ? Il n'osa pas dire qu'une personne aussi colossale que Hannibal aurait l'air bien à l'étroit à l'intérieur d'un camping car, même s'il était certain que le camping car lui convenait bien mieux qu'un hôtel cinq étoiles. Cela étant, la question valait d'être posée. Des vacances, cela faisait bien longtemps que Faelan n'en avait pas pris. Et celles-ci n'étaient pas les voyages traditionnels tels qu'on peut les voir dans les films : plutôt des séjours dans des lieux pas très loin de son lieu d'habitation, et bien sûr accessibles à sa petite bourse. Bref, rien à voir avec le séjour qu'envisageait Hannibal. Voir du pays ferait très plaisir à Faelan, simplement pour la découverte et le plaisir de voir autre chose que ses bonnes vieilles bicoques bancales.

« Ouais, ce serait cool... répondit Faelan. Attends, t'es sérieux quand tu dis ça ? »

Il venait seulement de comprendre qu'Hannibal, en lui disant qu'il voulait qu'il vienne, envisageait sérieusement de louer – et voler, ou obtenir par tout autre moyen - un camping car pour partir. En fait, cela n'étonnait pas vraiment Faelan : il se doutait bien qu'Hannibal avait envie de s'évader. Peut-être pensait-il qu'en s'éloignant de la ville où sa vie avait basculée, il serait capable de reprendre sa vie en main. Encore heureux qu'il ne voulait pas laisser Faelan en plan. Mais Faelan n'était pas franchement emballé par la proposition. D'abord, parce que les vacances qu'Hannibal proposait lui paraissaient trop bourgeoises. Celui-ci avait appelé Faelan cowboy, et ce n'était pas pour rien : Faelan aimait vraiment son mode de vie à la dure. S'il avait eu une quelconque attirance pour l'argent et le luxe, cela se serait su il y a bien longtemps. Partir à l'improviste, sans véhicule, ça c'était de l'aventure. Cependant, le désir de mener une vie normale et de se ranger était un trait de caractère qu'Hannibal n'avait jamais totalement abandonné, et qui avait toujours déplu à son plus fidèle ami. Quand on voyait où ça les avait menés... La principale réticence provenait cependant du gang qu'ils dirigeaient. Ils occupaient tous deux les deux plus hautes fonctions, ce qui signifiait que leur départ ne passerait pas inaperçu. Faelan était assez consciencieux pour savoir qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'abandonner le gang Nord sans avoir bien préparé ce départ. Hannibal n'était sans doute pas aussi méfiant que Faelan : si ce dernier avait choisi de placer son meilleur ami à la tête du gang et de rester son bras droit, ce n'était pas pour rien : il était persuadé que personne d'autre qu'eux n'aurait pu remplir ce rôle. Le gang ne signifiait peut-être pas grand chose pour Hannibal, mais pour Faelan, il s'agissait d'un bien extrêmement précieux : le cadeau qu'il avait fait à son meilleur ami à sa libération.
Faelan prit le temps de peser sa réponse. Il n'était plus question de plaisanterie, cette fois-ci, mais de prendre une décision argumentée qui ne vexerait pas Hannibal. Dans ces moments-là, Faelan prouvait qu'il n'était pas qu'un abruti sans cervelle.

« Pourquoi pas, mais j'ai deux limites à te poser, finit-il par dire. D'abord : t'as du fric pour le camping car ? Tu peux le voler, je m'en fous, mais t'auras plus de mal avec l'essence. Ensuite : tu fais quoi du gang ? Tu le laisses pourrir sur place le temps que tu vas faire mumuse à l'autre bout du pays ? »

Puis il adoucit légèrement son ton avant de dire :

« Bon, cela dit, ça m'plairait bien de partir à l'aventure avec toi. T'as raison, ça fait trop longtemps, mais on est plus des gosses à présent. On a des responsabilités à assumer. Un gang à gérer. Et tu sais que même si je te suivrai jusqu'au bout du monde, pour moi, cette vie, elle est importante. »

Faelan se sentait un peu coupable, tout de même. Il avait l'impression de briser l'enthousiasme d'Hannibal. Lui qui aurait dû être le mec qui ne se prend jamais la tête et qui pouvait tout quitter sur un coup de tête, le voilà qui se retrouvait à la place du vieux sage qui pense à tout. Mais il avait toujours été le roublard des deux, après tout.
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La nuit, tous les chats sont gris. (Hannibal)
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